Disparition

L'hommage de Favre et Dante au roi Pelé

Quelques minutes après le match nul de l'OGC Nice face à Lens (0-0), Lucien Favre et Dante ont exprimé leur émotion et raconté leurs souvenirs de Pelé, disparu ce jeudi 29 décembre. Des applaudissements nourris venus des travées de l'Allianz Riviera ont marqué l'annonce de la disparition du triple champion du monde avant la rencontre.

Lucien Favre

 

Dante : « Il restera une idole à vie »

Il y a une nouvelle triste, avec le décès de l'idole de tout un pays. Comment as-tu pris cette nouvelle ?
Avec beaucoup de tristesse, on était très touché, c'était juste avant l'échauffement. Vous savez ce que Pelé représente pour nous, les Brésiliens. C'est quelqu'un qui a vraiment marqué l'histoire du foot et sport. On en profite pour souhaiter de sincères condoléances à sa famille. Je pense que c'est un moment difficile. Au delà de ça, il faut maintenant lui rendre un vrai grand hommage, car c'est un Monsieur qui a fait rêver beaucoup de gens et qui a inspiré beaucoup de joueurs, qui sont devenus professionnels grâce à lui.

Tu ne l'as pas vu jouer en tant que joueur, mais quelle image garde-t-on de lui au pays ?
Des Coupes du monde. Il y a quand le Brésil est champion pour la troisième fois, quand il laisse passer le ballon pour Carlos Alberto. Il y a eu ce fameux but de la tête contre la République tchèque. Il fait le coup du sombrero. Ce sont des buts exceptionnels. On voyait sa détente, sa façon de jouer avec tous les autres. C'était incroyable. Je ne l'ai pas vu jouer en live, mais nous, Brésiliens, on a gardé beaucoup d'images de lui. Je me souviens, quand j'étais petit, j'en regardais beaucoup. C'est ça qui donne envie de devenir professionnel.

Tu as pu le rencontrer ?
Oui, une fois aux Etats-Unis. On s'est rencontré avant un match de l'équipe nationale. C'était un moment très spécial pour moi. Retrouver Pelé, je ne l'avais jamais imaginé dans ma vie. En tout cas, c'était quelqu'un de très simple, très humble et très accueillant.

Comment ça va être au Brésil car c'était un homme très important ?
Ca fait que quelques heures qu'il vient de partir. J'imagine qu'ils vont prévoir un gros hommage. Cette date va être marquée négativement pour le sport brésilien, pour le foot brésilien. Je pense qu'ils vont renommer des rues, rue Pelé, renommer des centres de formation, voire des stades, car il mérite un gros hommage.

On te voyait sourire quand tu parlais des souvenirs. On a l'impression que Pelé, c'est la joie du foot.
Bien sûr, quand on voit son histoire en tant que joueur, c'est incroyable. Quand on voit ce qu'il a fait à 17 ans, les coupes du monde qu'il gagnait... ça fait chaud au coeur de se rappeler de ça. Je me souviens quand j'étais petit, je parlais avec mon père, il m'expliquait ce qu'il faisait. Il me parlait de lui, de Carlos Alberto, de Jaïrzinho, de tout le monde. Pelé était toujours le principal acteur, ça nous motivait pour devenir footballeur un jour.

Pour toi, il n'y a pas de débat, c'est le plus grand footballeur de tous les temps ?
Bien sûr, pour tout ce qu'il a fait, tout son développement physique. Il avait une grosse détente, techniquement, c'était un vrai crack. Il était déjà très intelligent, c'était incroyable. Tout ce qu'il faisait, c'était incroyable. Il restera une idole à vie.