Conférence de presse

Farioli : « Retrouver de la fraîcheur »

Francesco Farioli s’est exprimé en conférence de presse après la défaite de l’OGC Nice à Toulouse (2-1).

Comment expliquez-vous cette nouvelle défaite ?
On est dans un moment où il est un peu difficile de trouver les mots justes. On a fait un très bon début de match encore une fois aujourd’hui, on ouvre le score, c’est ce qui nous avait manqué lors des derniers matchs. On a eu deux, trois occasions pour tuer le match. Et encore une fois, sur dix minutes d’absence, on a payé très cher les occasions concédées. On est dans une situation qui doit nous faire nous réveiller. Mais on doit aussi rester lucide. Depuis le début de la saison, notre objectif est d’être dans le top 6. On est toujours dans les cinq premiers. Il faut trouver un équilibre entre l’enthousiasme du début de saison et un moment qui est clairement difficile en ce moment. On doit se rafraîchir la tête et faire les dix derniers matchs à fond. 

À la 63e minute de jeu, vous effectuez deux changements avec les entrées de Laborde et Perraud et les sorties de Moffi et Bard. Vous encaissez le but après. Est-ce que vous vous en voulez de ce coaching ?
Les erreurs individuelles font partie du foot, on ne doit pas se focaliser sur ça. Sur les deux remplacements, on voulait apporter une énergie mentale et physique nouvelle. Les deux mois durant lesquels Terem Moffi s’est peu entraîné commencent à se payer dans un match très physique comme celui-là avec beaucoup de duels, avec des situations sur terrain ouvert. Ça devenait difficile pour lui de continuer à jouer des actions de haute intensité. Et pour Melvin Bard, on avait subi trois ou quatre situations de son côté donc pareil, on a voulu apporter du sang frais.

Vous avez décidé de jouer à trois centraux avec Rosario derrière, de mettre Moffi avant-centre et Guessand à droite, c’était le travail de la semaine ?
On avait préparé le match comme ça. On savait qu’on allait affronter une équipe qui allait venir nous chercher avec vigueur et on voulait avoir Terem Moffi devant pour pouvoir jouer des situations sur terrain ouvert. On a bien maîtrisé le ballon, on s’est créé beaucoup d’occasions encore une fois. Le seul regret est ce début de seconde période qui n’a pas été à la hauteur. 

Qu’avez-vous dit à vos joueurs dans le vestiaire ?
Je n’aime pas parler après les matchs, ni après les victoires, ni après les défaites. On est encore sous le coup de l’émotion. Il est important d’analyser les matchs à froid. On va revoir le match, on va essayer de comprendre et ensuite on parlera. Parler à chaud n’est pas ma méthode. On va regarder à nouveau ce match. On écoutera ensuite les impressions de tous les joueurs et on fera part de nos analyses. 

Comment expliquez-vous que l’équipe, si stable à un moment donné, se déstabilise très vite ? 
L’équipe ne se laisse pas déstabiliser aussi facilement, il y a aussi l’adversaire. Toulouse a fait un super match, il faut savoir rendre le crédit à l’adversaire. Le football est un jeu fait d’épisodes, il faut savoir concrétiser quand on a les épisodes positifs. On a eu trois ou quatre occasions pour mettre le 2-0. Quand on n’y arrive pas, surtout dans un moment actuel où on commence à avoir un peu de peur, des doutes au niveau psychologique... Il faut savoir rester lucide, sans oublier le parcours qu’on a fait depuis le début jusqu’à aujourd’hui. Il faut savoir qui sont nos concurrents, quels sont nos objectifs. Il faut retrouver de la fraîcheur pour recommencer à faire les choses bien et préparer le match de Montpellier. Et on a également eu trois occasions d’égaliser. Sur les deux premières, le gardien de Toulouse fait deux magnifiques arrêts et sur la dernière, avec cette action un peu litigieuse sur la ligne. Je serai curieux de revoir ce qu’il s’est passé sur l’action de Cho pour pouvoir comprendre.

Au mois de novembre, Nice était leader, le club est-il en crise de résultats aujourd’hui ?
Non, pas de crise. Comme je l’ai dit, peut-être qu’on s’est un peu trop habitué au classement qu’on avait. Comme je l’ai dit à de nombreuses conférences de presse, j’ai peut-être eu l’air bête parfois quand je disais ça, mais l’objectif était le top 6. Le championnat allait être encore long et il fallait rester concentré. Je répétais ça, non pas car je ne croyais pas qu’on pouvait rester tout en haut, mais parce que je savais quel était le parcours d’une saison. Après le match de Lens, à l’issue de la phase aller, je savais quelles étaient les difficultés qui pouvaient nous attendre entre janvier et février avec énormément d’absences, avec la CAN, avec une surcharge mentale et physique sur certains joueurs. On doit retrouver l’équilibre car on a enfin notre effectif au complet. ll faut qu’on se remette de ces deux mois difficiles. Tout reste encore à jouer, tout reste encore ouvert. On peut encore atteindre nos objectifs. C’est ça qui me motive, c’est ce en quoi je crois et c’est ce que je dirai demain aux joueurs.

Tu trouvais tes joueurs un peu trop individualistes contre Clermont, as-tu changé d’avis sur ce match-là ?
Non, j’ai dit que lors du match contre Clermont, à certains moments, il y a eu des choix individuels qui ont été faits mais avec l’idée d’aider l’équipe. C’étaient des décisions qui étaient généreuses pour l’objectif collectif mais qui n’étaient pas totalement adaptées pour moi. Mais ça a toujours été fait avec la volonté d’aider l’équipe. Le football est un sport qui se joue à onze, plus les entrants, plus le staff. Les matchs se gagnent ou se perdent ensemble. Les erreurs se résolvent ensemble. On a toujours eu cet état d’esprit. Je pourrai vous faire une liste interminable de moments où l’équipe a fait des bons choix collectifs, des choix de très haut niveau. On doit retrouver le plaisir de faire ça avec patience et avec le fraîcheur mentale car je pense que c’est ce qui nous manque le plus en ce moment.