Conférence de presse

Digard : « On apprend, on se relève et on fonce »

Didier Digard s’est exprimé en conférence de presse après le match nul de Nice à Nantes (2-2).

Est-ce que vous perdez deux points au vu de la maîtrise en seconde période ?

C’est ça qui est cruel. À aucun moment, on ne s’est sentis en danger, à aucun moment on a senti l’enchaînement des matchs et des voyages. J’ai un groupe qui a répondu de façon exceptionnelle, qui a été au dessus de son adversaire et malheureusement sur une action,... Si on ne prend pas de recul, on jette tout à la poubelle. C’est dur à avaler mais on va le faire.

C’est d’autant plus rageant parce que ça part d’un bon contre à jouer ?

On ne peut pas se renier et on a à coeur d’attaquer le plus possible et de faire mal à l’adversaire dès qu’on a la possibilité. C’est sûrement de ma faute et peut-être que je dois leur apprendre le contrôle et la gestion des matchs. Je vais le prendre pour moi mais ça me plait malgré tout de voir mon équipe avec cet état d’esprit match après match. 

C’est le match le plus frustrant depuis que tu es coach, celui qui laisse le plus de regrets ?

Oui forcément, surtout que ça arrive dans un moment où on a énormément de situations, où on se projette beaucoup et on veut absolument faire le break. C’est assez frustrant d’autant qu’on fait vraiment une très belle partie avec un changement de système et une maîtrise totale de l’adversaire. C’est dommage.

Pourquoi avoir changé de système à l’heure de jeu ?

Par rapport aux profils de joueurs à disposition et par rapport au changement de système de Nantes avec les joueurs entrants, avec Mollet qui venait se mettre entre les lignes. J’ai pensé que c’était mieux pour nous de repasser en 4-3-3 avec un joueur pour contrôler cette zone et avec des relayeurs avec la capacité de se projeter pour continuer d’attaquer.

Le replacement d’Alexis Beka Beka sur le côté, est-ce une solution que vous aviez travaillée cette semaine ?

On n’a pas fait de mise en place hier, on n'était même pas dans cette configuration. Sur la séance, je lui ai juste demandé de se mettre sur le côté mais c’est quelque chose qu’on avait en tête au vu des qualités qu’il a et de ce qu’il peut nous apporter. Je pense qu’il l’a très bien fait pour une première. 

L'absence de Youcef (Atal) t'a amené à ce choix ? Quelles sont les nouvelles le concernant ?

Sincèrement, c’est pas par rapport à Youcef. On va voir tranquillement comment ça évolue pour Youcef, on ne prendra pas de risque et c’est de la précaution. Jordan Lotomba a beaucoup enchaîné donc c’était le moment de donner du temps de jeu à Alexis car c’est quelqu’un d’irréprochable à l’entraînement. Malgré son peu de temps de jeu jusqu’ici, il fait partie des joueurs qui nous permettent de progresser par son investissement au quotidien. C’était juste pour lui de jouer ce match et de montrer ses qualités et forcément de permettre à cette concurrence d’exister.

Un mot sur la prestation de Youssouf Ndayishimiye ?

Comment passer à côté d’une soirée excellente… Tout était bien. La prestation de Youssouf est top. Il est solide derrière, précieux au milieu, il s’adapte rapidement, il peut changer de système. Il contraint l’adversaire à devoir s’adapter donc ça fait partie des joueurs qui facilite la vie d’un coach. 

L’adversaire a eu du mal à s’adapter à ce système à 5, tu les as un peu surpris et il y avait beaucoup d’espaces. Le but arrive d’une belle transition où Bouanani a de l’espace…

Sincèrement, je le dis depuis le début, ce n’est pas pour faire beau ou pour faire bien. Le staff, quand je dis le staff, c’est vraiment tout le monde… Les adjoints et les analystes font un travail extraordinaire d’observation de l’adversaire et derrière, moi, je dois trancher sur un système, une organisation pour gêner au maximum l’adversaire. On était vraiment pas loin que tout soit parfait.

Quatre points perdus sur les deux derniers matchs, c’est un petit coup d’arrêt ?

Non. On a trop de mental pour ça, on doit assumer les erreurs, ça arrive dans la vie. Je ne vais pas laisser de place au moindre doute, c’est comme ça. On fait des erreurs, on apprend, on assume, on se relève et on fonce.

On a vu Moffi marquer, faire marquer, garder les ballons…

Je pense que j’aurai le même discours toutes les semaines. Je suis satisfait de lui. Je comprends que vous ayez des attentes de le voir marquer mais je trouve que c’est réducteur. Quand il ne touche pas beaucoup de ballons, quoi qu’il arrive, il pèse. Les adversaires prennent beaucoup de précautions par rapport à lui, soient ils jouent bas, soient ils sont resserrés. Il nous apporte toujours quelque chose, en touchant ou sans toucher le ballon. Aujourd’hui, il a marqué, c’est une bonne chose, il a été performant. Je suis toujours content de lui et de son investissement depuis qu’il est là. Soit il marque, soit il nous permet de marquer. Ce qu’il fait est très cohérent.