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Schneiderlin, point par point

Avant le déplacement à Rennes (J27, coup d'envoi vendredi à 21h), Morgan Schneiderlin était de passage en conférence de presse. L'international français (15 sélections) s'est arrêté, point par point, sur son premier exercice en rouge et noir. 

 

Sa première saison au Gym

«  Pour l’instant, c’est sûr que ce n’est pas la situation espérée. Au départ, ce n’était pas les ambitions du club et ce n’était pas mes ambitions. Mais aujourd’hui la situation est ce qu’elle est. Comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas venu ici pour 6 mois ou un an, je suis venu pour le moyen ou le long terme.

Je crois en ce projet, je crois au club, je crois aux joueurs qui sont là. On a vu des clubs qui, par le passé, ont vécu des premières saisons difficiles et qui, après, ont enchaîné sur de bonnes prestations. A nous d’apprendre de ces clubs-là et d’apprendre de toutes les erreurs qu’on a pu faire. J’espère que cette saison, on va bien la finir. »

La situation comptable

« Le groupe est conscient de la situation. A nous de vite prendre les points. On se le dit tous les jours, et pas seulement après Metz. Il ne faut pas tout voir en négatif ou créer de la panique, par contre il faut se rendre compte de la situation dans laquelle on est. On doit se battre comme des fous pour en sortir, parce qu’on ne veut pas vivre les derniers mois à trembler. On ne le veut pas pour nous, pour le club, pour les supporters. On a des choses à améliorer, j’espère que ça venir très rapidement, qu’on va pouvoir se servir de nos erreurs pour rebondir et être plus forts lors de la fin de saison et des prochaines années. »

Son bilan personnel 

« Individuellement, je veux faire plus, j’en ai envie. J’ai toujours dit que j’étais mon premier critique. Je sais analyser mes matchs et mon rendement. Je savais aussi qu’en arrivant ici, quand tout allait bien jusqu’en novembre, j’allais avoir des éloges. A partir du moment où ça allait moins bien, je savais aussi que j’allais être le premier en ligne de mire. Je l’ai accepté, je l’accepte toujours. Je suis à l’écoute de chaque critique et je sais que quand les résultats seront meilleurs, les gens verront aussi les choses d’un autre œil. Les résultats font beaucoup sur la perception des choses. Mais je sais très bien que collectivement et individuellement, on doit faire mieux. » 

Les 4 derniers matchs démarrés sur le banc

« Bien sûr que ça m’énerve ! J’en suis content d’ailleurs, parce que si ça ne m’agaçait pas, je me poserais des questions, je me demanderais si je suis encore un compétiteur. Le fait que ça m’énerve me prouve que j’ai encore envie, que j’ai encore cette niaque au fond de moi. Le coach fait des choix, je dois les accepter.

Mes rentrées contre Marseille et Metz ont montré que je me bats, que je suis toujours là. J’ai envie de retrouver le 11 le plus rapidement possible. Vous pouvez demander à ma femme, je suis plus désagréable que d’habitude car je ne suis pas heureux de la situation actuelle, parce que je ne joue pas et parce qu’on a des mauvais résultats. J’espère et toute ma famille espère que ça changera rapidement. » 

Le brassard de capitaine

« Ça ne sert à rien de créer une polémique où il n’y en a pas. Je peux comprendre que dans notre situation actuelle, on cherche un peu la petite bête. Contre Metz, le 4ème arbitre m’a dit que Pierre devait sortir de l’autre côté. Donc je lui fais le signe de passer le brassard de l’autre côté pour qu’on me le ramène après. Je suis arrivé sur le terrain, quelqu’un avait mis le brassard, je n’allais pas crier : « Passe moi le brassard ». On perdait (1-2), il restait 20 minutes. Le brassard, c’est symbolique, je suis fier de l’avoir porté et fier de le porter, mais ça va beaucoup plus loin : c’est un rôle au quotidien. Encore une fois, je n’allais pas crier alors qu’il restait 20 minutes. Ce n’est pas pour ça que je ne me sens pas capitaine. Je n’ai jamais refusé le brassard et je ne le refuserai jamais. »

Rennes – Nice

« Ça me rappelle le match aller. Quand on avait joué contre eux, on était un peu dans la même situation, ni eux ni nous n’avions de bons résultats. Ils sont arrivés à gagner et à enchaîner ensuite quelques victoires. Cette fois, on espère que nous gagnerons et que nous enchaînerons nous aussi quelques succès. »