Voici la réaction de Franck Haise, interrogé en conférence de presse quelques instants après le match nul décroché par le Gym sur la pelouse de Strasbourg (2-2). 

Coach, est-ce un match nul au goût de victoire pour votre équipe ?
C'est un nul au goût de match nul. Compte-tenu des circonstances du match, c'est un point qui, je l'espère, va compter. Il doit compter, quand on fait ce match-là et qu'on égalise de cette façon-là, à ce moment-là, ça doit nous aider pour bien préparer nos cinq derniers matchs. 

Avez-vous vu le match que vous attendiez de vos hommes après la mise au point de cette semaine ?
Oui, en dehors de quelques erreurs techniques qui nous ont coûté deux buts en quelques minutes, j'ai vu un très bon match de mon équipe, même si Strasbourg a poussé très vite, très tôt. Je trouve qu'on a fait un vrai bon match de notre côté face à cette équipe en confiance.

Que se passe-t-il dans votre tête au moment où Youssouf Ndayishimiye marque le but de l'égalisation ?
Sur le banc, j'avais dit qu'on égaliserait. Je pense que c'est parce que l'on méritait, et j'y croyais fort. Je savais que c'était la toute dernière. J'étais juste heureux pour ce que les gars ont fait, pour ce qu'on a produit, pour la qualité du jeu. C'était, à minima, un nul largement mérité. 

C'est bien pour Youssouf, qui ne marque pas souvent...
Il en a déjà marqué quelques-uns. Il avait aussi marqué de la tête sur corner à Angers en début de saison. C'est bien aussi pour Moïse (Bombito), qui aura une peine un peu moins lourde.

Qu'avez-vous dit à Moïse Bombito lorsqu'il est sorti ?
Je lui dit qu'il va devoir être costaud. C'est le football, l'apprentissage, la vie d'un footballeur. Dans notre métier, parfois on fait des erreurs que l'on paye, parfois on vit des grands moments, d'autres fois c'est plus difficile. À lui d'être solide, de ne pas baisser la tête et de continuer à avancer. Sachant aussi que sur le premier but, on ne doit pas sortir et il ne doit pas être tout seul autour d'Emegha. Les erreurs ne sont pas uniquement individuelles. 

Quel discours avez-vous tenu à vos joueurs à la fin du match ?
Des joueurs et des membres du staff ont parlé aussi. On s'est dit que ce point doit compter, qu'il était largement mérité parce qu'ils ont fait un très gros match. 

Ce point presque inespéré peut-il redonner une dynamique à votre équipe ?
Il est inespéré parce qu'il arrive tard, mais quand on regarde le match, on est tous déçus de ne pas l'avoir gagné. Les joueurs se sentaient meilleurs que Strasbourg ce soir (samedi). Je pense qu'ils avaient raison. Le point arrive très tard, c'est le moins que l'on puisse dire, mais il est logique sur l'ensemble du match. On n'a pas beaucoup été récompensés ces derniers temps, sans faire des matchs de cette qualité-là non plus. Sur les trois derniers matchs à domicile, on aurait du être bien mieux récompensés que ce qu'on l'a été. Mais ce soir, on a mis d'autres ingrédients, en plus de la qualité. Il faut garder ça. Il ne reste que cinq matchs, cinq semaines. J'espère qu'il va compter dans leur tête et pour leur confiance.

Au-delà de son but, on a vu un Youssouf Ndayishimiye très solide ce soir. Comment jugez-vous son état de forme du moment ?
Ça fait un moment qu'il est en forme. Il est épargné par les petits pépins et les bobos. Il est très bien dans le système, dans notre jeu, défensivement... On avait fait le choix de réaxer Moïse (Bombito) sur ce match-là par rapport à la vitesse d'Emegha. Mais Youssouf est un joueur important de l'effectif. Il est en très bonne forme.