St Etienne - Nice
Oublier la fête, partir en conquête
Très à l'aise face à Bordeaux, le Gym se tourne désormais vers le déplacement à St-Etienne, avec l'ambition de poursuivre sa série positive en L1. Et avec humilité.
Des buts, de la joie, du spectacle : la victoire acquise en milieu de semaine face à Bordeaux a créé une certaine émulation du côté des supporters niçois. Un certain entrain relayé par les médias locaux et nationaux, qui rendra sûrement le rendez-vous stéphanois un peu plus proche « du grand public ». Pour autant, s'il est toujours agréable à observer, le spectacle n'est pas un gage de victoires. Celles-ci se dessinent ailleurs. Dans les duels, l'engagement, la solidarité, l'efficacité. Ce dont le Gym a fait preuve face aux Girondins.
Ce dont il devra user à Sainté', en sa qualité « de petit outsider » comme l'a résumé Claude Puel. L'exposition particulière qui entoure la rencontre (qui clôturera la journée, dimanche soir, en direct sur Canal +) ? « Qu'on parle un peu de nous, ça fait partie du métier, explique le technicien azuréen. Il faut apprendre à ne pas se laisser perturber, rester concentrés, et savoir que ça peut aller vite dans un sens où dans l'autre. » Que le football reste une science incertaine, en somme. Une science qui n'apporte pas forcément de points à des contenus de qualité (cf le début de saison) ; peut en revanche dessiner deux succès en 5 jours, ou encore faire d'un arrêt décisif le point de départ d'un festival offensif...
Un air de revanche
« Le match de Bordeaux est bon pour tout le monde. On met 6 buts, il y a du spectacle. Mais au final, ça ne reste que 3 points. Maintenant, il faut passer à autre chose, car ce sera un tout autre match à St-Etienne », détaille Mathieu Bodmer. Simple et efficace, le capitaine du Gym connaît trop le ballon pour tomber dans le piège de l'auto-satisfaction. Il sait aussi que le passé n'est jamais bien loin, et que le précédent déplacement à Geoffroy-Guichard, lui aussi effectué sans les ultras niçois, s'était soldé par un revers cinglant.

« L'année dernière, on en a pris 5 là-bas, ça reste en travers de la gorge de tout le monde au club. On a déjà une dette par rapport à ça. Et en plus, on veut continuer à avancer. » Aller de l'avant pour assurer ses arrières, sur le terrain de l'actuel dauphin du PSG, sans se laisser griser par une semaine faste : voilà la marche à suivre pour des Niçois ayant enfin collé les efforts comptables au jeu déployé. Ce qui ne garantit rien. N'offre aucune sécurité. Mais forge certaines certitudes dans le jeu, et définit le chemin qui conduit au succès. Un objectif qui, comme le résume le coach, reste chevillé « à beaucoup d'humilité ».
C.D.
