Réaction

Lucien Favre : « Quand ça ne va pas, il faut s’accrocher pour avancer »

Lucien Favre a souligné la bonne performance collective de ses joueurs pour aller décrocher trois points contre Brest (1-0). L'entraîneur du Gym met en avant la gestion des individualités pour obtenir ce résultat.

Coach, quelle analyse faites-vous de ce match ? 
C’était très dur. On s’y attendait. Moi le premier, je savais que ce serait très très difficile de gagner aujourd’hui. Même pas parce qu’on a joué très tard jeudi. Simplement, parce que j’ai vu les trois derniers matchs de Brest. Ils ont gagné à Clermont, ils ont fait match nul chez eux contre Reims, etc... C’étaient des performances très intéressantes, où ils ont eu des occasions. Ils ont beaucoup de puissance devant, sur les côtés. C'était délicat. Sur contre-attaque, une ou deux fois, c’était limite. Ils ont quelques occasions, nous on en a aussi, surtout en deuxième mi-temps. On doit peut-être mettre le 2-0, même si le 1-0 était un peu chanceux, puisque c’était un tir dévié. À la fin, on gagne, on a tenu. On n’a pas encaissé de but. On voulait absolument gagner ce match.

Cette succession de matches nuls et de victoires donne un aspect très positif sur ce qu’il se passe en ce moment ?
Oui, tout le monde est nettement plus content, plus joyeux. Les victoires rendent tout le monde heureux, c’est clair. C’était important de gagner ce match, après la qualification européenne. La transition n’est pas simple à faire. Tu joues un match de Coupe d’Europe à 21h et tu rejoues le dimanche. Je félicite les joueurs d’avoir gagné ce match. Il faut se remettre dans le bain du championnat. C’est très court comme préparation.

Physiquement, dans quel état étaient les joueurs et pourquoi avoir fait si peu de changements dans votre 11 de départ ?
Il y avait Ramsey et Lotomba qui sont rentrés. On savait qu’on devait changer 3-4 joueurs de plus en cours de match. Mario pour commencer, qui a dit tout de suite à la mi-temps qu’il ne pourrait jouer que 15-20 minutes encore maximum. Ça fait 65 minutes. On savait aussi pour Atal. On doit prévoir pour les joueurs dont on sait qu’ils peuvent avoir des problèmes. Sans penser trop aux autres, pour éviter les blessures. On est même passé cinq minutes en 4-5-1, où Pepe est revenu jouer sur l’aile droite, car les autres mettaient la pression. Puis on est repassé en 4-4-2 à la fin quand Delort est rentré.

L’entrée de Sofiane Diop vous a apporté une plus-value technique, de la percussion.
Oui. Il sent le jeu, c’est important. Billal a fait trois matches d’affilée, c’était le 4ème qu’il débutait. Il était un peu fatigué aussi. C’était prévu que Diop rentre à la mi-temps. On doit le mettre parcimonieusement, car il n’est pas prêt à jouer. On ne veut pas qu’il se reblesse aux ischios, car ça durerait longtemps après. On doit le réintroduire progressivement.

Cet après-midi, on a encore vu un gros match de Kasper Schmeichel...
Ce que je constate chez lui, c’est qu’il est, depuis quelques jours, plus souriant. Donc quand t’es mieux dans ton corps, dans ta tête, tu es meilleur dans ton boulot. Il a bien joué aujourd’hui.

Il y a de fortes chances que vous passiez la prochaine trêve dans la première partie de tableau, vous avez qualifié le club pour le 8e de finale de la Coupe d’Europe. On peut dire que le bilan va être globalement positif. Ce n’était pas forcément gagné il y a quelques semaines.
Il faut s’accrocher. Des fois, c’est compliqué. Il y a des parties de saison difficiles. Quand ça ne va pas, il faut s’accrocher, il faut travailler, puis avancer. Il y a eu des matchs décevants mais il faut aussi trouver le positif nécessaire, tout le positif, même quand il n’y en a pas beaucoup.  Il y avait du positif dans pas mal de matches. C’est comme ça que tu avances. Si tu ne retiens que le négatif, ce n’est pas bon.