Interview
Infatigable Papy Mendy
Sa 2e saison niçoise aura donc été celle de la confirmation. Souvent décrit comme « plus mature » que les autres par Claude Puel, Nampalys Mendy (22 ans) a enchaîné les belles prestations en 2014 / 2015, au point de se voir confier le brassard à 16 reprises, en raison des absences conjuguées de Didier Digard et Mathieu Bodmer. Solide à l'impact et intelligent dans ses transmissions, l'infatigable milieu défensif est également le Niçois le plus utilisé pour la deuxième année consécutive (3240 minutes disputées en L1). Présent dans quasiment toutes les batailles, il livre ses sentiments sur cet exercice bouclé à la 11e place.
Papy', quel bilan dresses-tu de cette saison ?
Nous avons été chercher le maintien, même si nous avons mis un peu de temps pour le valider, c'est l'essentiel. Dommage que nous ayons loupé les occasions de se mettre à l'abri plus tôt et d'être mieux placés. Je pense que nous avons tout de même bien fait les choses, même si une saison comme celle-là est forcément difficile pour tout le monde. C'était difficile, dur à encaisser sur la fin. Cependant, on gagne toujours en expérience avec un tel championnat, ça ne peut qu'être bon pour l'avenir. D'ailleurs, malgré la jeunesse du groupe, on a su faire preuve de caractère et rester solides : j'espère que ça va nous servir.
Tu es le Niçois le plus utilisé pour la deuxième année consécutive : quelle est la recette de ta régularité ?
Ça fait toujours plaisir de disputer un maximum de matches, d'être le plus possible sur le terrain. Il n'y a pas de recette miracle, j'ai juste la chance d'avoir été épargné par les blessures (jusqu'à la dernière journée, où il n'a pas pu surmonter une douleur à la cheville, ndlr) , c'est ce qui m'a permis d'enchaîner de la sorte. Et puis je vois que le coach me fait confiance, ce qui est également très agréable.
Une confiance qui s'est souvent matérialisée par le brassard de capitaine. T'attendais-tu à recevoir autant de responsabilités à ton âge ?
Pour être honnête, non. Je n'y avais pas pensé une seule fois jusqu'à cette année. Le fait d'être capitaine t'aide à grandir, et symbolise une grande fierté. Avant, j'étais plutôt timide, réservé. Je le suis toujours, mais maintenant, s'il faut parler, je le fais sans problème. Je sens que j'ai pris un peu plus d'importance, plus d'assurance. Comme tout footballeur, quand ces paramètres-là vont dans le bon sens, tu ne peux que te sentir bien.
Tu as été associé à de nombreux partenaires au milieu cette saison (Digard, Albert, Hult, Koziello) : dans quelle mesure cela influence-t-il ton jeu ?
Quels que soient la nature de mon poste et les joueurs avec qui je suis associé, je prends toujours du plaisir quand je suis sur le terrain. Ceci étant, je sais que quand j'évolue avec Didier ou Niklas, ce sont eux qui vont plutôt avoir tendance à prendre le jeu à leur compte. Quand on est avec Albert, c'est plus à moi de le faire. Et puis évoluer seul en sentinelle, comme ce fut parfois le cas en début de saison, avec pas mal de terrain à couvrir défensivement, ne me dérange pas non plus. Maintenant, la prochaine étape, c'est de marquer des buts.
Quel est, pour toi, le fait marquant de cette saison ?
(Après réflexion) Avec un peu de recul, je dirai la venue d'Hatem (Ben Arfa) cet hiver. On a vraiment vu que sa présence provoquait un changement dans le groupe. On sentait qu'il fallait nettement hausser le niveau pour garder sa place. Du coup, même s'il n'a pas pu jouer au final – pour les raisons que l'on connaît -, je crois que sa présence s'est tout de même faite ressentir, et a sûrement conditionné la belle période traversée cet hiver.
Vous avez été plus à l'aise à l'extérieur cette saison, as-tu une explication à cela ?
C'était plus facile pour nous de nous exprimer face à des équipes qui n'hésitaient pas à ouvrir le jeu. Pour autant, il ne faut pas croire que c'est plus agréable d'être placé bas et de courir derrière le ballon... C'est toujours mieux de faire le jeu, même si le plus important reste de faire preuve d'efficacité.
Si tu devais citer un adversaire qui t'a particulièrement marqué ?
Sans parler de mes adversaires directs, il y a deux collectifs que j'ai trouvés au-dessus du lot : Paris et Lyon. Le PSG était fidèle à ces dernières saisons, ça allait très vite. Quant à l'OL, c'était vraiment solide. Même quand on a été gagner chez eux, c'était compliqué, car on avait beaucoup couru, on s'était beaucoup dépensé face de très bons joueurs de ballon.
Propos recueillis par C.D.
