Quel spectacle à l'Allianz Riviera où l'OGC Nice a largement dominé Montpellier ce mercredi soir (6-1) ! Pour la première de Didier Digard sur le banc du Gym, ses hommes ont fait preuve d’audace, d’envie et d’efficacité.

Des fantômes à exorciser. Une pilule à avaler. Des cœurs à reconquérir. Quatre jours après la sombre soirée du Puy, les Aiglons avaient des choses à se faire pardonner. Ils n’ont pas loupé leur excuse, lui offrant un visage offensif délicieux et un festival de buts. C’est la 2ème fois que l’Allianz Riviera voit 7 buts au cours d’une rencontre des Rouge et Noir, après le 6-1 infligé à Bordeaux en septembre 2015, au matin d’une saison radieuse.

Cette deuxième possède un parfum de première. Au surlendemain de sa nomination en tant qu’entraîneur principal des Aiglons, Didier Digard fut scruté et ses choix attendus. Le coach eut tout juste, du début à la fin. Première décision forte : il débuta en 4-3-3, avec Hicham Boudaoui en sentinelle, devant la défense, dans un poste où il excella à l’époque d’Adrian Ursea, lorsque « DD » était adjoint. Avant sa sortie prématurée en raison d’une blessure (42’), le Prince de Béchar brilla de 1000 éclats, récupéra, orienta, distribua, sans jamais se tromper. C’est lui qui alla arracher un ballon dans les pieds de Savanier pour transmettre à Thuram, peu après le quart d’heure. L’international espoirs envoya Pepe sur orbite. Après un premier duel manqué face à Omlin d’entrée de match, l’Ivoirien ferma le pied et ouvrit la marque (1-0, 16’). Derrière, le groupe rouge et noir ne baissa jamais le pied et ne cessa jamais d’aller de l’avant, à l’image d’un Khephren Thuram qui évolua souvent comme un 2ème attaquant. Juste après un essai de Laborde détourné sur le poteau par le portier héraultais (28’), le n°19 débloqua son compteur cette saison, en profitant d’un ballon au deuxième poteau. Placé en renard, il réalisa un une-deux somptueux avec Dante, avant de trouver les ficelles avec sérénité, en plein cœur de la surface (2-0, 35’).

Sans frein jusqu’à la fin

Le 3ème but conditionne souvent le sort d’une rencontre. Le Gym ne laissa jamais le doute l’envahir. Mieux, il continua à attaquer comme un fou, en multipliant les courses et les projections collectives vers l’avant. Thuram et Diop faillirent faire mouche (47’) et finalement, Pepe mit tout le monde à l’abri avant l’heure de jeu. En profitant d’une récupération à mi-terrain de Bard, d’un relais de Diop et d’une passe décisive de Ramsey – de retour dans le 11 -, l’Ivoirien partit de la droite pour rentrer dans la surface, plein axe, et terminer du gauche au premier poteau (3-0, 56’). Schmeichel sortit la parade qu’il fallut sur un coup-franc de Savanier (65’) mais les locaux continuèrent à attaquer, avec beaucoup d’idées et de variété. Ramsey manqua le cadre d’un rien avant de céder sa place à Barkley. L’Anglais succéda au Gallois et, à l’image de tous les entrants, arriva sur le pré le couteau entre les dents.

Servi par Laborde, Delort (lui aussi entré en cours de jeu) déclencha une demi-volée du gauche qui porta le score à 4-0 (75’). Puis offrit un caviar à Barkley de la tête, converti avec précision par le pied gauche du « kid » de Liverpool (6-1, 82’). Pour sa première demi-heure en L1, Bouanani régala ce même Barkley peu de temps avant ce point final. L'ancien d'Everton pivota sur lui-même, enrhuma Jullien du droit et trompa Omlin du gauche (85’, 5-1). Ses 2ème et 3ème réalisation avec le plus beau maillot du monde, toutes inscrites en 2023.

Dans cette jolie soirée, même la réduction de l’écart signée Savanier sur un coup-franc des 20 mètres (80’) fut magnifique.

Chez eux, les Aiglons sont repartis vers l’avant en mettant les formes. Actuellement 10èmes, ils termineront la phase aller dimanche, au stade Auguste-Delaune, face à Reims (J19, coup d’envoi à 15h).