Préparation

La montée en puissance

Ça y est, la préparation du Gym s'achève. Actuellement dans leur 6e semaine de travail depuis la reprise, les Aiglons se dirigent vers le derby contre Monaco avec envie et ambition. Deux facteurs autorisés par un avant-saison maîtrisé, où le groupe n'a pas brûlé les étapes, franchissant les paliers d'une manière planifiée. Dans les bons délais. Retour en 5 étapes sur le prologue de l'exercice 2015 / 2016, et l'évolution progressive d'une équipe déterminée.

Semaine 1 : de la course, des nouveautés

Lundi 29 juin. Le groupe professionnel se réunit pour la première fois à Charles-Ehrmann. Echange, prend ses marques. Et procède à une première séance sur le terrain, où apparaissent pour la première fois 3 nouveaux visages, Hatem Ben Arfa, Mika Seri et Maxime Le Marchand.

Heureux de se retrouver, les joueurs n'échappent pas à la traditionnelle batterie de tests de rentrée. Bilans médicaux, physiques, tests d'efforts et cadence soutenue : les Rouge et Noir entrent dans le vif du sujet. Les organismes sont soumis à rude épreuve. A des charges de travail intense, couplées à une forte chaleur. Le groupe répond présent, et part en stage de préparation dès le premier week-end, à Divonne-les-Bains.

 

Semaine 2 : souffrance et complicités

Dans l'Ain, les Aiglons « en bavent ». Rapidement rejoints par Valère Germain (la 4e recrue de l'été), ils enchaînent les entraînements à haute intensité, bercés par une idée fixe : « être en forme face à Monaco ». Pour ce faire, une unique option s'offre à eux : travailler d'arrache-pied. Ce à quoi s'attèle un effectif étoffé. Les premiers automatismes se créent sur le terrain, malgré une fatigue apparente. Les complicités se confirment (pour ceux qui se connaissent déjà) ou s'amorcent en-dehors, dans un quartier général sur-mesure (le Grand Hôtel de Divonne).

Les bases de la saison sont jetées, le cadre fixé. C'est dans cette atmosphère propice au travail que les Rouge et Noir disputent leur première rencontre, face à Lausanne (4-1). Un système jamais utilisé par Claude Puel à Nice fait son apparition en première période (le 4-4-2 en losange), les jeunes pousses montrent de belles choses en seconde (en 3-5-2). Plus qu'une sortie pour rien, ce premier galop donnera le ton du reste de la préparation...

 

Semaine 3 : coup de chaud, coup de fatigue

Logiquement, les Aiglons accusent un peu le coup à leur retour sur la Côte. Sous des températures caniculaires, les séances se déroulent souvent tôt dans la matinée. La semaine-commando semble avoir marqué les corps.

Les esprits, eux, restent concentrés. Attentifs. Dans les petits jeux, la gagne transpire, et le schéma tactique innové contre Lausanne se prolonge la semaine. Celui-ci offre des possibilités nouvelles - notamment en terme de possession et de projection vers l'avant -, à condition d'être bien maîtrisé. Juste avant le week-end, Nice s'envole pour la Belgique, y défie Zulte Waregem. Renouvelle le dispositif en première période, refait confiance aux jeunes après la pause. Résultat ? Une fond de jeu agréable commence à émerger, malgré la défaite (1-2). Et la fatigue.

 

Semaine 4 : La transition

A peine remis de leur voyage belge, le groupe pro prend la direction de St-Raphaël. Au programme, un match à disputer face au voisin et partenaire varois, l'Etoile Fréjus / St-Raph' (National).


La seule rencontre qu'il abordera dans un 3-5-2 intégral, 90 minutes durant. Vainqueurs 1-0 au terme d'une partie en deux temps (où la différence aura été faite par les jeunes, en seconde période), certains signaux apparaissent, notamment chez quelques joueurs commençant à monter en régime physiquement. Et ce malgré une première mi-temps sans trop de relief. Le groupe reprend le chemin de l'entraînement dans la semaine, avant de partir en Autriche samedi 25 juillet, pour un mini-stage incarnant le grand tournant de la préparation...

 

Semaine 5 : montée e

n puissance

Un mini-stage où le Gym allie ce qu'il a fait de bon à différents moments de son été : une belle palette technique et un coffre qui commence à prendre forme. En quête de fraîcheur et de réponses, les coéquipiers de Mathieu Bodmer prennent donc la direction de Loipersdorf, en Autriche, à quelques encablures de la frontière slovène. Dans un climat plus agréable (une petite vingtaine de degrés en moyenne) et un contexte bucolique, ils sont soumis à deux révélateurs européens, le Besiktas et Galatasaray.

Les copies qu'ils proposent illustrent le travail accompli avec sérieux depuis la fin du mois de juin, et renforcent les espoirs. Contre le dernier 3e de la Super Lig, ils tiennent le choc physiquement. Répondent au défi imposé par les Stambouliotes, sans se démonter. Jouent bien, positionnés dans un 4-4-2 en losange de plus en plus huilé. Allient les phases de possession et le jeu direct. Lancés en deuxième période, les jeunes prennent rapidement le pli (toujours positionnés, pour leur part, en 3-5-2), et la rencontre s'achève sur un résultat nul encourageant (2-2).

Deux jours plus tard, dans une configuration identique - hormis certains temps de jeu rallongés -, les hommes de Claude Puel corrigent le dernier champion de Turquie, au terme d'une prestation aboutie, tant en termes de jeu que d'efficacité (4-0).

Revenus dans la chaleur de leur Comté, ils ne baissent pas de pied. Au contraire. A l'entraînement, l'implication ne faillit pas d'un iota. Lors de leur ultime et prestigieuse répétition générale, ils s'offrent le Napoli, dernier demi-finaliste de la Ligue Europa (3-2), portés par l'ambition de bonifier leur été en régalant leurs supporters. Ce qu'ils font avec panache.

Le visage affiché face aux Italiens n'est pas opposé à ceux montrés en Autriche, à Divonne, ou à Charles-Ehrmann. Toujours en losange, un dispositif qui s'impose comme la référence du moment dans la capitale azuréenne, les Niçois croquent dans des rencontres avec allant. Envie. Talent.

Avec 15 buts inscrits en 6 matchs (pour 7 encaissés), ils surfent même sur une dynamique offensive réjouissante. Si ces résultats ne présument en rien de la tournure que prendra le lancement de la saison face à Monaco, « le compétition restant la seule vérité », comme le résume Claude Puel, ils laissent tout de même émerger un constat : le Gym a fait tout ce qu'il fallait pour attaquer l'exercice " à bloc ". Et faire naître pas mal d'espoirs...

C.D.