Interview
Papy Mendy trace les perspectives
Homme de base du 11 de Claude Puel, Nampalys Mendy enchaîne les bonnes prestations en ce début de saison. Au coeur du jeu, le milieu défensif voit vite. Coupe juste. Relance intelligemment. Après un week-end sans compétition officielle, celui qui porte le brassard en l'absence de Mathieu Bodmer fait le point. Analyse les premiers pas des Aiglons dans la L1 2015 / 2016. Et se projette dans la suite des événements. Serein.
Les débuts
Papy, quel bilan tirer des 4 premières journées ?
Pour l'instant, on a souvent dominé nos sujets et montré de belles choses dans le jeu, mais il ne faut pas oublier nos petites lacunes. Au contraire, on doit continuer à travailler pour les corriger. Les sentiments sont mitigés. D'un côté, on est content du jeu qu'on met en place, le groupe s'entend très bien sur le terrain et en-dehors. D'un autre, il y a un peu de frustration par rapport aux résultats, car on aurait dû boucler ces quatre premiers matchs avec plus de points.
On sent que le groupe prend beaucoup de plaisir durant ces rencontres...
Le jeu a changé. Sur le terrain, l'équipe est beaucoup plus joueuse. Forcément, on prend tous plus de plaisir, et je pense que ça se voit. D'ailleurs, même les équipes que l'on rencontre viennent nous voir à la fin des matchs, pour nous dire que ce que l'on produit est bien. Comme je l'ai dit, nous devons gommer nos lacunes pour pouvoir prendre des points. Mais franchement, après ces débuts, c'est l'espoir qui domine.

Que faudra-t-il rectifier pour être plus performant ?
Il faudra afficher plus de rigueur. Durant nos matchs, on a souvent noté des petits relâchements dans notre jeu, notamment après les buts que l'on a mis. Il faut que l'on soit capable de garder notre sérieux et de tenir le fil de la rencontre du début à la fin. Après, pour le reste, nous sommes conscients que nous pouvons marquer contre n'importe quel adversaire. D'ailleurs, quand on est mené au score, on ne se prend pas la tête, on sait qu'on pourra revenir. Offensivement, nous sommes servis au niveau du talent. Hatem, Alassane et Valère combinent bien, s'entendent bien : c'est bon pour l'équipe.
Quel regard portes-tu sur les deux dernières recrues du Gym, Mickaël Le Bihan et Ricardo Pereira ?
J'ai rencontré Mickaël à plusieurs reprises quand j'évoluais en L2. C'est un attaquant qui marque, qui percute, qui est bon dans le jeu. Quant à Ricardo, je ne le connaissais pas, mais on en avait parlé avec Mika Seri il y a quelque temps. On savait qu'il pouvait arriver, et Mika m'en a dit beaucoup de bien. Ce sont vraiment deux bons joueurs.
Du coup, l'effectif de cette saison est particulièrement étoffé...
Effectivement. Cette saison, tous les postes sont doublés, voire triplés. Même si on a connu des blessures lors des premiers matchs, il va y avoir de la concurrence, ça tirera le groupe vers l'avant. Ce qui est toujours positif.
La suite
Comment reste-t-on mobilisé durant la trêve ?
Ces deux semaines permettent à certains de récupérer. Ceux qui partent en sélection voient autre chose, ce qui peut-être un plus au niveau mental. Mais la trêve permet également de bien travailler. C'est un bon mélange de travail et de récupération, qui doit nous aider à bien redémarrer face à Guingamp.
Que t'inspire cette équipe de bretonne, face à qui les deux derniers matchs furent particuliers (le Gym s'est imposé 7-2 au Roudourou la saison passée, avant de perdre dans une Allianz Riviera à huis clos, ndlr) ?
Certes, les confrontations de la saison dernière ont été spéciales. Mais ça ne sert à rien de comparer l'équipe actuelle à la précédente. Comme chez nous, de nouveaux joueurs sont arrivés, la donne est différente. Ce sera un bel adversaire, qui nous posera sûrement des problèmes. Pour notre part, les joueurs partis à la trêve seront revenus. On se retrouvera ensemble dans notre stade, donc on n'a pas le choix : il faudra bien réattaquer pour aller chercher la victoire, en poursuivant sur ce qu'on a fait de bien avant la coupure.
A titre personnel, on sent que tu te fais de plus en plus au rôle « de patron » de l'équipe...
Je ne demande pas à être le patron. Ce que je veux, c'est être performant pour l'équipe. Ceci étant, le groupe est jeune. Je suis plus âgé que la plupart des joueurs avec lesquels j'évolue, donc c'est vrai que c'est plus facile pour moi de leur donner des conseils. De les orienter. Et comme on s'entend très bien, on n'hésite pas dire certaines choses quand il le faut.

Après 4 journées de championnat, penses-tu que vous ayez complétement intégré le système en losange ?
Oui. On l'a travaillé en préparation, on continue à le faire la semaine et le week-end. Je pense que maintenant, c'est bon, même s'il faut toujours ajuster les réglages. Ce système en losange est exigeant, mais il correspond aux joueurs que l'on a, aux petits gabarits qui aiment toucher le ballon.
Maintenant que le mercato est terminé, jusqu'où penses-tu que l'équipe puisse aller ?
Honnêtement, c'est toujours difficile de répondre à une telle question, ou de parler de ce qui va se passer. Ce que je peux dire, c'est que tout le groupe espère passer une saison plus sereine. Après, il y a de la qualité, nous sommes ambitieux. Je pense qu'on peut viser au-dessus de la 10e place, et pourquoi pas aller titiller le haut du tableau.
C.D.
