Avant les paillettes de la réception du PSG, le Gym (13e) se déplace dimanche sur la pelouse d'Auguste Delaune pour y défier Reims (16e), dans le cadre de la 32e journée de L1. Un épisode important pouvant définitivement donner un bon bol d'air aux hommes de Claude Puel, qui prendraient encore plus de distance sur la zone rouge (actuellement à 6 points) en cas de succès, et assommeraient un concurrent direct...

La bataille s'annonce âpre. Le voyage rugueux. Mais le rendez-vous profondément précieux. Au coeur d'une dernière ligne droite qu'ils abordent en ballotage favorable mais dans contexte extra-sportif agité, les Rouge et Noir ont bel et bien l'occasion de faire un grand (un énorme) pas vers le maintien ce dimanche. Ils devront pour cela maîtriser une bête blessée pointant à 3 longueurs, qui panse ses plaies, et entend bien reprendre en mains une destinée semblant lui échapper en 2015. « On le sait, ils ont changé de coach, et changeront peut-être de système, on peut s'attendre à tout » soufflait Alexy Bosetti dans la semaine. « C'est sûr, quand on change d'entraîneur, on pense toujours que les joueurs sont plus motivés » reprenait l'adjoint Niçois Fred Gioria. « On l'a vu avec Toulouse, ça joue souvent sur le premier match. Mais c'est très bien, c'est le genre de rencontres que l'on a envie de disputer » terminait devant la presse l'ancien capitaine des Aiglons. Les paroles niçoises demeurent prévenantes, et semblent aborder avec distance le remplacement sur le banc de Jean-Luc Vasseur par Olivier Guégan. Comme un assaillant se méfiant de son hôte mais désirant par dessus tout faire primer ses qualités (le jeu, la vitesse) pour pouvoir avancer, et misant de ce fait sur un collectif soudé et le retour de certains éléments clefs, comme le capitaine Mathieu Bodmer, le latéral Lloyd Palun ou encore la pointe, Alassane Plea.

Eviter le piège de l'aller

Des qualités qui peinèrent à s'exprimer à l'aller, où les Champenois « tirèrent » le rideau à l'Allianz Riviera. Cachèrent la clef du match dans un bloc compact que la troupe de Claude Puel ne parvint à déverrouiller, aboutissant à un partage des points sans saveur (0-0). Ce scénario parfois  éprouvé dans l'antre azuréen, où les visiteurs se rendent rarement pour faire le jeu, aura cependant peu de chances de se reproduire en Champagne, car la donne actuelle semble différente. A quelques encablures du terme, Reims ne pourra pas se contenter de défendre chez lui face à un concurrent direct qui le précède, alors que chaque unité apparaît vitale et que sa fin de saison demeure chargée. Ne pourra tout simplement pas fermer le jeu, son arrière-garde ayant éprouvé quelques signes de fragilité lors des dernières sorties, pendant que son secteur offensif - savant mélange de vitesse (Fortes, De Preville), de technique (Diego) et d'envie (Charbonnier, Ngog) - répond souvent présent. Le scénario sera sûrement ouvert, ce qu'apprécient particulièrement les Azuréens, souvent très à l'aise hors de leurs bases, quand la rigidité de leur bloc bas se bonifie naturellement par la vitesse des offensifs et « une projections accélérée vers l'avant ». Ces vertus ont souvent fait des merveilles à l'extérieur cette saison. Espérons qu'elles éclaircissent définitivement l'horizon.

C.D.

L'arbitre Mikael Lesage

 

 

L'homme à suivre

Dribbles déroutants et sérieuse propension à accélérer les événements : Benjamin Moukandjo sera sans aucun doute l'homme à surveiller dans le collectif champenois. Souvent décisif cette saison, l'international camerounais, arrivé cet été, possède une percussion qui apporte souvent une étincelle décisive au jeu rémois, ce qui lui permet d'être le meilleur buteur du groupe (7 réalisations) alors qu'il n'est pas toujours titulaire (25 matches 16 titularisations). Le collectif niçois est prévenu : aligné d'entrée ou sorti du banc, l'ancien Monégasque reste un danger permanent.

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