Reims 1-0 Nice

On ne peut plus cruel

Alors que les Aiglons méritaient un succès à Reims et se dirigeaient vers un nul, c’est une défaite que leur a finalement réservée le mauvais sort, dans le temps additionnel (1-0).

A Reims, Stade Auguste-Delaune, Stade de Reims bat OGC Nice 1 à 0 (mi-temps 0-0).

14 757 spectateurs

Arbitre : M. Jochem

But : Charbonnier (90+3) pour Reims

Avertissements : Charbonnier (30e) à Reims ; G. Puel (26e), Kolodziejczak (41e) à Nice

Stade de Reims : Agassa - Mandi, Fofana,  Weber (cap.), Signorino- Krychowiak (Devaux, 36e), Oniangué, Albaek - Ayité (Fortes, 72e), Charbonnier, De Préville (Courtet, 60e)

OGC Nice : Veronese - Genevois, Bodmer, Pejcinovic - Puel, Mendy, Digard (cap.), Bruins (Bauthéac, 73e), Kolodziejczak - Brüls (Eysseric, 64e) - Cvitanich (Bosetti, 85e)

Dans le lot, c’est assurément la défaite la plus cruelle. La plus improbable. Celle que même les plus pessimistes auraient eu du mal à voir se dessiner quelques instants avant que Charbonnier n’y aille de son coup de poignard.

La série de défaites se poursuit. Et pourtant, les hommes de Claude Puel auraient pu y mettre un terme non pas par un nul mais bien par un succès, quand Eric Bauthéac tout juste entré en jeu, manquait de fêter son retour par un but, au bout d’un contre. Mais Agassa s’étira comme un chewing-gum pour sortir, à la verticale et d’une main ferme, la frappe puissante de l’attaquant niçois (74e).

C’était un moment de la rencontre où l’une et l’autre équipes se livraient avec moins de retenue. Notamment Nice avec hargne. Un dernier quart d’heure de tous les possibles, où Valentin Eysseric eut aussi sa chance, après 75 minutes où la neutralisation avait prédominé entre la 17e formation à domicile (Reims) et la 17e à l’extérieur (Nice). Mais à la surprise générale, l’issue s’est offerte au moins entreprenant, quand les Rouge et Noir en étaient presque à regretter de n’empocher qu’un point. Que s’est-il passé sur l’action décisive ? Veronese aurait pu en être le héros. Mais sa belle parade sur la tête d’Oniangué profitait à Fortes dont le centre instantané était repris par Charbonnier, seul à quelques encablures du but (1-0, 93e). On ne peut plus cruel.

Une défense à 3 pour commencer

Pour ce dernier déplacement de l’année 2013, Claude Puel avait charpenté différemment son onze de départ, avec une défense à 3 où Pejcinovic a réussi son retour. Et les Champenois exprimèrent les plus grandes difficultés pour inquiéter Veronese, jusque dans ce maudit temps additionnel.

Les Niçois furent plus dangereux pour le portier rémois. Personne ne le contredira. Digard, à la conclusion d’un une-deux avec Bruins, eut une première munition pour fusiller Agassa (10e). Puis le Néerlandais en aura une autre, sur une remise de Cvitanich, sans parvenir à cadrer (24e). L’histoire de cet automne noir, où le Gym ne se montre pas assez tranchant dans les deux surfaces, et le paye comptant au moment de l’addition.

Dans le froid piquant de la Champagne-Ardenne, l’issue de la rencontre fut ainsi glaciale.  Avec les venues de Sochaux puis d’Evian, les Aiglons savent ce qu’ils ont à faire pour finir l’année plus au chaud qu’à leur actuelle 16e place.

L.O.