Réaction

Digard : « En roue libre, ça n'arrivera jamais »

Didier Digard s’est exprimé en conférence de presse après le succès du Gym face à Rennes à l’Allianz Riviera (2-1).

Ton équipe a bien défendu en première période et mieux attaqué en seconde, est-ce que c’est le match que tu espérais de ton équipe ?
J’étais un petit peu déçu de la première période parce qu’on avait vraiment fait un bon travail cette semaine pour identifier clairement les points à exploiter de l’adversaire et on ne l’a pas du tout utilisé en première période. On leur a montré à la mi-temps, on a très bien rectifié en seconde et ça a porté ses fruits. C’était un match très cohérent parce qu’en face il y avait un très bon adversaire mais on aurait aimé qu’il y ait plus de continuité et que ça ressemble plus à la deuxième mi-temps qu’à la première.

Quels ont été les ajustements à la pause pour aller plus piquer cette équipe rennaise ?
On avait beaucoup travaillé le fait de fixer avec nos défenseurs plus Hicham où on se retrouvait à trois pour nos ressorties de balle. C’est une équipe qui nous ressemble beaucoup, qui défend en 4-4-2 et attaque en 4-3-3. On se déformait pour se retrouver à 3 contre 2 sur nos sorties de balle et trouver nos latéraux en rôle de piston très très haut sur la largeur et on ne l’a pas bien fait en première mi-temps et très bien fait en deuxième mi-temps. 

Tu es mitigé sur le contenu mais content du résultat ?
Mitigé sur le fait que pour moi, ça n’a pas été assez constant, ça a été par à-coup. Même sur la fin de match où l’on ressortait moins bien le ballon, ça me plaisait moins. Je peux comprendre qu’il y ait beaucoup d’enjeu et peut-être qu’ils font très bien de ne pas m’écouter sur ces moments-là à jouer long mais moi je préfère vraiment quand on joue, surtout qu’on a les qualités pour ça et à chaque fois qu’on est sorti par le jeu, c’est passé.

La lumière est venue du pied de Badredine Bouanani qui a vécu une première mi-temps compliquée…
Là où j’étais déçu de Badr’ (Bouanani), c’est que je le trouvais frileux dans son jeu. Il ne provoquait pas dans le un contre un, il ne mettait pas de rythme. Mais c’est le plus dur à cet âge-là d’enchaîner les matchs. Au début, il était inconnu et maintenant forcément, les gens défendent de manière différente sur lui donc il a fallu s’adapter. Il a fait le plein de confiance à la mi-temps de la part de tout le monde et ça lui a réussi en deuxième. 

Ces deux victoires montrent que l’équipe est loin d’être en roue libre dans cette fin de championnat…
Ça n’arrivera jamais. Je réponds à la question car on me la pose mais pour moi c’est vraiment impensable. Ça fait quelques années qu’on se croise pour certains et vous savez que ça n’arrivera jamais dans un groupe dans lequel je fais partie et j’ai envie de dire encore moins dans ce club et avec les attentes qu’on a donc pour moi ça me paraît tout à fait logique. 

Tu disais que Moffi avait été touché par son match à Troyes, là ça a tourné dans le bon sens, l’efficacité vous a souri…
C’est l’état d’esprit de ce groupe qui est récompensé. On a eu des périodes où on faisait tout bien sauf la finition, personne ne nous offrait rien et nous on faisait des cadeaux à l’adversaire. On s’est accroché tous ensemble, on a affronté et aujourd’hui, ça a tourné en notre faveur. Mais à travers le but de Terem (Moffi), c’est l’état d’esprit de tout le groupe qui est récompensé.

Dante a encore une fois fait un match de costaud…
On va vérifier, je suis sûr qu’il ment, il ne doit pas avoir 39 ans, c’est pas possible (sourire). Je suis encore jeune, les très très belles années de l’OGC Nice, je ne les ai pas connues mais dans tout ce qui est récent, Dante c’est l’OGC Nice. C’est ce qui pouvait arriver de mieux au club. Avoir un joueur comme ça dans son groupe… L’expérience qu’il a c’est une chose, les trophées qu’il a gagnés c’est une chose, la carrière qu’il a pu avoir c’est une chose. Mais l’état d’esprit au quotidien, l’exigence et l’investissement qu’il montre à tout le monde, c’est le plus beau cadeau que l’OGC Nice pouvait recevoir.