Réaction

Ursea : « On ne s’est pas donné le temps pour attaquer »

Retrouvez l’analyse du coach Ursea après le nul effectué à Lorient (1-1). 

Comment analysez-vous la rencontre de ce dimanche ? 
Elle était très compliquée. Même ce point-là, honnêtement, je me demande comment on l’a obtenu. Au vu de la physionomie du match, Lorient méritait beaucoup plus. Maintenant, c’est le football. Par le passé, peut-être que nous méritions plus que les autres sur certains matchs. On avait l’espoir de repartir avec les 3 points puisqu’on avait fait le plus dur malgré notre performance. Ce qui me dérange, c’est le but que l’on prend, car ce n’est pas une action où nous avons été mis hors de position. Mais je retiens le positif : notre série continue, on n’a pas perdu, c’est notre 3ème match. Ce point prendra de la valeur si on gagne le prochain match contre Marseille. 

Pourquoi n’avoir procédé qu’à un seul changement ? 
Parce que je trouvais que les joueurs sur le terrain étaient bien, avec de la complémentarité. Ça travaillait bien. J’ai senti qu’il ne fallait pas trop toucher à cet équilibre-là. 

Pourquoi ne pas avoir choisi de titulariser Daniliuc ? 
Il était touché avant le match. D’ailleurs il ne s’est pas entraîné de la semaine. Il a été infiltré il y a deux jours. Il fallait tout simplement lui donner du temps. On aurait pu l’utiliser s’il y avait eu une vraie nécessité. 

Pensez-vous que la fin de saison va être longue ? 
Difficile à dire. On n’arrive pas à y voir clair. Est-ce qu’on peut espérer plus, est-ce qu’on doit espérer moins ? Je ne sais pas vous dire. Ce qui est certain, c’est que la meilleure manière de faire, c’est d’aborder les matchs les uns après les autres. On fera les calculs à la fin. Ça ne sert à rien de se projeter. On a un match très important qui nous attend contre Marseille. Tâchons de bien récupérer et de bien préparer ce match si on veut donner de la valeur à ce point obtenu aujourd’hui.

Le pressing lorientais vous a bien gênés…
C’était plutôt leur défense à 5. Ils occupaient bien la largeur. Nous avions aussi 5 offensifs lorsque nous attaquions. Quand on construit le jeu, les offensifs ont tendance à être dos au jeu. C’est assez dangereux car il suffit de mal faire pour que les adversaires partent en contre. Il fallait véritablement prendre le temps. C’est ce qui m’a gêné. On ne s’est pas donné le temps pour attaquer, pour faire bouger le bloc d’en face à gauche, à droite, en profondeur, pour essayer de trouver dans l’espace des joueurs démarqués, des joueurs face au jeu qui auraient pu les mettre en difficulté. Ce n’est pas faute de l’avoir dit. Je pense que plus de patience dans le jeu peut nous amener la possibilité de mieux attaquer. 

Il y a également eu un manque de maîtrise technique…
Je dirai plutôt qu’il y a eu un manque de confiance qui a débouché sur des erreurs techniques. On ne peut pas dire : « On a la technique aujourd’hui et pas demain ». Soit on l’a, soit pas. Beaucoup de joueurs ont ce cadre technique et ces possibilités, mais quand on manque de confiance, on essaie toujours de revenir vers l’arrière plutôt que d’aller vers l’avant pour faire une bonne passe. Mais la raison de ce manque de confiance m’échappe complètement…

Qu’avez-vous pensé du match de Dolberg ? 
Il a été intéressant, surtout en deuxième mi-temps. On retrouve petit à petit Kasper. La semaine prochaine, on espère retrouver Rony Lopes et Youcef Atal. Mais malgré tout, ça ne devrait pas être une excuse. Les joueurs qui sont là doivent profiter beaucoup plus du fait que des cadres ne sont pas  là pour se mettre encore plus en valeur. Ça n’a pas toujours été le cas. 

Comment l’expliquez-vous ?
C’est un tout. Notre jeu collectif n’est pas au mieux. Je parlais récemment de cette continuité dans le jeu. C’est vrai que quand on change l’équipe d’un match sur l’autre, ce n’est pas facile de la trouver car les automatismes en souffrent. Pour se retrouver, on a  besoin de passer du temps ensemble dans des matchs à enjeu. Il n’y a que comme ça qu’on retrouvera des automatismes.