Anciens Aiglons
Aiglon un jour...
Dimanche et comme lors de chaque rencontre à domicile, un ancien Aiglon sera honoré avant le match. Ex-portier du Gym, Fabien Piveteau recevra un trophée commémoratif en prélude de Nice - Bastia après avoir rencontré les supporters au Café des Aiglons (15h30). L'hommage d'un club au présent enthousiasmant, mais qui n'oublie pas son passé ni ceux qui ont défendu ses couleurs.
Certains ont livré corps et âme pour sauver le Gym de situations périlleuses. D’autres ont écrit les pages les plus glorieuses de son histoire. À travers les époques, ils ont en commun d’avoir porté un jour haut et fort les couleurs rouge et noire. Les anciens Aiglons font partie intégrante de l’OGC Nice actuel, dont ils constituent un véritable patrimoine.
Lors de son arrivée à la présidence, Jean-Pierre Rivère souhaitait leur tendre les bras. Pour qu’une fois les crampons raccrochés, ils continuent à véhiculer l’image de l’un des plus vieux clubs de Ligue 1 (112 ans) : « Notre association regroupe différentes tranches d’âge, qui ont entraîné dans leur sillage plusieurs générations de supporters, précise Patrice Alberganti, attaquant du Gym de 1993 à 1999 et aujourd’hui président de l’association des anciens Aiglons. Cela permet à chacun de s’identifier à une époque du club ».

C’est main dans la main avec le club que les anciens Aiglons participent à nombre d’opérations caritatives. Ce samedi, ils prennent part à un tournoi de Torball des Nations (discipline pour déficients visuels). La semaine prochaine, ils se mobiliseront pour le Téléthon.
Très soudés, les anciens Aiglons se retrouvent également autour des rencontres de l’équipe actuelle, dans le carré qui leur est réservé depuis 2015 en tribune « Premium » (Garibaldi). Un juste retour des choses qui ravit le président de l’association : « Le club a mis l’accent sur son histoire et sur ceux qui l’ont écrite. Le club nous rend hommage en nous permettant de participer aux matchs à l’Allianz Riviera. De plus, nous sommes très proches du public : les gens viennent nous voir, ils demandent des autographes, des photos. C’est toujours agréable pour eux de pouvoir croiser un Rool ou un Di Constanzo (ce sera le cas contre Toulouse, dimanche prochain, ndlr) par exemple ».
Et pour aller plus loin, avant chaque match à l’Allianz Riviera, un ancien Nissart vient à la rencontre de ses supporters au café des Aiglons (situé à l’entrée du Musée National du Sport). Ce rendez-vous, inauguré cette saison et intitulé « Raconte-moi », permet des échanges interactifs avec le public, agrémentés de récits et d’anecdotes qui rafraîchissent la mémoire des aînés et enrichissent celle des plus jeunes.
Une évidence pour Virginie Rossetti, directrice de la communication du Gym et qui conduit la politique patrimoniale du club depuis plus de dix ans : « Cela peut paraître basique mais pour aller de l’avant il faut toujours regarder en arrière et se rappeler d’où l’on vient. Pour nous, chaque joueur a contribué à la réussite actuelle du club. Sans eux, on n’en serait pas là aujourd’hui. »

Après avoir témoigné, l’ancien Aiglon se voit remettre un véritable trophée en bronze qui matérialise toute la reconnaissance du club. Conçu par Nice Festivités, l'entreprise de la famille niçoise Pignataro, ce trophée est remis sur la pelouse au terme de l’échauffement de chaque rencontre à domicile en championnat. Un cérémonial, qui sera davantage mis en valeur à compter de dimanche, et qui permet aux Anciens de recevoir l’ovation qu’ils méritent, faisant inévitablement remonter certaines émotions à la surface, comme lors de la der’ du Ray ou des 110 ans du club quand certains n’avaient pas compté les kilomètres pour retrouver la ville et leurs anciens coéquipiers.
Une spécificité locale, selon laquelle quand on devient niçois, on le reste et qui fait la fierté de Virgine Rossetti, pour qui il est « important de prouver que l’on peut réussir tout en conservant notre modèle familial et authentique. »

Une manière de relier le passé au présent… et même au futur, puisque chaque recrue de l’OGC Nice adhère lors de son arrivée à l’association des anciens Aiglons. « On souhaite leur faire comprendre qu’ils n’arrivent pas dans un club comme un autre, mais qu’ils s’inscrivent dans un ensemble bien plus vaste. L’histoire fait partie de l’ADN du Gym et on veut les fédérer autour de cela. » précise celle qui remettra peut-être dans une quinzaine d'années ce même trophée en bronze à un certain Mario Balotelli, venu raconter aux plus jeunes comment il avait assommé l’OM le soir de sa première à l’Allianz…
Fabien Hill
