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Galtier : « Il fallait à tout prix l’emporter »

Retrouvez les mots de Christophe Galtier après la victoire des Aiglons face à Lorient ce dimanche (2-1).

On a senti une équipe en manque de confiance qui, après l’ouverture du score, n’a pas réussi à plier le match…
Tout à fait. Même si on dominait en première période, on ne s’est pas créé d’occasion. Le jeu offensif était stérile, sans beaucoup de percussion, sans beaucoup de prises d’initiatives des uns et des autres. On a failli être sanctionnés sur des transitions, qui est l’un des points forts de Lorient. Il a fallu rééquilibrer pour éviter de prendre ces contres, tout en cherchant toujours à amener du monde à l’intérieur, à l’approche de la surface. On a fait un retour des vestiaires assez intéressant, puisqu’on a obtenu ce pénalty assez rapidement. Évidemment, à ce moment-là, vous pensez que ça va s’ouvrir. Mais il faut encore avancer sur l’adversaire, le faire déjouer, le pousser à la faute, la faute technique. C’est nous qui avons reculé, ce qui est très paradoxal. C’est sûrement lié à cette période où on est en manque de victoires, en manque de points. Lorient a finalement égalisé fort logiquement, avec un beau but, même si Calvin Stengs est malheureux, il glisse au moment de faire son geste défensif. Et là, l’équipe est complètement à l’envers. Je crois que les joueurs se sont posé beaucoup de questions, alors qu’il fallait à tout prix l’emporter pour rester collé au wagon du haut. J’ai amené de la fraîcheur assez rapidement. Les entrants, à l’image de Hicham Boudaoui, Melvin Bard, Kasper (Dolberg) et Billal (Brahimi) ont été très intéressants. Ça a redynamisé, ça a redonné des jambes, ça a redonné des courses vers l’avant. On a, avant ce but, une belle situation, une belle combinaison dans la surface entre Andy et Kasper. Ça se joue à pas grand-chose. Et après, ça se joue dans l’autre sens, où Kasper a délivré un très bon ballon à Andy qui était bien placé. C’est une victoire qu’on obtient dans la difficulté, mais c’est aussi le calendrier qui veut ça. C’est Lorient, qui se bat pour le maintien, qui a fait une grande performance contre Saint-Etienne et qui avait retourné un match qui était mal engagé pour eux. Dans 3 jours, alors que Monaco aura eu 5 jours de récupération, on a le derby. Après ce sera Troyes, une équipe qui joue le maintien. Ça va être dur jusqu’à la fin. On essaie d’avoir le maximum de joueurs à disposition, même si on a été pénalisés par les suspensions. On est aussi sur les premières chaleurs. J’ai senti qu’on a vite baissé de pied en deuxième période, c’est pour cette raison que j’ai fait des changements assez rapidement.

Cette fois, on a vu une connexion Delort – Dolberg très intéressante.
Oui, la connexion était très intéressante, j’en suis très heureux. Amine a souffert dans ce match. Il fallait amener plus de poids dans la défense lorientaise. Ils (Andy et Kasper) ont travaillé ensemble, ont cherché à jouer. C’est bien. C’est ce qui nous a permis, aussi, de l’emporter. Quand il y a des partenaires qui sont moins bien, ceux qui rentrent doivent être mieux. Il faut insister sur cela. On est dans une semaine à 3 matchs, il va y avoir une participation quasiment totale de l’effectif. Il faut maintenir un maximum de fraîcheur dans une période très difficile sur le plan physique pour certains joueurs.

Ne rien lâcher, c’est aussi une des caractéristiques d’Andy Delort ?
Ce n’est pas un hasard si Andy est un des meilleurs buteurs de l’équipe. C’est un joueur qui marque, qui a marqué partout où il est passé. Il a une force de caractère. C’est un équipier avec un grand E. Il joue pour l’équipe, il joue pour les autres. Ceux qui sont autour doivent s’inspirer de ça, à l’image de Kasper qui est très bien rentré. Andy a ça en lui. Il ne lâche jamais rien. Il est généreux dans ses efforts, offensifs et défensifs. Je suis très heureux pour lui qu’il soit récompensé par un doublé et par ce deuxième but qui libère l’équipe et nous repositionne au classement.

Cette victoire va faire du bien sur le plan de la confiance ?
Je l’espère. On a perdu confiance dans ce match, qui, à un certain moment, a été à notre avantage.  Le fait de l’emporter sur la fin, ça doit développer de la confiance, non pas d’une manière individuelle, mais d’une manière collective, sachant que le mach démarre avec 11 joueurs et qu’il y a 5 changements. Les uns et les autres ont tous un travail à faire, ils doivent tous avoir la volonté d’amener quelque chose à l’équipe pour bien finir cette saison.