Interview
10 mois de croissance pour Plea
Meilleur passeur de l'OGC Nice, Alassane Plea dispute, à 22 ans, sa première saison pleine en L1 (30 matchs, dont 24 titularisations). Grand, puissant, véloce, l'attaquant formé à Lyon franchit des paliers depuis son arrivée sur la Côte d'Azur, mais reste conscient du travail lui restant encore à accomplir pour devenir un joueur complet. Décontracté mais concentré, il a fait le point devant la presse, mercredi matin.
Comment évalues-tu ta progression depuis 10 mois ?
J'ai beaucoup progressé. C'est un poste nouveau pour moi (en pointe) - même si j'y jouais en jeunes - car Lyon m'a fait fait passer milieu droit. Au début, c'était difficile. Mais physiquement, techniquement, mentalement, je sens que je suis mieux et que je progresse : j'ai envie de continuer comme ça. Mes stats (3 buts, 7 passes décisives en L1) ? Je trouve que ça va. Cependant, je suis attaquant, je sais qu'il faut plus être buteur que passeur et que je peux faire beaucoup mieux.
Justement, on te sent à l'aise dans ce rôle de passeur...
Si je peux faire marquer, c'est le plus important. Même si je suis bien placé, je préfère être sûr que l'équipe marque, quitte à faire la passe pour que ce soit un coéquipier qui le fasse. J'aimerais marquer plus, mais si je peux aider l'équipe à gagner, c'est le plus important. C'est un nouveau rôle pour moi, mais c'est très bien.
« J’ai beaucoup progressé avec le coach »
Est-on en droit d'attendre plus de ta part ?
Bien sûr. Je viens d'arriver, je suis nouveau et pas formé ici : certaines personnes sont exigeantes avec moi, c'est normal, et je le suis également envers moi-même. Je reste un jeune joueur qui vient de découvrir la L1, j'étais encore en L2 l'an passé. J'ai une marge de progression importante, je dois travailler, mais ça fait du bien d'être titulaire en attaque à 22 ans, je sens que je progresse et c'est intéressant.
Quels sont tes axes de travail ?
Je dois travailler mon jeu dos au but, et surtout apprendre à être un tueur devant la cage. Ce n'est pas ma principale qualité, ni quelque chose que j'ai en moi d'une manière inée. En travaillant, je pense que je peux l'avoir ; à un moment donné, je vais la mettre au fond. Le coach me parle beaucoup, croit en moi, me donne mes axes de progrès, me replace... Avec lui, j'ai beaucoup progressé. En venant ici, je savais que c'était un entraîneur pour les jeunes et qu'il n'allait rien lâcher. Parfois, il est dur, mais c'est pour notre bien. Je joue, je m'entraîne et je ne suis pas blessé, j'enchaîne les matchs : j'ai besoin de ça pour avancer.
