Conférence

Digard : « Ça va nous permettre d’apprendre »

Didier Digard s'est présenté en conférence de presse après le match nul de l’OGC Nice contre Auxerre (1-1). 

Est-ce que tu considères ce résultat comme une contre-performance ?
Forcément, ce n’est pas ce qu’on espérait mais c’est une bonne chose car il reste douze journées et je pense qu’on aura de plus en plus affaire à des équipes qui adoptent cette attitude. C’est nouveau pour nous. Je pense que c’est bien car ça veut dire qu’on fait un petit peu peur quand même. Ça va nous permettre d’apprendre et on a encore du temps justement pour ça. Quand ça t’arrive vraiment à la fin ou tu n’as plus de marge et que tu peux juste te mordre les doigts, je pense que c’est plus dur à avaler qu’aujourd’hui, même si forcément on est déçus. 

Peux-tu nous donner des nouvelles de Sofiane Diop ?
Malheureusement, non. La douleur était moins intense à la fin du match. J’ose espérer que c’est un bon signe mais je ne préfère pas me prononcer avant qu’il n’y ait de réel examen, c’est ce qui sera fait le plus rapidement possible. 

Youssouf Ndayishimiye était diminué aussi pour jouer ? 
J’ai préféré ne pas prendre de risque avec Youssouf car il y a un enchaînement de matchs et parce que je savais qu’on ne serait pas particulièrement mis en difficulté dans ce secteur. Je n’avais pas envie de prendre de risque inutile en vue des échéances qui nous attendent.

Ton équipe a peut-être manqué un peu d’inspiration en seconde mi-temps pour contourner ce bloc bas. C’est en cela qu’elle doit apprendre sur les douze derniers matches ?
Oui forcément. Après, ça se joue sur des détails parce que le début de deuxième période, il est vraiment très bon. On frappe la barre, on est vraiment très haut. Comme toujours, à force de ne pas marquer, la tête en prend un coup et physiquement on le paye. Quand on marque, tout est plus facile, on va plus vite… mais là ça nous a fait un petit peu mal à la tête.

On pourrait imaginer qu'un joueur comme Nicolas Pépé (en reprise), avec sa vitesse, pourrait gêner et contourner ces blocs bas. Est-ce que les profils que tu as sous la main te permettent d’affronter ce genre d’équipe ?
Oui. Je pense qu’on a un effectif qui nous permet de progresser, de trouver des solutions même sans les joueurs qu’on n’a pas à disposition. C’est à nous, à moi, de trouver comment faire progresser l’équipe face à des adversaires qui adoptent cette tactique. On sait créer, on a quand même frappé 17 fois au but, c’est quand même beaucoup. On a eu les opportunités et on aurait dû gagner ce match. 

Il y a presque une semaine entre ce match et le 8e de finale aller de la Conference League (contre le Sheriff Tiraspol) : comment le préparer ?
Il faut bien se laver les têtes parce que là, on a un petit peu mal à la tête quand même. Mais après tout va rapidement se remettre, on a une séance dès demain matin. Il faut bien gérer car on a deux déplacements dans la semaine donc ça fait beaucoup voyager. Il va falloir être très attentif à ça. Et pour parler purement de la coupe d’Europe, ça se prépare forcément différemment car c’est à élimination directe donc on n’a pas, comme ce soir, douze journées derrière pour trouver la solution, là il faut la trouver très rapidement et être très réactif.

Est-ce qu’il faudra travailler pour trouver des automatismes avec Terem Moffi face à des blocs bas ?
Travailler pour trouver des automatismes, forcément. Après, je n’ai pas forcément besoin que Terem décroche car j’ai des joueurs autour de lui qui sont très performants entre les lignes. Je préfère le voir devant le but et nous garder les défenses le plus bas possible. Malgré tout, il a une bonne opportunité en début de deuxième période. Moi, si on ne le voit pas et que sur cette situation il marque, ça me convient. Forcément, il reste plus à l’aise quand il a plus d’espace mais on a vu sur cette situation qu’il aurait pu marquer et le regard aurait été différent. 

Quelle a été l'idée de la permutation entre Rosario et Boudaoui à partir de la 70' ?
L’idée de base, c’était qu’Hicham était intéressant pour ses courses dans le dos de la défense adverse parce qu’on a vu que c’était une chose à laquelle Auxerre avait du mal à répondre. Hicham a été très interessant. Ensuite, je l’ai passé devant la défense car je voulais pouvoir casser les lignes par la conduite et Pablo Rosario, c’est plutôt un joueur de contrôle, de position. Je voulais un peu les faire changer et qu’Auxerre ne puisse pas toujours rester avec les mêmes solutions défensives, les pousser à réfléchir et à s’adapter à nous.