Conf'

Galtier : « Beaucoup trop de relâchement »

Retrouvez les mots du coach Galtier après Nice - Nantes (2-1).

Coach n’a pas été facile mais c’est une 4ème victoire en L1 qui vous permet de vous positionner davantage dans le haut du tableau…
Ça n’a pas été facile, c’est le moins que l’on puisse dire. On a bien démarré la première période, avec de bonnes intentions, et dès que nous avons marqué, nous sommes tombés dans un relâchement total. On était mou, on a laissé l’adversaire se mettre en place, nous mettre sur un bloc bas. On a commencé à subir. On a essayé de changer des choses à la pause. A mon sens, on fait une bonne entame aussi en deuxième période. On marque un beau but et je pensais qu’à ce moment-là, le match allait dans le bon sens. Et « patatras ». En plus du relâchement, il y a eu de la crispation. Le porteur de balle avait très peu de solutions, très peu de mouvements. Il y a eu des excès de zèle au moment de faire plus mal à l’adversaire. Et après, donc, beaucoup de crispation, beaucoup de pertes de balle, et Nantes nous a mis en difficulté sur les 25 dernières minutes du match. On aurait pu encaisser un but qui aurait été préjudiciable mais peut-être mérité. 

« On doit vite apprendre, vite modifier les choses et vite s’améliorer. Autrement, on va aller vers de contre-performances.  »

Christophe Galtier, après Nice - Nantes (2-1)

Comment expliquez-vous les lacunes de votre équipe contre les blocs bas ? 
En première période, Nantes était en bloc bas. En deuxième beaucoup moins. Mes jeunes joueurs doivent vite intégrer le fait que s’ils ont envie de se battre contre les grosses cylindrées de ce championnat, il ne faut avoir aucun relâchement, pas d’excès de confiance. Il faut maintenir une certaine exigence. Il y a trop de différences entres les 25 premières minutes de la 1ère période, les 20 de la deuxième, et tout le reste, en termes d’intensité, de volonté de faire les choses ensemble. Est-ce que c’était l’enjeu du résultat par rapport à notre situation au classement ? J’espère que ce n’est pas ça. Ce n’est que du bonheur d’être en haut. On n’est pas en train de se battre avec les équipes du bas. Mais il y a beaucoup trop de relâchement chez mes joueurs. C’est quelquefois agaçant. Et après, il y a une perte de confiance. C’est sûrement lié aux 3 défaites consécutives qu’on a connues à domicile. Mais on doit vite apprendre, vite modifier les choses et vite s’améliorer. Autrement, on va aller vers de contre-performances. Évidemment, on a gagné, il faut apprécier les victoires, car elles sont difficiles. Les adversaires font tout pour nous empêcher de gagner. Après, il faut avoir beaucoup plus de personnalité dans le jeu. On est capables de faire de très bonnes choses mais on se relâche trop. Et quand c’est le cas, on a du mal à se remettre dans le bon sens. C’est un peu récurrent chez nous. 

Vous n’avez pas l’air très content…
Non, je suis heureux de la victoire, mais si j’étais content de ce match, il faudrait que je change de métier, parce qu’il y a des comportements, des manques d’investissement qui m’agacent depuis un certain moment. Après notre match de Lens, le dernier de la saison, ou même à Brest dans des conditions différentes et sûrement plus difficiles, j’ai vu des joueurs en donner beaucoup plus. Ce soir, j’en ai vu certains vite se relâcher et ne pas se remettre dans le bon sens. 

Comment y remédier ?
La concurrence. Mais en ce moment il y en a un peu moins, que ce soit avec les sélections ou la Covid. On pense que quand on gagne, on redémarre toujours par la même équipe. Mais non. On y remédie avec la concurrence et par une mise en garde, parce que ce serait dommage de laisser passer les victoires lorsqu’elles se présentent. On aurait pu être sanctionné par Nantes dans les 20 dernières minutes. 

Qu’avez-vous pensé de la première titularisation de Jordan Amavi ? 
On a fait très peu de séances ensemble par rapport à ce que je veux voir dans son rôle. Il fallait gérer sur un plan physique. Jordan a très peu joué, il arrive d’un club européen, donc il a très peu de séances d’entraînement. On se doutait qu’il allait souffrir physiquement. Pendant 60 minutes, c’était bien, après il a évidemment souffert. Je l’ai poussé au maximum mais à un certain moment, il fallait changer. Il a amené de l’expérience. Il a su gérer son match. Ça va aller en s’améliorant, avec des séances supplémentaires. Avec un travail plus rythmé pour lui et l’enchaînement des matchs, il va gagner en rythme et en intensité. 

Son arrivée s’inscrit aussi dans la recherche de concurrence ?
Oui. Il a ce profil, il connaît la L1, a été confronté à la concurrence. Il sait ce que c’est de travailler, de jouer et de se battre pour le haut niveau. Il doit nous apporter son vécu, son envie, sa détermination. Il est là pour imposer une forte concurrence à Melvin qui lui était forfait par rapport au Covid. 

Justement, par rapport au Covid, la fédération gabonaise a indiqué que selon la Commission de la CAF Mario souffrirait de lésions cardiaques. Avez-vous été mis au courant de cela avant le match de ce soir ? 
Oui. Avec Julien Fournier, nous avons été informés par notre staff. Le protocole est simple, quand vous êtes négatifs deux fois d’affilée, vous pouvez rejouer avec un certain nombre de jours. Il est sorti deux fois négatif. Mais après, il y a une obligation de faire des examens cardiaques, et heureusement ! Félicitations et bravo au staff médical gabonais pour son grand professionnalisme. Ces examens nous ont été envoyés et ont aussi été analysés chez nous. D’après le compte rendu médical, il y aurait une inflammation du myocarde, autour du cœur. Je ne suis pas docteur, mais apparemment ça arrive assez souvent aux gens qui ont contracté la Covid. Ce n’est pas une lésion mais une inflammation qui va disparaitre avec le temps. Mais je ne sais pas combien de temps. Le plus important, c’est la santé du joueur.
Heureusement qu’à travers les examens, on a pu s’apercevoir qu’il y avait cette inflammation et il n’a pas eu le droit de participer au match (contre le Ghana, 1-1, vendredi soir).
Je ne connais pas la suite. La direction du club a échangé avec Mario, il va bien. Il pensait qu’il pouvait jouer. Il y aura encore des examens approfondis et on verra les échanges qu’il y a avec la sélection et Mario.