Nice - Cologne

Jeudi soir, c'est la Coupe d'Europe

Les belles aventures se nourrissent de jolies histoires. Celle d’un but venu des étoiles, à la 114ème minute d’un jeudi soir sur la Terre, incarne un magnifique point de départ. Ce point de départ se compose de mille nuances. De mille émotions. De mille frissons.


Le point de départ de ce que le peuple rouge et noir espère être une sublime épopée porte un visage : celui d’Alexis Beka Beka. Il s’accompagne aussi d’une poignée de secondes suspendues dans le vide, de 20 000 cœurs accrochés à un cou-de-pied, de 20 000 souffles courts et d’une longue joie, d’une délivrance, d’un cri qui mettrait le rouge aux joues des fantômes du passé. 
 
En barrage de C4, face au Maccabi Tel-Aviv, l’OGC Nice a failli perdre tout ce pour quoi il s’était battu la saison passée : le droit de croiser le fer en Coupe d’Europe. Il a attaqué pendant 90 minutes, refait son retard, buté sur son adversaire, avant de se retrouver à 10 en prolongation, de subir une frappe sur la barre, de trembler devant la perspective d’une séance de tirs au but et, à la fin, de rattraper son destin au moment où celui-ci traçait son chemin. Comme un symbole, c’est un nouvel élément qui a validé le travail de la cuvée l’ayant précédé, d’un bijou, pour l’éternité. Le 5ème à avoir quitté le banc au cours de cette manche retour, lancé par Lucien Favre pour que jaillisse l’amour. 
 
Cette frappe d’Alexis Beka Beka est plus qu’un but : elle est un droit de passage. Un droit de visite. Le droit de jouer dans la cour d’à côté, réservée à ceux qui se jouent des frontières. 
 
« On veut la Coupe d’Europe. » Vous l’avez chanté tellement fort que la Coupe d’Europe est arrivée. Vous l’avez. Nous l’avons tous. Puisse-t-elle nous réserver d’autres buts venus des étoiles et nous rendre encore plus fiers !