Edito

« Per la gloria de Nissa »

Difficile de décrire le sentiment qui nous anime avant ce quart de finale retour contre le FC Bâle. Depuis une semaine, jour après jour, l’excitation vire à l’obsession. Pour la première fois de son histoire, l’OGC Nice peut atteindre le dernier carré d’une épreuve continentale autre que la Coupe Latine, que l’on démarrait… en demi-finale, dans les années 50. 

Depuis que la Coupe d’Europe est la Coupe d’Europe, peu importe le nom qu’elle porte, le peuple niçois patiente sur le perron. 63 ans après Vic et sa bande, Dante et les siens peuvent fracasser une porte d’entrée qui fait figure de plafond de verre, crampons en avant et sabre au clair.

Le hasard du tirage au sort leur offre l’occasion de le faire à la maison. Chez eux. Chez nous. Là où tout est plus beau, plus fort, plus fou. Que les joueurs soient sereins : au regard de l’ambiance mise par les 2000 Niçois au Parc Saint-Jacques, la soirée dans la Plaine du Var s’annonce incandescente. 

Après le résultat nul du match aller (2-2), la règle du but à l’extérieur n’étant plus en vigueur, la donne est simple : le Gym devra l’emporter pour poursuivre son aventure. Notre aventure. Pendant les 90 minutes, la prolongation, voire la séance des tirs au but si la décision ne se fait pas dans le jeu, et jusqu’au bout de la nuit s’il le faut. Un match sec pour continuer à voyager. Ce groupe le mérite. Vous le méritez. Depuis le début d’une campagne semée d’embûches, elle-même inscrite au cœur d’une saison pleine de rebondissements, rien n’a été offert à nos Aiglons : ils sont allés tout prendre, en passant par Israël, la Serbie, la République Tchèque, l’Allemagne et la Moldavie.

Ils doivent désormais prendre le reste chez nous, pour que la Suisse s’ajoute à la liste. Pour que le plafond de verre explose. Pour que le rêve continue. 

« Per la gloria de Nissa »