
Strasbourg 2-2 Nice
Le Gym arrache le nul en Alsace
En déplacement sur la pelouse de la Meinau pour défier Strasbourg ce samedi soir, les Aiglons ont décroché le point du match nul (2-2) à la dernière minute grâce à Youssouf Ndayishimiye. Melvin Bard avait ouvert le score en fin de première période.
Au bout du bout du temps additionnel, Youssouf Ndayishimiye s'est élevé. Alors que les hommes de Franck Haise semblaient filer vers une douloureuse défaite, la troisième consécutive, le "mur de Bujumbura" a sauté dans la nuit alsacienne, convertissant en but le corner parfaitement frappé par Jonathan Clauss sur la dernière action du match (2-2, 90e+4). Un coup de casque salvateur et dont on se souviendra peut-être en fin de saison, maintenant que chaque point compte dans la dernière ligne droite de la course à l'Europe.
Plongés dans une dynamique difficile, tout l'inverse de leur adversaire du soir, les Aiglons faisaient face à un défi de taille ce samedi à la Meinau : faire tomber le Racing, invaincu dans son antre en Ligue 1 depuis le 9 novembre 2024. Fort des retours dans le onze de Dante et de Melvin Bard, suspendus lors de la défaite concédée à l'Allianz Riviera contre Nantes la semaine passée (J28, 1-2), le groupe rouge et noir a d'abord subi. Reconnue pour son intensité et sa capacité de pressing, l'équipe de Liam Rosenior a étouffé le Gym durant un premier quart d'heure complexe, marqué par une parade décisive de Marcin Bulka devant Dilane Bakwa (9e).
BARD, COMME AU MATCH ALLER
Mais petit à petit, les Aiglons ont commencé à tisser leur toile. Ressorties de balle mieux maîtrisées, meilleure résistance dans les duels... Hicham Boudaoui et ses partenaires ont sorti la tête de l'eau, se créant même une belle opportunité grâce à une frappe astucieuse du "Prince de Béchar" à l'entrée de la surface adverse, détournée du bout des doigts par Djordje Petrovic (32e). Et même si le Racing continuait à se montrer dangereux grâce à des contre-attaques parfaitement exécutées, sollicitant notamment un nouvel arrêt de Bu?ka face à Amo-Ameyaw (31e) et une intervention in extremis de Moïse Bombito devant Emanuel Emegha (37e), c'est finalement le Gym qui a trouvé la faille en premier.
Comme au match aller, c'est de Melvin Bard qu'est venue la lumière. Parti dans le dos de la défense alsacienne, le piston niçois s'est illustré par un appel en profondeur bien senti avant de réaliser un sompteux enchaînement contrôle-frappe pour tromper Petrovic avec l'aide du poteau (0-1, 38e). À l'origine, une ouverture de grande classe signée Jonathan Clauss, double passeur ce soir.
youssouf a réveillé le gym
Mais à la Meinau, les matchs ne sont jamais finis avant l'heure. Auteurs d'une grosse reprise, les Racingmen ont fait basculer la partie en cinq minutes à l'entame du second acte. D'abord par Emegha, inarrêtable une fois lancé derrière les défenseurs azuréens (51e, 1-1). Puis grâce à Amo-Ameyaw, réaliste pour profiter d'une perte de balle niçoise et d'un bon décalage d'Andrey Santos (54e, 2-1).
Sonnés par ce revirement soudain, les Aiglons ont mis quelques instants avant de reprendre leurs esprits. Secoués par le changement tactique de Franck Haise et le passage en 4-2-3-1 accompagnant les entrées de Morgan Sanson, Badredine Bouanani et Terem Moffi, les Rouge et Noir ont forcé les locaux à défendre en fin de match, manquant de justesse pour trouver le cadre, à l'image des tirs dévissés de Clauss (80e) ou de Sanson (82e). À trois minutes du terme du temps réglementaire, c'est Youssouf Ndayishimiye, déjà, qui s'est chargé de tirer la sonnette d'alarme, armant une lourde frappe à l'entrée de la surface, détournée par Petrovic (87e). Le vice-capitaine du Gym a finalement permis aux siens de repartir avec le point du match nul arraché sur l'ultime corner de la partie.
Alors qu'ils recevront Angers dimanche 20 avril à l'Allianz Riviera (17h15), Dante et les siens restent au contact du top 5 et sont actuellement sixièmes, deux points et une place derrière leur adversaire du soir. Comme ce samedi soir à la Meinau, il faudra se battre jusqu'au bout pour l'Europe.
Hugo Rondet