Mauvaise soirée pour le Gym, battu par Slovácko ce jeudi à l’occasion de la 4ème journée de Conference League (1-2). En tête dès la 14ème minute après un but de Sofiane Diop, le groupe rouge et noir n’a pas réussi à faire le break, malgré une pléiade d’occasions. Les visiteurs ont su en profiter, et ont finalement raflé la mise dans une fin de match que Nice a effectuée à 10, après l’exclusion injuste de Todibo. Malgré ce revers, le Gym profite de la victoire du Partizan Belgrade contre Cologne (2-0) pour garder la 2ème place du groupe D.

Une amère punition. Difficile de mieux résumer les sentiments rouge et noir après une soirée européenne qui a tourné au vinaigre, alors qu’elle avait débuté comme un bon cru. S’il était difficile d’imaginer un tel scénario à la pause, alors que les Aiglons dominèrent les débats de la tête et des épaules, se procurèrent 10 occasions sans en concéder une, hormis un coup franc de Havlik facilement capté par Schmeichel. Ils firent rapidement la course en tête grâce au premier but de Sofiane Diop avec le maillot rouge et noir. Lancé par Joe Bryan, le n°10 fit tomber son adversaire d’une feinte de corps sublime, avant de décocher une frappe contrée par Danicek qui trompa Nguyen (1-0, 14’). Le premier acte rappela celui de Troyes, dimanche dernier. Le break en moins. D’ailleurs l’équipe de départ, hormis Lotomba à la place d’Atal (pas dans le groupe), fut la même que celle contre l’ESTAC, placée en 3-4-3, et mit au supplice le 4-2-3-1 morave. Pour donner un juste reflet du premier acte, une stat suffit : le Gym frappa 10 fois. Sans entrer dans le détail des actions (cliquez ici pour revivre le live texte minute par minute), l’on dira simplement que la construction fut souvent magnifique, mais que le dernier geste, qu’il soit de Pepe (26’, 34’), Thuram (28’), Delort (37’) ou Bryan (40’), manqua d’efficacité.  

Triple peine

Mais le supplice n’éteignit pas l’âme des Tchèques. Après avoir fait le dos rond et résisté à tous les vents, Slovácko envoya toutes ses forces dans la bataille au retour des vestiaires, dans le sillage d’un changement de système offensif effectué par Martin Svedik. Le coach adverse lança du sang frais (Reinberk, Kohut, Sinyavski) et fit évoluer son dispositif en 3-4-3. Son équipe, en déséquilibre permanent, se procura d’abord deux occasions (œuvres de Tomic 53’ et Doski 58’), sans conséquence pour les Niçois. Qui, en retour, manquèrent le break à la suite d’un coup franc de Delort boxé par Nguyen (55’) et d’une double opportunité de Delort et Pepe, qui tentèrent tous les deux de piquer le ballon au-dessus du gardien adverse, sans succès (57’). Le football restant le football, il allait sanctionner des Aiglons incapables de matérialiser leur domination outrageuse. À la suite d’un centre venu de la gauche, Michal Tomic, le piston droit slovaque, hérita du ballon au deuxième poteau, dans la surface de réparation. Il effaça Joe Bryan et décocha une frappe puissante du gauche (1-1, 75’). Derrière cette égalisation, le rapport de force s’inversa. Nice, dans une Allianz Riviera à huis clos ou presque (seuls les petits Niçois de moins de 14 ans et les invités de Slovácko eurent le droit d’assister au match), sembla gagner par le doute, son adversaire par l’euphorie.

Alors qu’il avait le ballon dans le camp adverse, le 11 azuréen se fit surprendre à la 87’. Kadlec, sorti de sa défense, fila au but, avant d’être repris par les jambes de Todibo. M. Griffith siffla faute là où il n’y avait rien et adressa en plus un rouge au numéro 25 du Gym. Injuste, la sanction fut triple, puisque le coup franc de Reinberk traversa le mur et trompa Schmeichel (1-2, 87’).

Malgré une mauvaise soirée, les Aiglons restent 2èmes du groupe D de C4. Avec leur destin continental entre les mains. Ils auront l’occasion de disputer un sommet jeudi prochain, chez eux, face au Partizan Belgrade (J5, coup d’envoi à 18h45).