Conférence de presse

Farioli : « Reprendre notre marche en avant au plus vite »

Francesco Farioli s’est exprimé en conférence de presse après le match nul du Gym face à Clermont à l’Allianz Riviera (0-0).

Peut-on parler de deux points perdus aujourd’hui ?
Je ne sais pas. Il y a le regret de ne pas avoir gagné. De mon côté, je voudrais remercier le public. Il nous a poussés jusqu’à la dernière minute. Je suis navré car on a fait un bon début de match, les dix, quinze premières minutes. Après, sur la deuxième moitié de la première mi-temps, on s’est perdu dans trop d’initiatives personnelles, on a joué moins collectif. Quand on commence à improviser plutôt que de respecter le plan de jeu, on s’expose et on risque de concéder. C’est ce qu’il s’est passé avec l’action du pénalty ou également en deuxième mi-temps. Après, ça n’est pas un drame, on n’était pas des génies avant, on n’est pas devenu nul maintenant. Il faut qu’on recommence à travailler, à pousser, à mettre de l’attention sur les petits détails. Il faut qu’on soit capable de croire que tout est encore possible. Notre objectif d’être dans le top 6 est là. On est encore en lice, on doit maintenant reprendre notre marche en avant au plus vite.

Comment expliquez-vous la baisse de régime de l’OGC Nice depuis quelques semaines ?
Il y a une baisse de régime sur les résultats, pas sur les prestations, à l’exception peut-être d’aujourd’hui où la prestation n’était pas brillante. Quand les résultats sont moins brillants, c’est bien de se poser des questions et d’être critique. Sur le dernier mois, on prend deux points mais on a au moins trois prestations sur quatre qui sont de très haut niveau. Aujourd’hui, il nous a manqué le but. C’est une situation qui se répète. Dans un match comme celui-là, il faut savoir débloquer la situation très tôt car après, on est un peu saisi par la peur de ne pas marquer. Et quand on perd en lucidité dans un match comme celui-là, on risque de le perdre.

Jeremie Boga et Terem Moffi sont revenus de la CAN, comment gérer leur fatigue et le besoin d’avoir ces joueurs clés sur le terrain ?
Ils étaient dans les deux équipes finalistes. C’était deux équipes qui jouaient tous les trois jours, même s'ils ont peu joué. Ils avaient peu de temps pour travailler à l’entraînement, beaucoup de déplacements. Ça a été deux mois sans vraiment pouvoir s’entraîner ni travailler. On sait que pour revenir à une condition acceptable, il faut un peu de temps, ça c’est clair mais d’ici une dizaine de jours, on les reverra au niveau d’avant. Mais c’est une situation qui touche aussi les autres équipes donc ça n’est pas une excuse valable pour nous. 

Est-ce que Marcin Bułka vous a sauvé le match ? Qu’avez-vous pensé de la prestation défensive de votre équipe ?
Assurément, Marcin nous a aidés avec ce penalty repoussé et également une deuxième intervention en deuxième mi-temps. Ce qui a manqué aujourd’hui, c’était la phase défensive avec ballon. On s’est exposé à des contres. Comme je l’ai dit depuis le début de la saison, il y a deux manières de défendre, avec et sans ballon. Et si avec le ballon, on perd les distances, on est mal placé, on prend les mauvaises décisions. Pour une équipe comme la nôtre qui joue avec deux joueurs dans la moitié adverse, on risque de s’exposer aux contres. Et je l’ai dit dès le début, il faut éviter les transitions sur terrain ouvert et pour ça, il faut être efficace avec le ballon, soigner le marquage préventif, prendre les bonnes décisions. C’est difficile mentalement mais pour y arriver, il faut ça, c’est notre responsabilité. C’est ça le plaisir de défendre une position européenne et d’aller chercher un objectif qui nous tient tous à coeur, joueurs, staff, club et supporters.

Trouvez-vous que votre équipe met moins d’intensité dans son pressing, va moins chercher l’adversaire dans le camp adverse et occupe moins le terrain qu’elle ne l’a fait en début de saison ? Est-ce que c’est un problème physique ?
Aujourd’hui, on a eu peu de moments où on pouvait être dans des situations de pressing car on a eu tellement la possession du ballon. Ce qui a manqué aujourd’hui, c’est une réaction plus féroce à la perte de balle. C’est une caractéristique de notre équipe depuis le début de la saison et aujourd’hui, ça a manqué. Si on commence à réfléchir à vouloir enchaîner les passes, à vouloir jouer long ou à se fier à une situation individuelle avec une conduite de balle sur vingt ou trente mètres, on a du mal à être plus précis. Dans le football, tout est la conséquence d’une cause. On ne peut pas être moins précis qu’au début de la saison. Notre style de jeu nécessite une énergie physique et mentale. Mais si on y arrivait les six premiers mois, c’est parce qu’on y mettait le travail et les sacrifices. Il faut qu’on retrouve ça, retrouver ce plaisir. Dans un championnat aussi serré, les moindres détails font la différence sur la durée.

Comment expliquez-vous que votre équipe rencontre des difficultés dans les derniers gestes et pour marquer ?
Si j’avais la réponse claire, on aurait quelques buts de plus dans notre escarcelle. Aujourd’hui, je crois qu’on a eu 42 ou 43 ballons joués dans la surface adverse. Faire mieux que ça c’est dur. Après, dans la surface, il faut arriver au bon moment, au bon endroit avec le maximum de joueurs. C’est le choix des joueurs, la lecture sur le moment. C’est ce qui nous manque, c’est pas nouveau, on y travaille depuis l’été. On va continuer de travailler ça, transmettre de la confiance aux joueurs. C’est la seule méthode que je connaisse.