Nice 0-2 Benfica

Le Gym perd la manche aller

Opposé à Benfica ce mercredi soir pour son 3ème tour préliminaire aller de Ligue des champions, l'OGC Nice a été sanctionné par une très bonne équipe portugaise (0-2). 

Benfica, monstre sacré du football européen, a démontré l'étendue de son savoir continental pour défaire le Gym dans une superbe ambiance à l'Allianz Riviera ce mercredi. En effet, le peuple niçois a répondu présent dans l'enceinte de la Plaine du Var. À guichets fermés pour ce premier choc de l'exercice 2025/26, l'antre du Gym a grondé de toutes ses forces, de l'entrée des joueurs sur la pelouse jusqu'au coup de sifflet final, jamais assommé par le froid réalisme portugais. 

Même s'ils n'étaient pas favoris face à la force de frappe lisboète, formation habituée aux grandes joutes européennes, les Aiglons ont pris toute l'énergie de leurs supporters pour résister, piquer et faire jeu égal au cours d'un premier acte disputé. Organisé en 3-4-3, avec la présence de trois recrues estivales au coup d'envoi (Yehvann Diouf, Juma Bah et Isak Jansson), le bloc rouge et noir a certes, souffert face à la supériorité technique adverse, Andreas Schjelderup manquant de profiter d'un ballon mal négocié par Antoine Mendy et sauvé par Juma Bah (6e). 

Mais les hommes de Franck Haise, déterminés, ont réussi à se montrer dangereux sur coup de pied arrêté, à l'image d'une frappe non-cadrée de Melvin Bard (10e), et en contre-attaque, comme sur ce déboulé de Terem Moffi, dont le tir à l'entrée de la surface n'a pas gêné Anatoliy Trubin (16e). 

DEUX GROSSES OPPORTUNITÉS

Poussés par leur capitaine courage Dante, auteur de plusieurs interventions défensives dont il a le secret, les pensionnaires de l'Allianz Riviera ont parfois manqué de justesse technique pour faire la différence dans les 25 mètres adverses, malgré un bon travail à la construction. Derrière, ils ont tenu bon, secondés par un Yehvann Diouf déjà décisif et auteur de deux grosses parades : l'une sur un missile téléguidé de Richard Rios sur coup franc (16e), l'autre pour détourner une déviation de près signée Vangélis Pavlidis (39e).  

Les deux opportunités niçoises les plus franches sont intervenues juste avant, et peu après le repos. D'abord par Moffi, dont la frappe sur la gauche de la surface n'a trouvé que le petit filet extérieur de Trubin (40e). L'attaquant nigérian, généreux pour sa première titularisation depuis près de quinze mois, a failli être décisif au début du second acte en remisant vers Jonathan Clauss, dont le tir trop écrasé au point de pénalty a fait frémir les défenseurs benfiquistes, sans réussite (50e). 

IL FAUDRA UN EXPLOIT 

Finalement, c'est au moment où ils semblaient les plus forts que les Aiglons ont craqué, paradoxe frustrant de la si exigeante Ligue des champions. Sur un centre de Fredrik Aursnes, décalé par Amar Dedic sur le côté côté droit, Franjo Ivanovic a pris Diouf à contre-pied en coupant la trajectoire plein axe (0-1, 53e). Déjà bourreau de l'OGC Nice la saison passée en Ligue Europa sous les couleurs de l'Union Saint-Gilloise, l'international croate est passé proche de doubler la mise une dizaine de minutes plus tard, butant sur un portier niçois encore décisif au sol (62e). 

Malgré tous les efforts du peuple niçois et de ses joueurs, qui ont tout tenté pour recoller, le match s'est refusé aux Aiglons. Ces derniers ont finalement concédé un deuxième but peu avant le terme de la partie, après une frappe puissante de Florentino des 25 mètres (0-2, 88e). 

Si le score est défavorable et que l'affaire paraît mal engagée, les Rouge et Noir devront se déplacer à l'Estádio da Luz de Lisbonne avec l'envie de déplacer des montagnes, car le football est une affaire d'exploit, mais aussi car la plus prestigieuse des compétitions européennes n'est jamais la dernière pour surprendre son monde. Rendez-vous en terre benfiquiste, le mardi 12 août (21h).