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Montpellier 0-0 Nice : L’analyse du coach

Retrouvez les mots de Christophe Galtier après le match nul du Gym à Montpellier ce samedi (J28, 0-0).

Est-ce que ce point vous satisfait ? 
Dans l’absolu, oui. Vu le contexte, vu le match, évidemment qu’on est contents de prendre ce point. En dehors de ce fait de match, qui est un élément important – et heureusement qu’on n’encaisse pas ce pénalty -, je ne peux pas être satisfait de notre première période. Autant j’étais satisfait de l’entame, mais au bout de 15 ou 20 minutes, l’équipe a arrêté de jouer, pour je ne sais quelle raison. Par rapport à ce qu’on avait préparé, prévu, analysé, il y avait des choses qu’on aurait dû mieux faire, et plus souvent. On ne l’a pas fait. Ce n’est pas que l’adversaire nous en a empêchés, mais on ne l’a pas fait. À partir de ce moment, ça a mis Montpellier dans le sens du jeu, avec beaucoup de centres, beaucoup de ballons devant le but. C’est dommage. Après, il y a la situation du pénalty, du carton rouge, et le match change. On a défendu intelligemment, sans commettre trop de fautes. Walter a fait des arrêts importants. Il a été bon au sol, bon dans les airs. On a de la réussite sur un ballon qui va mourir sur le poteau. Mais paradoxalement et par rapport à ce que j’ai pu voir sur les données du match, on a peut-être un peu plus joué à 10 contre 11 qu’à 11 contre 11. C’est là mon grand regret. Il faudra analyser, savoir pourquoi et en parler avec les joueurs concernés. 

Vous parliez de quinze premières minutes plutôt bonnes du Gym qui a ensuite arrêté de jouer. Considérez-vous que cela coïncide avec la montée en puissance de Téji Savanier ?
Non, du tout. Ça a coïncidé avec le fait que nous avons baissé de rythme et perdu l’ambition dans le jeu. 

Avez-vous revu l’action du pénalty ?
Oui. J’ai demandé à voir M. Turpin, qui nous a reçus de manière très transparente et dans un bon état d’esprit. C'est quelque chose que j'apprécie et je serais allé le voir pour avoir des explications tout aussi calmement si on avait perdu.
Il y avait, il y a quelques années, l’histoire de la double peine, qui a finalement été supprimée. S’il y avait eu une faute sur un ballon au sol, sur un geste défensif raté, il y aurait eu penalty et carton jaune. Là, M. Turpin considère que c’est un geste d’antijeu. Et l’antijeu est sanctionné sur une situation de but par un carton rouge.

Pensez-vous que le rouge puisse être annulé ? 
Ce n’est pas ce que j’ai demandé à M. Turpin, avec qui j’ai de très bons rapports. J’ai simplement demandé qu’il prenne le temps de bien analyser toutes les images avant de faire son rapport. Je considère qu’il n’y a pas acte d’antijeu. Il y a beaucoup de vice et de malice de la part du jeune attaquant montpelliérain, ça se respecte. Mais je trouve que ce carton rouge est très sévère. 

Considérez-vous qu’il aurait fallu aller voir la vidéo sur cette situation ?
Monsieur Turpin n’a pas revu les images parce qu’il a été conforté par ses collaborateurs qui, eux, sont devant les images. Le VAR parle avec lui et valide sa décision en allant dans son sens sur l’analyse de la situation. 

Dans quel état d’esprit se trouvait Dante ?
Il considère qu’il y a une injustice. Il considère aussi, et je considère avec lui, que l'interprétation de la situation n'est pas la bonne. 

Y a-t-il un parallèle à dresser entre ce match et celui de Strasbourg ? 
Strasbourg, on était dans un autre plan de jeu, avec beaucoup d’absents en charnière centrale. Je suis déçu de ce que nous avons fait en première mi-temps jusqu’au carton rouge. On a très peu produit alors qu’on avait vraiment la possibilité de produire beaucoup mieux et beaucoup plus. À 10 contre 11, on arrache ce point du match nul, on ne concède pas de but. Dans ce sens-là, je suis content, mais je ne peux pas être content de ce que nous avons fait à 11 contre 11.

Comme à Brest (3-0) et Strasbourg (0-0), vous ne prenez pas de but en évoluant en infériorité numérique. 
À Brest on avait pris le rouge alors que nous menions et nous avions profité de certaines situations pour marquer deux autres jolis buts. Là (à Montpellier), ça aurait pu être le cas en deuxième période sur quelques situations, mais on n’y est pas arrivés. Montpellier a beaucoup de qualité technique et a mis beaucoup de pression sur notre but. J’ai aimé l’investissement de tout le monde. Les entrants sont entrés de manière assez intelligente et déterminée. J’ai pris la décision de sortir Hicham Boudaoui à la mi-temps parce qu’il avait pris un carton jaune. Je savais que ça allait être une deuxième période rythmée et engagée et je ne voulais pas qu’il subisse un deuxième carton jaune. 

Pourquoi Justin Kluivert était-il absent de la feuille de match aujourd’hui ?
Justin a ressenti une douleur au mollet. Le mollet, c'est toujours quelque chose de très délicat. C’est un sprinteur, il y avait trop de risques à le faire jouer cet après-midi. 

On a vu Kasper Dolberg se toucher le bras durant le match. Avez-vous des nouvelles ?
Il a pris un contact et s’est fait mal au bras, mais rien de grave apparemment.