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Eysseric : « Je n'ai jamais pris autant de plaisir »

Maillon important de la chaîne rouge et noire, Valentin Eysseric traverse une période faste. Décisif et collectif, le meneur de jeu n'hésite pas à l'affirmer : il n'a « jamais pris autant de plaisir dans une équipe. »

Te sens-tu dans la forme de ta vie ? La question fut posée d'une manière directe en conférence de presse. La réponse du numéro 13 jaillit de son esprit avec la même limpidité. « Quand je suis arrivé à Nice, la première saison, j'étais aussi fort. Mais aujourd'hui, j'ai un jeu plus élargi, j'ai pris en maturité. »

Plus costaud, plus collectif, plus travailleur : le Eysseric nouveau allie finesse et sueur. Pense aux autres, quitte à se mettre de côté. Ce qui, lorsqu'on compare les statistiques de son premier exercice en rouge et noir (saison 2012/2013) à celles de l'actuel, trouve une prolongation naturelle : 5 buts et 1 passe décisive au moment de son éclosion sous les ordres de Claude Puel ; 3 réalisations et 5 assists lors de "sa renaissance" avec Lucien Favre (série en cours). Deux coachs que le natif d'Aix situe « au même niveau » dans sa progression et qui balisent les deux périodes les plus prolixes de son parcours. Entre ces deux points ? Quelques éclairs, des nuages et un prêt à St-Etienne la saison passée.
 

Efforts et kilomètres


Autant d'étapes ayant forgé le joueur formé à Monaco. « J'ai vécu des périodes sombres, de très grosses galères. Je sais d'où je viens et je veux travailler encore plus. Cet été quand je suis revenu, on savait que ça allait être très compliqué pour moi. Mais je n'ai pas lâché. » Au point de s'imposer, d'abord, comme une solution solide, avant de s'affirmer comme l'un des leaders offensifs du Gym 2016/2017. Quitte à forcer sa nature. « J'avais parlé avec le coach en début de saison, il m'a dit qu'au poste où je jouais, je devais faire plus d'efforts, et il nous a expliqué à tous que les matchs de haut niveau se jouaient à un certain kilométrage. Je n'avais jamais entendu ça et on s'est tous mis à faire beaucoup plus d'efforts. Il veut que ses joueurs courent, j'ai dû me mettre ça dans la tête, me faire mal et me mettre à faire le travail défensif que je ne faisais pas avant.  »

5 ans après le début de son histoire niçoise, il jette un oeil objectif sur l'évolution de sa palette. « Mon jeu est plus complet, je me déplace beaucoup mieux, dans mes efforts, ça n'a rien à voir. Je fais aussi beaucoup plus de travail pour l'équipe et tactiquement, j'ai plus de connaissances. Techniquement, je n'ai jamais joué comme ça avec une équipe, et même moi, des fois, je me surprends en réussissant certaines choses. J'aime ça mais je peux encore progresser beaucoup, dans l'efficacité et dans ce travail de fond, de course et de tactique. »

Histoire de passer un nouveau palier, à tout juste 25 ans.