Réaction

Jean-Clair Todibo : « Garder ce cap-là »

Quelques minutes après le succès décroché face à Montpellier (6-1), Jean-Clair Todibo a souligné les consignes mises en place par Didier Digard, tout en se projetant rapidement sur la suite de la saison. 

Quelle analyse fais-tu de cette belle victoire ?
Je trouve qu'on a plutôt bien géré notre match. On tombait sur une équipe de Montpellier en confiance, qui a enchaîné pas mal de bons résultats ces derniers temps. On a réussi à les défaire aujourd'hui. Je pense que c'est un point positif. Il va falloir continuer sur cette lancée, dès dimanche face à Reims.

Tu as eu des mots forts après la défaite à Rennes. On a l'impression d'avoir découvert une nouvelle équipe. Est-ce que toi aussi ?
J'étais conscient des qualités de l'équipe. Sur le papier, elle n'est pas mauvaise. Bien au contraire, elle est très bonne. Il fallait qu'on trouve cette connexion devant, que nos attaquants trouvent le chemin des filets, se mettent en confiance. Aujourd'hui, ils l'ont fait et j'espère que ça va continuer.

On a vu d'autres choses, d'autres intentions, du pressing, du jeu dans les couloirs. C'est la patte Digard déjà ?
Oui, c'était pas mal. Le coach Digard, c'est ce qu'il nous a demandé. Il a essayé déjà de le mettre en place hier. Ce matin, encore, il nous l'a répété et a répété que notre jeu, c'étaient les transitions, que dans le jeu avec ballon, il fallait le garder le plus possible, et qu'avec ça, on gagnerait. Il ne s'est pas trompé. Je pense qu'on fait notre meilleur match de toute la saison. Il y a encore une fois énormément de positif.

On a le sentiment que vous êtes plus agressifs pour gratter ces ballons et vous projeter.
C'est la volonté du coach. Aujourd'hui, on a réussi à bien le faire. Le coach avait un schéma tactique. Ce que le coach fait, c'est 50% du travail. Les 50 autres, c'est à nous de les mettre en place. Nous, c'est l'état d'esprit, c'est l'envie de bien faire, c'est la volonté de défendre vers l'avant, de frapper pour marquer. Aujourd'hui, on a fait notre part du boulot, comme le coach l'a fait.

On l'a senti assez serein, calme sur le banc. Il y a une forme de tranquilité dans la façon de passer les consignes, dans l'échange avec vous ?
Je le connais depuis maintenant 2 ans et demi, puisque quand je suis arrivé, il était déjà adjoint au club. Il a toujours été très posé, très tranquille. Il a une vision du foot très claire. Aujourd'hui, son comportement est juste à l'image de sa personnalité.

Il vous a beaucoup parlé pendant le match. Quelles étaient ses consignes ?
Il donnait les mêmes consignes, il essayait de rectifier quand ça n'allait pas. Les consignes étaient claires, sur les transitions et dans les positions défensives à respecter. Ca ne fait qu'un seul jour qu'il a pris ses fonctions.

Reims arrive vite. C'est un gros déplacement. 
Il ne faut pas s'emballer du tout. Il faut prendre match après match. On n'est pas dans une situation assez confortable pour s'enflammer, d'autant que le très haut niveau fait qu'on est dans une culture de l'instant. Aujourd'hui, on gagne 6-1, on dit qu'on est le nouveau Nice. Si dimanche, on perd 2-1, on dira qu'on est retombé dans nos travers. Du coup, s'enflammer ne servira à rien. Il faut garder ce cap-là. Aujourd'hui, on a mis la barre très haute pour un premier match. Il va falloir la maintenir, c'est ça le plus compliqué.