Conférence de presse

Haise : « Des choses ont bougé dans l'état d'esprit »

Voici la réaction de Franck Haise après le beau succès décroché à domicile par le Gym face à Lyon, ce samedi en Ligue 1 (3-2). 

Coach, peut-on dire que la saison niçoise est lancée ?
J'espère qu'elle est lancée ! Mais elle a déjà commencé depuis longtemps, qu'on le veuille ou non, avec tout ce qui nous a manqué dans un premier temps. Sur les deux derniers matchs, des choses ont bougé, notamment dans l'état d'esprit. Sans cela, que ce soit à Monaco lorsqu'on a joué 70 minutes à 10, ou ce soir face à un adversaire d'un très bon niveau, nous n'aurions pas pris de points.

Le pénalty arrêté par Yéhvann Diouf a-t-il été le tournant du match ?
Au vu du résultat final, c'est probablement le moment-clé du match. Si on le prend, ça fait 2-2, face à une équipe qui nous a posé des problèmes. Ça aurait certainement été compliqué mais on a très rapidement marqué le troisième but. Yehvann a été très bon tout au long du match mais cet arrêt-là a été essentiel pour notre victoire. 

Sofiane Diop a confirmé sa montée en puissance ce samedi. Quelle était votre idée à travers son utilisation ?
Le positionner en tant que "faux 9", "faux 10", "faux 8", parfois "faux 6", parce qu'il a défendu très bas par moments. L'idée, c'était d'avoir un joueur pour fixer et permettre à nos joueurs de vitesse d'utiliser les espaces ouverts par ses décrochages. 

Était-ce un parti pris de votre part d'accepter la domination adverse ?
C'est en lien avec le scénario, parce qu'on marque vite, mais c'est d'abord car l'OL est une très bonne équipe. J'aurais bien aimé qu'on ait un peu plus de maîtrise par moments. Comme le match nous a amené à mener 1-0, 2-1, 3-1 et que Lyon parvenait à placer beaucoup de joueurs sur la dernière ligne, il fallait que nos défenseurs centraux restent très proches. On ne pouvait pas avancer n'importe comment. Il fallait aussi que notre "double pivot" gère les plongées. Entre le scénario et ce que Lyon proposait, il fallait accepter d'avoir moins le ballon, parfois encore moins que ce que l'on aurait pu penser. 

Considérez-vous que le match à Monaco a agi comme un déclic sur la confiance de Yéhvann Diouf ?
Il avait fait d'autres bons matchs avant Monaco. Je trouve qu'il avait été un peu trop critiqué par rapport à ses performances, même si, comme nous tous, il n'a pas toujours été très bon. C'est un garçon solide, stable, travailleur et talentueux. Quand on a tout ça et qu'on reste calme, il y a des chances que ça bascule.

Hicham Boudaoui a marqué. Ce n'est pas le domaine dans lequel il est le plus tranchant habituellement...
Je continue à lui dire de tenter sa chance. En championnat, même s'il n'a pas eu beaucoup de réussite, il est souvent en position de frappe. À l'entraînement, il cadre et marque régulièrement. Il faut continuer encore et encore. Son but, qui est venu d'une belle action, en amènera plein d'autres, je l'espère. 

Sentez-vous que la confiance gagne votre groupe en ce moment ?
J'ai récupéré certains joueurs hier (vendredi), on a travaillé pendant plusieurs jours à 10 ou 11, donc je ne vais pas dire que parce qu'on a battu Lyon, tout est revenu, comme tout n'était pas parti non plus. Ce qui compte, c'est de continuer à avoir de la régularité dans ce que l'on donne parce que ça dépend de nous. Après, il y aura des matchs où l'adversaire sera plus fort et nous battra. Mais il faut cette base-là, si l'ensemble des joueurs n'a pas ce prérequis de l'état d'esprit, on ne pourra pas optimiser ce que l'on fait. Il faut garder ça et au fur et à mesure, les joueurs, qui ont tous des qualités, pourront les montrer. On avait déjà senti cet état d'esprit à Monaco, on l'a de nouveau senti ce soir (samedi). Il faut qu'on le sente à chaque fois.