Voici la conférence de presse de Christophe Galtier après la défaite du Gym face à Lille (1-3).

Quelle est votre analyse de la rencontre ?
Par rapport à la première période que les joueurs ont faite, on mérite de mener au score, sûrement plus largement. On était dans le bon sens, il y avait du rythme, de l’intensité, l’envie d’attaquer, de marquer. On a été malheureux avec une frappe sur la transversale, une qui fait double-poteau, des arrêts du gardien. Et puis après, il y a l’entame de seconde période, 20 minutes où on est complètement à côté de nos pompes et on redonne espoir à une équipe qui semblait en grande difficulté et qui l’a été en première période. On a redonné espoir à cette équipe en mettant moins de rythme, en perdant la bataille du milieu. On a été sanctionnés. C’est une équipe avec des joueurs qui ont l’habitude de faire des grandes compétitions, qui a du caractère, alors que nous nous sommes complètement effondrés sur les 20 premières minutes. Après, tant bien que mal, on a essayé de pousser, on a des situations, sans réussite. Le 3ème but n’est pas le plus important, c’est surtout ce qui s’est passé sur les 20 premières minutes de la 2ème période qui nous amène là, avec une très grande déception. On avait le destin entre nos mains : en gagnant, on pouvait espérer être européen. L’histoire fait qu’avec cette seconde période, il faudra tout d’abord l’emporter à Reims, et on croisera les doigts pour que les concurrents directs se prennent un peu les pieds dans le tapis.

Au regard des autres résultats, vous faites vraiment une mauvaise opération…
En termes de résultats, à la pause, on est très bien, et à la 95’, on n’est vraiment pas bien. C’est comme ça. On verra sur la dernière journée ce qu’on pourra faire, nous, et on va croiser les doigts pour que les autres concurrents soient accrochés. On avait tous envie de gagner. Autant je ne pouvais pas expliquer ce qui s’était passé lors de la première période contre Saint-Etienne, autant à chaud, ce qui s’est passé en 2ème période ce soir est difficilement explicable. Je constate qu’on n’a pas bien défendu, on n’a pas bien défendu au milieu et devant, pour mettre sous pression cette équipe. À 1-2, c’est une équipe qui aime les espaces, qui aime bien défendre et qui nous a mis en difficulté.

Votre discours à la pause ?
J’ai demandé à mes joueurs de continuer à produire, comme ils l’ont fait en première période, à mettre beaucoup plus de danger devant le but lillois. Avant de prendre le premier but, on a une belle situation, avec un arrêt du gardien. L’objectif était de continuer à être constant sur la 2ème période en mettant beaucoup de pression sur l’adversaire. On n’y est pas arrivé, pour je ne sais quelle raison. Est-ce que c’est le 3ème match de la semaine ? Je ne sais pas. Évidemment que c’est une deuxième période et un résultat qui nous restent en travers de la gorge.

Les joueurs paraissaient effondrés à la fin du match sur le terrain. C’était pareil dans le vestiaire ?
Oui. Dans le vestiaire, tout le monde était très déçu, touché. On va donner un peu de récupération au groupe et on va continuer à travailler pour se présenter à Reims avec une grande détermination pour faire en sorte de les battre, et on verra ensuite.

Un mot sur les t-shirts d’Emiliano Sala distribués aux supporters et sur l’hommage qui lui a été rendu.
C’était une bonne initiative de la part de tout le monde, du club et des supporters au stade. Il y a eu ce qu’il y a eu il y a 3 jours, là il y a eu un hommage. J’ose espérer que ça effacera ce qui s’est passé contre Saint-Etienne. C’était la moindre des choses que le club et les supporters devaient faire, tout le monde l’a bien fait.

Après la finale de Nantes et la défaite de ce soir, est-ce vos joueurs ont la capacité mentale de se relever ?
C’est un peu l’histoire de la saison. On fera vraiment le bilan samedi soir ou dimanche après le match de Reims. On s’aperçoit qu’on a du mal, depuis un certain moment, à être constant sur la durée d’un match. Est-ce qu’il y a trop d’enjeu ? Quand on est dans un projet comme le nôtre, l’ambition est d’être européen et d’aller le plus loin possible dans toutes les compétitions. On a raté la marche de la finale, on rate cette marche qui était importante. On analysera tout ça à froid, on fera le bilan à froid. On verra ce qui va se passer, parce qu’on est trop sur un mode alternatif. Un coup on est haut puis bas, le coup d’après on est bas puis haut. Ce manque de constance est peut-être lié à la personnalité du groupe, mais aussi, peut-être, à la jeunesse de ce groupe.