Réaction

Lucien Favre : « Très dur à digérer  »

Voici les mots de Lucien Favre après la défaite du Gym face à Slovácko ce jeudi, lors de la 4ème journée de Conference League (1-2).

Coach, on a du mal, quelques minutes après ce scenario, à comprendre...
Vous n’êtes pas le seul.

Vous arrivez à expliquer l’inexplicable ?
On a fait une très bonne première mi-temps où on a beaucoup d’occasions. En début de deuxième mi-temps, aussi, c’était pas mal. On menait 1 à 0. C’était mérité, on voulait absolument mettre le deuxième et justement on a précipité les choses des fois, je trouve, en voulant mettre obligatoirement le 2ème. 1-0 ça suffit. Il faut tenir jusqu’à la fin. C’est là où il faut qu’on progresse. Quand ils mettent de longs ballons, des deuxièmes ballons, puis des centres de 40 mètres, il faut qu’on soit tous ensemble pour défendre, et c’est tout. Des fois, tu ne dois faire que ça, défendre. Quand tu défends, tu penses à attaquer après, c’est sûr. Mais je veux dire, des fois, il faut défendre, puis tous. À part ça, le premier goal est évitable, puis le deuxième aussi.

C’est dans la tête que votre équipe a perdu ce match, c’est mentalement qu’elle doit franchir un cap ?
Je répète ce que j’ai dit avant. Je pense qu’on a fait une bonne partie. On doit mener, c’est clair, 3 à 0 à la mi-temps. On a des occasions, on ne les met pas, mais il faut accepter ça. Au moins, on s’est créé des occasions. Et puis après, on a précipité le mouvement, au lieu de rester tranquilles, de rester très organisés. C’est ça qu’il nous a peut-être manqué. 

Est-ce qu’on peut avoir des nouvelles de Sofiane Diop et est-ce qu’avec cette blessure, le scenario, vous avez l’impression d’avoir perdu gros ce soir à un moment où on avait l’impression que l’équipe allait mieux ?
Oui, bien sûr, on savait qu’avec une victoire, surtout après la victoire du Partizan contre Cologne, si on avait gagné, on aurait fait une bonne partie (du chemin), sans être qualifié. Mais on est toujours dans le coup. Il reste deux matchs. Sofiane Diop ? Je ne peux pas vous dire ce qu’il a. Il a fait un sprint et tout d’un coup, il a senti quelque chose derrière la cuisse. Il a tout de suite arrêté. Je ne peux pas vous dire actuellement ce que c’est. 

Est-ce que vous pensez que cette défaite peut être un nouveau coup d’arrêt pour l’équipe ?
C’est dur à digérer, c’est sûr. C’est très, très dur à digérer. On y était presque, on méritait franchement. En première mi-temps, il n’y avait pas photo. Et puis, en deuxième mi-temps, c’est vrai qu’ils ont donné à la fin, c’est vrai qu’ils ont joué comme au match aller. Au match aller, dans le dernier quart d’heure, on avait aussi souffert. Là, ils ont mis des longs ballons devant, il y a des tas de centres qui sont venus, ils étaient en nombre dans la surface. On doit mieux maîtriser ces fins de match. 

Comment expliquez-vous, justement, vos fins de match ?
Il faut qu’on soit conscient de la situation quand on est sur le terrain. On doit maîtriser, on doit rester hyper concentré. Et puis, il faut qu’on soit tous, sans exception, à défendre, quand il y a des moments difficiles comme ça. Ça arrive dans un match, il faut défendre des fois, compact, être intelligent dans le sens défensif. Ça concerne tout le monde. Il ne faut pas qu’on défende à huit. Il faut que tout le monde s’y mette, mais ça va venir, parce que c’est obligatoire. On doit tenir des moments où c’est 1 à 0 pour nous. On doit le tenir peut être ce résultat, puis c’est tout à la fin. Puis le reste, c’est égal. On a assez eu d’occasions en première mi-temps.

Comme face à Troyes, les entrants n'ont pas été "flamboyants"...
C’est trop facile de mettre ça sur la faute des entrants. Les onze doivent défendre, puis tu tiens le 1 à 0 et c’est tout. La manière, on a fait une bonne première mi-temps, quinze minutes après. Il y a des fois des moments difficiles, puis là, il faut qu’on soit ensemble. Si là, on reçoit un centre comme ça, s’ils centrent sans arrêt, il faut qu’on tienne. C’est tout. Après, ça redeviendra positif pour nous.

Des joueurs comme Boudaoui ou Beka Beka sont restés sur le banc. Est-ce que c’est tactique ?
Non, ce sont des choix parce que jusqu’à maintenant, Lemina-Thuram, c’est pas mal. On a fait rentrer d’autres joueurs. Peut-être que ce sera autre chose la prochaine fois.