86e minute
« Inacceptable »
L’histoire retiendra qu’un match de Ligue 1 a été arrêté par un arbitre après qu’un public a eu des mots licencieux envers une organisation terroriste ayant endeuillé une ville française. « C’est inacceptable. C’est un manque de respect pour les victimes du 14 juillet, leurs familles, et toute la ville de Nice. Pas seulement l’OGC Nice », réagit Fabrice Bocquet. « Nous avons extrêmement mal vécu ce moment ».
« Cette interruption du jeu, comme l’ultimatum fait à notre speaker de prendre le micro pour faire cesser cette manifestation sous peine que le match ne reprenne pas n’auraient jamais du arriver », poursuit le président du Gym qui est allé à la rencontre de Jérôme Brisard ainsi que du délégué du match. « L’arbitre m’a dit ne pas être au courant et avoir voulu appliquer les consignes qui sont faites ».
Alors que la 86e minute (du nombre de victimes, ndlr) est sacralisée à l’Allianz Riviera depuis l’attentat, qu’un coeur formé du nom des disparus s’affiche à chaque match sur les écrans du stade, et que le public niçois se manifeste bruyamment et visuellement avec des milliers de flashs aux quatre coins de l’enceinte, la réaction du corps arbitral a fortement ému l’assistance.
« C’est un manque de préparation et de sensibilité, et cela n’aurait jamais dû se produire, ce que le délégué a convenu. L’arbitre a présenté ses excuses. Nous ferons dès cette semaine le nécessaire auprès de la FFF, de Philippe Diallo et d’Anthony Gautier (directeur de l’arbitrage) pour que cela ne se reproduise jamais ».
