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Galtier : « C’est peut-être un signe… »

Voici les mots prononcés par Christophe Galtier lors de la conférence de presse consécutive à la victoire du Gym contre Troyes (1-0).

Vous êtes encore dans la course au podium. Entre Lorient et aujourd’hui, on peut se dire que c’est presque "miraculeux" ?
Oui, parce que ce sont des matchs où on aurait pu faire match nul. Même sur la dernière action de Troyes. Mais à force de courage et d’abnégation, on est arrivés à l’emporter, à la fois contre Lorient et cet après-midi, dans les dernières minutes. Que l’on soit en course, c’est bien, évidemment, parce que c’est un objectif qui a été clairement défini avec le groupe. Est-ce que cet objectif est trop haut et met beaucoup trop de pression sur les épaules de nos joueurs, surtout dans le secteur offensif ? On n’a pas pu ouvrir le score après des situations assez franches, ce qui rend un match évidemment difficile face à une équipe de Troyes bien organisée, très joueuse, qui était aussi venue pour l’emporter et qui aurait pu récolter un point, notamment sur la dernière situation. Quand j’analyse un peu notre parcours et ce qui se passe en ce moment, on ne passe pas de malade à guéri. On est convalescents. Au niveau de l’état d’esprit et de la débauche d’énergie, face à Lorient comme aujourd’hui, on arrive à l’emporter dans les dernières minutes. J’ai trouvé aussi que mon équipe avait eu un bon comportement et un bon état d’esprit dans le derby face à Monaco en début de semaine. Vous avez dit le mot « miracle », on le prend. S’il peut nous servir pour être européen en fin de saison, ce sera bien. Ça a été un match très difficile, où on aurait pu ouvrir le score et être mieux. Mais arracher la victoire dans les dernières minutes comme ça, c’est peut-être un signe, avec une grande détermination du groupe, notamment des entrants qui ont amené, comme contre Lorient, du dynamisme, de l’envie, de la détermination. C’est sur ça que nous sommes arrivés à l’emporter.

Bruno Irles se plaignait un peu de l’arbitrage. Quel est votre regard ?
Il peut y avoir de la frustration. Mais aujourd’hui, les arbitres ont tous les outils pour prendre des décisions à l’instant T, même plus tard avec le VAR. Moi aussi j’ai pensé que de l’autre côté, il y avait eu des situations litigieuses dans la surface, en notre faveur, qui auraient pu, peut-être, nous donner un pénalty. L’arbitre, dans un sens comme dans l’autre, a pris le temps avant de prendre des décisions. Que Bruno soit frustré de partir sans point avec un tel scénario, je peux le comprendre. Mais mes joueurs ont tout donné jusqu’au bout pour essayer de l’emporter et ils y sont arrivés.  

Les entrants dans le secteur offensif ont été à nouveau décisifs. Ça va être important dans ce sprint ?
Oui, c’est très important, d’autant plus qu’on coince un peu dans ce secteur. Pour une raison très précise, des joueurs étaient sur le banc aujourd’hui, c’était lié au risque de prendre un carton et d’être suspendu pour la finale. C’est important d’avoir la quasi-totalité de l’effectif à disposition pour ce rendez-vous. C’est pour ça que 4 joueurs n’ont pas démarré le match (Bard, Daniliuc, Thuram, Lemina). Il fallait, à un certain moment, intégrer des joueurs. En plus on était sur le 3ème match de la semaine, j’étais persuadé qu’il fallait injecter du sang frais et de l’insouciance. Cette insouciance vient souvent de la jeunesse et des joueurs qui sont quelques fois en manque de jeu mais qui donnent beaucoup à l’entraînement. Le groupe a apprécié le comportement des entrants.

Gouiri et Dolberg sont-ils en revanche en panne de confiance ?
C’est ce qu’il y a de plus difficile pour un entraîneur. Il y a le travail de l’entraîneur mais aussi du joueur, prendre conscience de certaines choses. Kasper a une très belle situation, je l’ai trouvé intéressant sur des situations où il était entre les lignes, comme j’ai pu apprécier certaines situations où Amine s’est retrouvé entre les lignes. Malheureusement, ils sont en manque de réussite. Peut-être qu’il y a de la crispation dans leurs derniers gestes, dans leurs prises de balle. Il faut que l’on travaille dessus. Pour nous, le staff, il faut accompagner le joueur pour qu’il ait plus de relâchement dans le dernier geste.