Dans le rétro

Les bons souvenirs du Stadium

Avant le déplacement des Aiglons à Toulouse (dimanche 13h), focus sur trois victoires marquantes de l'histoire récente du Gym au Stadium. 

Parmi les différents stades français, le Stadium de Toulouse est un de ceux qui réussit le mieux à l'OGC Nice. Avec quatre petites défaites en 18 déplacements au XXIe siècle en Ligue 1, le Gym n'est pas souvent reparti malheureux de ses visites dans le sud-ouest. Il y a même décroché quelques victoires homériques, dont certaines resteront longtemps gravées dans la tête de ses suiveurs. 

LA PLUS RÉCENTE : TOULOUSE 0-2 NICE (2019/2020)

Le 15 février 2020, quelques jours avant l'interruption de la saison liée au Covid-19, les Aiglons de Patrick Vieira s'étaient imposés (0-2) sur la pelouse d'un TFC lanterne rouge et en grande difficulté en Ligue 1. Menés par Malang Sarr, capitaine du soir en l'absence de Dante, les Rouge et Noir avaient bien démarré grâce au cinquième but de la saison de Pierre Lees-Melou.  


Mais, victimes d'un petit relâchement malgré deux expulsions côté toulousain, les équipiers de Khephren Thuram s'en étaient remis à leur portier Walter Benitez, décisif pour repousser le pénalty d'Aaron Leya Iseka en fin de match (90+1). C'est finalement Christophe Hérelle qui avait permis au Gym de souffler en étant à la conclusion d'un beau mouvement avec Kasper Dolberg au bout du temps additionnel (90+5). Une victoire importante pour un OGC Nice finalement 5e au terme de la saison, déclaré un mois plus tard en raison de la situation sanitaire. 

LA PLUS IMPORTANTE : TOULOUSE 1-2 NICE (2017/2018)

Embourbé dans un début de saison galère, le Gym pointe dans la zone rouge, à la 18e place, à l'heure de se rendre au Stadium le 29 novembre 2017. Après avoir terminé sur le podium de l'exercice 2016/2017 et disputé les barrages de la Ligue des champions, les hommes de Lucien Favre n'ont remporté qu'un seul de leurs huit précédents matchs avant d'affronter les Violets. Ils sortent également d'une lourde défaite (0-5) concédée à l'Allianz Riviera face à Lyon.


Chaotique, le début de rencontre ne laisse pas place à l'optimisme. Les locaux ouvrent d'abord le score par Andy Delort après seulement trois minutes avant que Dante n'écope d'un carton rouge juste avant la mi-temps. Réduits à dix, les Aiglons passent proche du précipice lorsque Toulouse obtient un pénalty à peine revenu des vestiaires. Mais, déjà, Walter Benitez sauvait les Rouge et Noir en détournant la tentative de Jimmy Durmaz (50e).

Porté par un second souffle symbolisé par les entrées en jeu de Bassem Srarfi et d'Allan Saint-Maximin, le Gym a alors renversé la table. Mario Balotelli a commencé par transformer le pénalty obtenu par Arnaud Souquet (80e) avant que Srarfi s'inscrive son tout premier but sous les couleurs niçoises en profitant d'un caviar "d'ASM". Passés de la 18e à la 14e place grâce à ce succès improbable, les Azuréens ont poursuivi leur remontée jusqu'à échouer tout près des places européennes, en 8e position. 

LA PLUS BELLE : TOULOUSE 3-4 NICE (2012/2013)

Lorsque l'on parle de Toulouse - Nice, impossible de ne pas penser à Kévin Anin. Quelques mois avant de perdre l'usage de ses jambes dans un tragique accident de voiture, le milieu de terrain était le héros d'un match complètement fou remporté 4-3 par le Gym en terre toulousaine, le 6 avril 2013. Alors lancés dans une folle course vers l'Europe pour la première saison de Claude Puel à leur tête, les Rouge et Noir restent sur trois défaites en quatre matchs au moment de se déplacer dans le sud-ouest, où le succès était nécessaire pour continuer à rêver.

Bien lancée par Eric Bauthéac, buteur dès la première minute, la rencontre a pris un mauvais tournant lorsque le TFC est passé devant grâce à Wissam Ben Yedder et Étienne Capoue (2-1, 20e). Mais sous l'impulsion de leur attaque de feu, les Aiglons ont su trouver les ressources pour reprendre l'avantage par le génie de Bauthéac sur coup-franc (2-2, 40e), puis la malice de Dario Cvitanich face au but (2-3, 68e). 

S'en est suivie une fin de match à couper le souffle, marquée par un carton rouge de chaque côté (Ali Ahamada pour Toulouse, Alexy Bosetti pour Nice) et une égalisation signée Ben Yedder à la 90e. C'est le moment qu'a choisi Kévin Anin, entré en jeu à l'orée du dernier quart d'heure, pour sortir de sa boîte. À la réception d'un second ballon dans la surface, le talentueux milieu de terrain a alors réussi une superbe reprise du plat du pied en première intention, venue mourir sous la barre du portier adverse (3-4, 90+3). 


Haletante, cette rencontre aura eu un impact certain dans la fin de saison du groupe niçois, achevée à une 4e place synonyme de qualification en barrages de Ligue Europa. 


Hugo Rondet

Icon Sport