Focus

Les bonnes résolutions de Ross Barkley

Il fut le dernier Aiglon à s’exprimer publiquement au cours de l’année 2022. Grand habitué des matchs durant les fêtes de fin d’année, Ross Barkley (29 ans) a affiché un petit sourire et une énorme détermination avant le déplacement du Gym à Rennes (ce lundi à 21h). 

Avec son accent "made in Liverpool", le n°11 des Aiglons impose une écoute attentive à chaque parole qu’il prononce. Cela tombe bien : face à la presse, l’enfant d’Everton avait des choses à dire. Comme sur le terrain. Et comme sur le terrain, ses gestes et ses mots laissent penser que le meilleur reste à venir. 

Arrivé cet été à cours de forme et de préparation, ce dont il convient, le meneur de jeu, apparu 9 fois avec le maillot rouge et noir, a travaillé en silence pendant 4 mois. « Frustré » par son rendement et par le fait de « ne pas pouvoir enchaîner » comme il l’aurait souhaité en raison de sa non-qualification pour la Conference League*. Frustré mais pas coulé. Face à Lens, "the Real Ross" n’était pas loin. Il était même tout près et très prêt. Battu sur 2 ballons dans les 10 premières minutes, il plongea ensuite dans une bataille au parfum d’Europe les deux pieds et les épaules en avant. Avec sa silhouette de boxeur et sa finesse de ballerine, Barkley offrit de la fluidité à tous les circuits offensifs rouge et noir. Mit un impact énorme sur toutes ses prises de balle, dans tous ses duels, enchaîna les courses pour fermer son couloir et ouvrir des espaces. L’action qui symbole peut-être le chemin qu’il a parcouru depuis sa signature et les autres mètres qu’il doit accomplir se déroula à la 65’. 

Aligné à gauche de l’attaque à 3 de Lucien Favre, il plongea au milieu de la défense, en 9, pour imposer son physique sur un ballon long de Todibo. Pari réussi : il régna sur les airs, remisa pour Laborde, avala la profondeur et, seul face à Samba, manqua le cadre d’une demi-volée compliquée. « C’était une grosse opportunité, regrette-t-il. Parfois ça ne tombe pas du bon côté. Mais quand je vais marquer, la confiance va revenir et ça va me permettre d’enchaîner. »

« Je suis plus connecté avec les autres »

Enchaîner. Enchaîner. Enchaîner. En homme d’expérience, l’international anglais (33 sélections) ne se trompe pas au moment de désigner l’élément qui lui permettra de franchir un palier : « Je sens que plus je joue, mieux je performe, admet-il. Je comprends mieux mes coéquipiers, leurs mouvements, on joue mieux ensemble, on est plus connectés. Avec le staff, le coach et les supporters également. Je veux profiter le temps que je suis ici, marquer des buts et avoir une bonne relation avec le staff et les supporters. Dans le futur, quand je regarderai en arrière, je veux être heureux de mon passage ici. » Ce qui, à n’en pas douter, rendra heureux le Gym…

Dans un français dont il maîtrise quelques mots qu’il ne peut dévoiler hors des murs du vestiaire, ce qu’il avoue dans un rire, Ross s’est enfin projeté sur la première semaine de l’année. Lui l’Anglais habitué du Boxing Day, qui vit à Nice sa première expérience loin de sa terre natale, n’a pas « donné de conseils » à ses coéquipiers, mais a simplement avoué « aimer cette période où on est un peu en famille et où les matchs s’enchaînent. » Avant l’Europe et la Coupe de France, qu’il attend impatiemment, place à la L1 ce lundi à Rennes : « Désormais on se connait mieux, on connait nos atouts. Contre Lens on doit gagner, on ne le fait pas, mais on va être mieux sur 2ème partie de saison. »

*La liste de la C4 pourra être complétée pour la seconde partie de saison