3 questions à...

Koziello, un oeil dans le rétro

Cette saison aura donc été celle de la révélation pour Vincent Koziello. Petit gabarit tonique et très technique, le jeune milieu de 19 ans a effectué ses premiers pas en L1, où il compte désormais 5 apparitions (dont deux titularisations), et reste une pièce-maîtresse de la réserve du club. Alors que l'exercice touche à sa fin et que les deux équipes dans lesquelles il évolue doivent décrocher leur maintien dans leur division respective, « le petit blond » a accepté de procéder à un retour en arrière, avant de donner un dernier coup d'accélérateur.

Vincent, c'est au match aller face à Lens que tu as connu ta première titularisation en pro. Quels souvenirs en gardes-tu ?
C'était un peu inattendu pour moi, même si on espère toujours être appelé avec les pros. J'avais déjà fait la préparation avec le groupe, participé aux amicaux, et fait deux apparitions en Coupe de la Ligue (face à Metz) et en championnat avant (à domicile contre Lyon). Le match était très important, le terrain difficile. Les Lensois jouaient avec un style direct, en mettant beaucoup d'impact, la rencontre aurait pu basculer des deux côtés mais, malheureusement, elle avait penché pour eux (0-2). Malgré le contexte peu évident, j'avais pris beaucoup de plaisir. De plus, nous avions joué un vendredi soir, donc il y avait forcément pas mal d'exposition, ce à quoi je n'étais pas habitué.

As-tu l'impression que ces premiers pas en L1 t'ont permis de mûrir un peu plus vite ?
C'est sûr que ça aide à grandir, c'est le haut niveau, avec toutes les exigences qu'il implique. Cependant, il ne faut pas que je me trompe dans mon analyse : je reste un jeune joueur du centre de formation et je n'ai rien fait d'extraordinaire. J'ai encore tout à prouver, et il faut que je travaille dur tous les jours pour le faire. J'essaie de garder le style que j'ai toujours eu, mais je dois avouer que le fait d'évoluer avec les pros au quotidien et de goûter à la L1, forcément, ça donne plus de confiance. Plus d'assurance. Désormais, quand je joue en CFA, j'essaie de me projeter un peu plus vers l'avant, et d'être également plus présent par la parole.

Justement, tu es l'interlocuteur idéal pour évoquer les deux formations, qui luttent toutes les deux pour se maintenir...
Que ce soit en pro ou avec la CFA, il y a un maintien à aller chercher, et c'est important que tout le monde soit orienté vers ces objectifs. Personnellement, je me sens aussi concerné par les deux formations, et je pense que les situations demeurent relativement identiques : nous sommes dans des positions délicates, mais nous ne sommes pas relégables, et nous réussirons à nous maintenir si nous faisons bien le job. En CFA, le parcours peut ressembler à celui de la première : on a été inconstants, et nous ne sommes pas parvenus à remporter des matches que nous avions en mains et qui étaient à notre portée. Il reste deux rencontres des deux côtés : j'espère qu'il y aura une issue positive pour les deux, et il faut tout donner pour que cela se passe ainsi.