Adversaire

Le Racing pour l'honneur

Lanterne rouge de la L1 assurée de quitter l'élite à l'issue du présent exercice, le Racing Club de Lens n'en a pas pour autant déposé les armes, et compte mettre un point d'honneur à achever la saison de la meilleure des manières.

A croire que les Sang et Or n'auront finalement pas pu vaincre le signe indien qui les entourait. Interdits de recrutement l'été dernier après avoir brillamment obtenu leur montée, soumis à des soucis financiers, n'évoluant pas à Bollaert lors des rencontres à domicile,.. Les Nordistes ont dû assumer leur retour dans l'élite face aux éléments, avec les moyens du bord : des jeunes issus du (très bon) centre de formation, d'autres joueurs plus expérimentés ayant aidé le club à redresser la barre, un coach hargneux rompu aux combats, et un coeur énorme. Des éléments qui n'ont pas permis à l'institution artesienne de concrétiser un rêve de maintien longtemps espéré, puisque celle-ci est condamnée à retourner à l'étage inférieur depuis la 35e journée de L1. Ce qui ne signifie pas qu'elle va s'acquitter de sa tâche la tête baissée...

Eviter le piège de l'aller

Le dernier match à Montpellier, produit ce week-end, est la preuve de cette idée avancée. Sans aucun autre enjeu sportif que celui de terminer le buste droit, les Lensois ont tenu la dragée haute à un adversaire en course pour les places européennes, fait face à un nouveau malheureux coup du sort avec la blessure de leur portier Rudy Riou avant la demi-heure de jeu, avant de finalement craquer dans les ultimes secondes du match, sur un but de l'ancien Niçois Anthony Mounier. Une performance qui pourrait résumer leur saison, vaillante mais peu heureuse, malgré quelques éclaircies ponctuelles... dont le match aller face au Gym fait partie. Un mauvais souvenir côté niçois. Dans un stade de la Licorne « en mode hiver », sur une pelouse très difficile, les hommes de Claude Puel étaient passés à côté de leur match, pliant sous l'impact des locaux délocalisés, avant de revenir sans point mais avec des regrets (0-2). Sur le terrain, Lens avait déjà affiché ses forces : beaucoup d'impact au milieu, insufflé par le capitaine Jérôme Le Moigne, quelques beaux gabarits derrière (Kantari, Gbamin) et pas mal de vitesse devant (Chavarria, Coulibaly, Touzghar, Guillaume...)

Cinq mois après ce mauvais souvenir, le Gym connaît donc les écueils à contourner pour décrocher son maintien à la maison, contre un club qui, soyons-en certains, ne lâchera rien.