Les Aiglons verront les 1/4 de finale de la Coupe de France ! Solides défensivement et inspirés devant, les Rouge et Noir ont maîtrisé Montpellier ce mercredi à la Mosson (1-4). 

Jamais cette saison, le Gym n'avait inscrit quatre buts lors d'une même rencontre. C'est désormais chose faite après un succès en contrôle à Montpellier, à l'occasion d'un 8e de finale de Coupe de France que Dante et les siens se sont rendu simple. Sur une pelouse de la Mosson qui ne leur a que peu réussi ces derniers temps (1 victoire sur les 8 derniers déplacements), les Aiglons ont fait face à plusieurs absences, trois jours après un âpre duel à Brest en Ligue 1 (J20, 0-0). 

Toujours privé de Sofiane Diop (blessé), de Terem Moffi et Jérémie Boga (CAN), Francesco Farioli a également dû faire sans Khephren Thuram, préservé à la suite d'une alerte musculaire, et sans Valentin Rosier, resté à Nice pour parfaire sa condition physique. L'occasion pour le technicien italien de relancer Tom Louchet, titulaire pour la troisième fois de rang en Coupe, mais également Romain Perraud, qui démarrait son premier match sur la gauche de la défense cette saison. 

Le missile de youssouf

D'abord équilibrée, la partie s'est animée peu avant la demi-heure de jeu. Après s'être essayé une première fois à la frappe sans gêner Benjamin Lecomte (23e), Youssouf Ndayishimiye a retenté sa chance cinq minutes plus tard. Bien lui en a pris. Pas attaqué à 25 mètres de la cage adverse, le milieu burundais a envoyé un missile se loger directement dans la lucarne gauche du portier montpelliérain pour inscrire son premier but cette saison (0-1, 28e). 

Un exploit individuel qui a donné des ailes aux Aiglons, parfois mis en danger par des tentatives lointaines des pensionnaires de la Mosson, avec Yann Karamoh (31e) ou Jordan Ferri (36e). Et au moment ou les locaux poussaient pour égaliser, le Gym a sanctionné. Trouvé sur le côté droit, Mohamed-Ali Cho a fixé Théo Sainte-Luce avant de rentrer sur son bon pied pour placer un centre à ras de terre. Dévié dans la surface, le cuir est revenu sur Tom Louchet, opportuniste pour ajuster Lecomte de près (0-2, 38e).

PREMIER BUT POUR MOHAMED-ALI CHO

Impliqué sur le but du break, Cho s'est illustré à la conclusion quelques instants plus tard. Agressif pour récupérer un ballon à l'entrée de la surface, l'ancien Angevin a parfaitement croisé sa frappe au sol pour battre une troisième fois le dernier rempart du MHSC (0-3, 40e). Un premier but sous le maillot rouge et noir venu récompenser les bons débuts de la recrue hivernale niçoise, volontaire lors de chacune de ses apparitions. 

Ultra-réaliste, le Gym a rejoint les vestiaires soulagé, avec cet avantage de trois buts mais sans volonté de baisser le pied. Titulaire pour la troisième fois en 2024, Alexis Claude-Maurice s'est distingué, réalisant une superbe action collective avec Tom Louchet avant d'obtenir un pénalty, fauché par Lecomte dans la surface adverse. Sans trembler, le relayeur l'a transformé, en prenant le portier adverse à contrepied (0-4, 62e).

UNE FIN DE MATCH GÉRÉE 

Largement devant au score, les Aiglons ont ensuite été animés par la volonté de conserver leur cage inviolée. Dans cette entreprise, JC Todibo et ses équipiers ont d'abord été sauvés par leur portier. Coupable d'une faute de main dans sa surface, Evann Guessand a en effet offert une cartouche à Junior Ndiaye pour réduire le score sur pénalty. Mais, infranchissable dans l'un de ses exercices favoris, Marcin Bulka a repoussé la frappe croisée de l'attaquant (74e). Le géant polonais a cependant dû céder une minute plus tard, sur une tête de Modibo Sagnan, vainqueur de son duel aérien dans la surface (1-4, 75e).

En gestion à quatre jours d'un derby brûlant face à l'AS Monaco en championnat (ce dimanche à 20h45), les Aiglons ont contrôlé le tempo d'une fin de match marquée par les premières entrées de Daouda Traoré et d'Amidou Doumbouya chez les professionnels. Au terme d'une belle soirée, le Gym donne donc rendez-vous à ses supporters en 1/4 de finale de la doyenne des compétitions françaises, le 28 février. 

Hugo Rondet