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Didier Digard : « Je suis satisfait »

Didier Digard s’est exprimé en conférence de presse après la victoire du Gym à Troyes pour le compte de la 33e journée de L1 (0-1).

Es-tu satisfait après ce succès ?
Oui, je suis satisfait. On concède deux occasions sur la fin que l’on ne doit pas concéder mais je pense qu’après une période un peu compliquée où l’on était très attendu, réussir à frapper 29 fois au but, c'est totalement hallucinant. Je trouve que mentalement les joueurs sont prêts à faire face et croient vraiment en ce projet de jeu. C’est très positif. On sait qu’encore une fois, il nous manque la réussite mais s’il faut frapper 50 fois pour en mettre deux, on tentera la prochaine fois… Tant que j’ai des joueurs avec cet état d’esprit, je suis très heureux.

Jean-Clair Todibo n’était pas sur la feuille de match, peux-tu nous dire ce qu’il avait ?
JC (Todibo) a ressenti une douleur à la hanche hier. Ça l’avait déjà un peu gêné avant Brest. On a passé des examens qui, pour l’instant, ne montrent rien. Mais je préfère avoir la possibilité d’avoir JC sur les cinq derniers matchs que de prendre le risque de l’exposer aujourd’hui et de le perdre sur la fin de saison. 

Jordan Lotomba a eu des crampes ?
Oui, c’est des crampes et on espère que ça le restera parce qu’après des longues périodes d’absence et de tels efforts, on sait qu’il y a des risques. On aurait aimé le garder deux, trois minutes de plus, mais avoir vu Youcef (Atal) aujourd’hui nous fait énormément plaisir.

Hicham Boudaoui est très important dans le jeu mais le fait qu’il marque aujourd’hui doit aussi lui donner envie d’être plus décisif ?
Le voir marquer, sincèrement, est un réel plaisir. C’est bien souvent à travers ces choses-là que les gens donnent de l’importance ou pas à un joueur. Nous on le voit au quotidien, ça n’est pas pareil, on a les yeux qui brillent. Mais forcément, devenir décisif, c’est quelque chose qui pour lui doit être une volonté et aujourd’hui, il aurait pu mettre 3 buts. Il a une belle qualité de frappe. Si Hicham se met à marquer, tant mieux.

Qu’est-ce que Hicham Boudaoui a de spécial ?
Hicham a la faculté de disparaitre. Vous êtes tous sur lui, vous voyez le ballon et d’un coup il y a ni le ballon, ni Hicham. C’est la faculté à sortir de la pression avec une aisance vraiment impressionnante, la faculté à répéter les efforts et à trouver l’équilibre dans le jeu. Il y a de la justesse technique aussi. Et si en plus, il y a des buts, ça va faire beaucoup. 

À force de tenter et de ne pas voir le deuxième but arriver, as-tu commencé à te demander si l’égalisation vous pendait au nez ?
Pour être très sincère, j’ai été partagé quand on a subi ces deux coups de pied arrêtés qu’on ne doit pas subir, mais j’étais tellement impressionné par cette envie de jouer de l’équipe, cette envie d’aller de l’avant. Je n'ai pas senti les joueurs craindre ce mauvais scénario parce qu’ils ont toujours tenté et étaient obnubilés par le fait de marquer ce deuxième but. 

Terem Moffi avait une vraie balle de 2-0…
Oui, bien-sûr mais il y en a eu tellement de balles de 2-0 et d’importantes, où on est à deux ou trois mètres du but. Moi je l’ai dit depuis le début, j’aime voir les gens heureux. Voir Terem triste dans le vestiaire, ça me fait mal car il ne peut pas s’approprier ce manque d’efficacité. C’est vraiment collectif et je ne veux surtout pas que les joueurs doutent, bien au contraire, ils doivent faire face, continuer d’avancer et on trouvera les solutions tous ensemble.

Ils restent cinq journées, comment stimules-tu les troupes pour essayer de croire en quelque chose ?
Franchement, on ne veut pas croire en quelque chose. Ça n’est pas qu’à travers le match, c’est au quotidien qu’on leur demande beaucoup. C’est très dur à entendre et j’en suis conscient et mon message peut des fois être dur à comprendre pour le monde extérieur mais moi je suis là pour que la saison prochaine puisse être une saison très importante, pour faire gagner aux joueurs du temps sur les attentes, sur ce qu’on veut mettre en place et aujourd’hui qu’ils trouvent le plus d’automatismes possible. Ça engendre cette envie de gagner et d’essayer de finir le mieux possible. C’est un projet, on a du mal et j’en suis conscient, même moi c’est compliqué de le dire à chaque fois mais quand on est à l’intérieur, on sait ce qu’on fait. 

Finir 6e, 7e, 8e, 9e ou 10e, ça n’est pas pareil à la fin de la saison…
Exactement, mais c’est tellement logique pour moi de vouloir rentrer sur le terrain pour gagner et pour mes joueurs aussi. On a eu des mauvais résultats, on ne peut pas faire comme si les résultats avaient été bons mais ils ont toujours tout donné et fait en sorte de remporter ces matchs. Je ne suis vraiment pas inquiet sur l’état d’esprit et je sais que ce qu’ils veulent, c’est finir le mieux possible. On a un super match à jouer la semaine prochaine contre Rennes et je suis vraiment impatient.