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Atal, une entrée renversante !

Homme central de l'incroyable scénario de Nice - Lyon (3-2), Youcef Atal a livré une brillante performance. Une de celles qui restent dans les mémoires et qu'on se plaît à raconter quand le temps aura passé. Décisif sur les trois buts niçois, le latéral sorti du banc est entré sur le pré avec confiance et détermination. En 27 minutes, l'Algérien a touché 23 ballons, gagné 75% de ses duels, inscrit un but et provoqué un penalty. Une prestation que les Aiglons n'ont pas manqué de saluer.

Déroutant, étourdissant, saisissant, enivrant, renversant... Les qualificatifs ne manquent pas pour raconter les 27 minutes passées par Youcef Atal sur le terrain lors de Nice - Lyon ce dimanche (3-2). Sur le banc au coup d’envoi du match, le latéral, apparu tout juste avant le second but lyonnais, a sonné la révolte niçoise et fait tourner les têtes lyonnaises au moment où le doute et la crainte commençaient à s'y faire une place. « Je n’ai pas souvent vu Youcef dans ce registre-là depuis mon arrivée », a d'abord commenté Christophe Galtier après la rencontre. « Il y a eu des blessures, peut-être une certaine appréhension. Il faut qu’il se libère d’un poids et d’une inquiétude. Il fait toutes les séances, il travaille bien, il est dans le rythme et l’intensité. Il faut, je pense, qu’il se libère sur un plan mental. Il doit être sur ses points forts. Et ses points forts, c’est ce qu’on a vu quand il est entré. » Des qualités que le coach connaît depuis des années « Quand j’étais en face de Nice et qu’il y avait Youcef, il y avait toujours un 'plan anti-Atal' », a-t-il révélé.

À la 81ème, après 14 minutes de provocations balle au pied et de courses dans son couloir, Atal élimine Jérôme Boateng dans la surface avant d’enchaîner une frappe puissante sous la barre du pied gauche : « Au début, je voulais la glisser à Andy (Delort), mais le défenseur a anticipé alors j’ai effectué crochet - frappe », racontait calmement le buteur après le match. Un résumé simple d’un but qui ne l’est pas et qui récompense alors une entrée pleine d'envie. « Youcef passait tout le temps. On a vu qu’il gagnait presque tous ses duels et était très dangereux donc on l’a laissé en un contre un et on attendait les centres dans la surface », rigolait Alexis Claude-Maurice entré en jeu dix minutes après son coéquipier.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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La révolte sonnée, Atal a poursuivi son œuvre. Après Boateng, Emerson subissait les foudres de celui qui disputait son 73e match avec le Gym. Dans la surface, le latéral italien accrochait son vis-à-vis après un petit pont bien senti et concédait un penalty, transformé par Delort. « On connaît les qualités de Youcef. On sait qu’il était un peu revanchard, comme tout le monde. Il est entré avec beaucoup d’énergie et c’est beau », analysait le capitaine Dante. Une énergie qui a emporté dans son sillage toute une équipe et un stade qui se sont alors laissés à rêver à mieux qu'un point. Après avoir conclu puis obtenu un penalty, Atal a parachevé son numéro en étant à l’avant-dernière passe sur le but de l'euphorie collective. « Je suis content de mon entrée », a simplement résumé le principal intéressé avant de souligner « le caractère » de l’équipe « qui n’a pas lâché pour aller chercher cette victoire face à une bonne équipe. »