L'OGC Nice (15e) possède toutes les cartes en mains pour pouvoir assurer son maintien en L1. Avec la défaite d'Evian contre Reims samedi soir, un succès niçois dimanche à Geoffroy Guichard assurerait définitivement l'affaire, alors qu'un nul lui donnerait 6 points d'avance à 2 matchs de la fin et une meilleure différence de buts (-6 vs -19 sur l'ETG 18e).
S'il veut poser une certitude rapide sur cette ambition, il devra une nouvelle fois fournir une belle copie à l'extérieur, face à un adversaire du haut du tableau : l'AS St Etienne (5e). Un contexte qu'il apprécie bien, en règle générale...

... Car comme l'a affirmé Alassane Plea, grand amateur de profondeur : « C'est vrai que nous sommes plus à l'aise à l'extérieur qu'à domicile, parce qu'il y a plus d'espaces. » Une formule qui résume parfaitement la tendance embrassée par les Aiglons 2014 / 2015, souvent joueurs loin de leurs terres. Souvent à l'aise quand les débats sont ouverts, chose très rarement aperçue à l'Allianz Riviera cette saison. Ce n'est pas le match aller face aux Stéphanois, venus à Nice en plein coeur de l'hiver avec la ferme intention de « rester en place », qui illustrera le contraire (0-0)... Mais alors que les chevaux sont véritablement lâchés dans une fin de parcours où il n'a pas encore atteint son objectif, le Gym peut s'appuyer sur un contexte favorable pour espérer légitimement dépasser cette barre des 42 points. Sur un effectif qui refleurit, où les cadres (Digard et Bodmer en tête), rarement en paix avec leur physique cette saison, semblent enfin revenir en belle forme dans un moment-clef. Sur pas mal de certitudes à l'extérieur, où les Aiglons restaient sur deux succès probants avant le malheureux coup du sort rennais. Sur une motivation au zénith et l'envie de finir en paix. Bref, pal mal d'ingrédients sont réunis pour que la lumière soit au bout du bouillant voyage qu'ils s'apprêtent à effectuer, et dont « la capacité à apprivoiser le contexte » selon la formule de Claude Puel sera l'une des clefs du succès.

Lyon, le match référence

Un voyage que le Gym effectuera, une énième et regrettable fois, sans l'appui de ses supporters, interdits de déplacement pour l'occasion. Mais une affiche laissant présager pas mal d'espoirs, en raison du caractère crucial qu'elle possède. En course pour la Ligue des Champions, les Verts restent sur un revers douloureux face à Bastia, les ayant freinés dans leur quête de sommets, et entreront sans aucun doute avec la bave aux lèvres, face à des Azuréens pas encore maintenus. Lesquels partiront « avec un point au coup d'envoi, qu'on s'attachera d'abord à défendre » comme le résume Romain Genevois, avant pourquoi pas d'espérer mieux. Et de rêver de reproduire le même scénario qu'à Lyon, lors d'un déplacement relativement similaire dans le contexte. Pour cela, il faudra proposer les mêmes valeurs que celles affichées dans la capitale des Gaules : une solidité à toute épreuve, du sang-froid à la récupération, et le geste du tueur à la finition. Le seul cocktail qui pourra refroidir le chaudron, et ôter un gros poids des épaules niçoises avant leur dernier match à la maison.

C.D.

L'arbitre

Cette 36e journée de L1 sera arbitrée par Bartolomeu Varela, qui a déjà croisé le Gym à l'occasion de deux déplacements cette saison, lors de la défaite au Vélodrome (4e journée de championnat) et du match nul à Lille (25e journée) ; et qui a par ailleurs dirigé les Verts à lors de leur défaite à Caen (23e journée). M. Varela sera assisté à la touche par David Benech et Stéphane Panont.

Historique

Dans leur histoire commune, les deux institutions se sont frottées 48 fois dans la mythique enceinte de Geoffroy-Guichard, pour un bilan total de 26 victoires stéphanoises, 13 nuls et 9 succès niçois.

Cette photographie, attestant parfaitement de la difficulté à prendre le temple vert, se colore nettement de rouge et noir si elle se fige sur les 10 dernières années. En effet, sur ce petit bout de passé récent, les Aiglons ont raflé la mise à 5 reprises, obtenu deux nuls, pour finalement tomber 3 fois.

Les 10 derniers St Etienne – Nice

2013 / 2014 : 1-1
2012 / 2013 : 4-0
2011 / 2012 : 2-3
2010 / 2011: 0-2
2009 / 2010 : 0-2
2008 / 2009 : 0-1
2007 / 2008 : 0-0
2006 / 2007 : 2-1
2005 / 2006 : 0-1
2004 / 2005 : 2-1

L'homme à suivre

Il est la touche d'inventivité d'un collectif parfaitement rôdé. Le petit détonateur, le zeste d'explosivité qui peut faire la différence à tout moment. Récemment sacré champion d'Afrique avec les Eléphants ivoiriens, Max-Alain Gradel possède le pied, la technique et  "les cannes". Meilleur buteur stéphanois de la saison (12 buts et 2 passes décisives en L1), l'ailier reste une menace constante, que les Aiglons devront surveiller avec rigueur et intelligence.