Voici la réaction de Franck Haise en conférence de presse après le revers concédé par le Gym à domicile face à Toulouse (0-1). 

Coach, est-ce que l'OGC Nice est déjà dans le dur ?
En tout cas, on n'est pas au mieux, c'est une évidence. Dans le dur, je ne sais pas, ça reste la première journée et je me dis que si on gagne la semaine prochaine, on aura deux points de plus que l'an passé à la même époque. Mais on n'en est pas là. Ce soir, notamment sur la première période, il nous a manqué beaucoup de choses.

Si on compare avec le contenu montré à la même époque la saison passée, est-on en-dessous ? 
À Auxerre l'an passé, on n'avait pas été terribles non plus. Il nous en manque beaucoup, c'est une évidence. La première mi-temps est largement insuffisante techniquement mais aussi dans l'investissement général. Certains sont très loin du compte. 

Avez-vous secoué vos joueurs ? Êtes-vous en colère après cette défaite ?
Oui, à la mi-temps. Perdre des matchs, ce n'est pas tant ça le problème. C'est surtout ce qu'on doit mettre dans un match. Je ne vais pas revenir sur les joueurs qu'il nous manque, on sait qu'il y a des blessés. Mais ceux qui sont sur le terrain doivent amener plus. C'est la base. Même si on n'a pas excellé en seconde période, quand on en a mis plus, Toulouse n'a pas pu beaucoup s'exprimer. On leur a quand même laissé un but. Juste en faisant un peu mieux pour certains, il s'est passé plus de choses. Alors, il ne s'en passe pas encore assez, c'est sûr. Mais le minimum syndical, c'est un investissement sans faille et irréprochable de tout le monde, de la première à la dernière seconde. 

Votre effectif est-il trop limité en qualité et en quantité pour pouvoir effectuer des changements rapidement ?
Pour les changements d'hommes, oui. Je me suis d'ailleurs fortement interrogé pour savoir si je ne sortais pas 3 ou 4 joueurs à la mi-temps. Mais sur le banc, certains joueurs sont encore un peu court pour avoir un temps de jeu important même s'il va peut-être falloir en lancer quelques-uns plus tôt que prévu car des changements sont nécessaires. Après, comme on a été meilleurs dans les intentions, avec quelques occasions et beaucoup plus de maîtrise, j'ai poussé sur notre temps fort qui a duré jusqu'à la 75e minute. Après la pause fraîcheur, j'ai fait quatre changements pour essayer de redynamiser jusqu'au bout. Ceux qui sont entrés ont d'ailleurs montré des choses intéressantes. 

Les longs ballons sur Terem (Moffi) en première période, était-ce une volonté de votre part ?
Non. Ça aurait pu être une volonté s'il y avait des situations de un-contre-un sur la dernière ligne avec beaucoup d'espaces. Mais ce n'était pas voulu, sur certaines situations, ce n'est pas comme ça qu'on aurait dû sortir les ballons. Il faut se montrer disponible, venir entre les lignes et quand il n'y a pas de disponibilité, ce n'est pas simple pour celui qui a le ballon. 

Estimez-vous que Yehvann Diouf connaît des débuts difficiles ?
Il y en a un certain nombre qui connaissent des débuts difficiles, que ce soit parmi les recrues, ceux qui étaient déjà là, ceux qui reviennent... Je ne vais pas incriminer untel ou untel, je pense que Yehvann est assez lucide pour reconnaître qu'on ne doit pas prendre le but, même s'il y a des erreurs avant. On doit terminer le match par un 0-0, qui n'aurait pas été glorieux mais qui aurait été assez logique par rapport au niveau des deux équipes. 

Avant le match, vous demandiez deux nouveaux joueurs. En espérez-vous plus après ce match ?
On est d'accord depuis un moment avec la direction sur le nombre de joueurs à prendre. Je n'en demande pas plus. Il faut qu'on les trouve, j'espère qu'on va au moins pouvoir avancer sur un joueur dans les prochains jours. On est au clair, il n'y a pas de soucis avec Fabrice (Bocquet) et avec Florian (Maurice). On travaille ensemble, je ne mets de pression à personne. Je réponds juste à des questions. Quand on me demande si Nice peut finir dans le top 7, actuellement, je réponds que non mais j'espère pouvoir dire oui dans quelques semaines. Il ne faut pas non plus prendre trop de retard. 

On a de la compassion pour vous. C'est difficile ce soir ?
C'est gentil mais c'est mon métier, on doit s'adapter, il y a des périodes plus souriantes, d'autres le sont un peu moins.  Ce qui me dérange le plus, ce n'est pas d'avoir des blessés ou que le recrutement ne soit pas terminé, car il ne l'est pas pour beaucoup de clubs. Ce qui me dérange le plus, c'est notre première mi-temps. Ça, ça me dérange. Je leur ai dit à la mi-temps, je vous le redis là : on peut louper des matchs, mais dans l'intensité, dans les intentions, c'est impossible de voir ça pour moi. À un moment, il faut du caractère dans le football de haut niveau. Ça a été mieux en deuxième, mais est-ce que ça pouvait être pire ? Non, donc heureusement que c'était mieux mais il faut que ça soit encore bien mieux.