Interview

Renato Civelli : « Bien clôturer l'histoire du Ray »

Depuis son arrivée en janvier 2010, le défenseur argentin s'est érigé en cadre de l'équipe. Depuis Aix-les-Bains, où les Aiglons se trouvent actuellement en stage de préparation, il évoque la situation du club, la sienne, et ses espoirs pour le nouvel exercice.Renato, qu'as-tu fait de tes vacances ?
J'ai coupé six semaines pour la première fois depuis longtemps. J'en ai profité pour rentrer en Argentine, où je me suis reposé. J'étais aussi invité au mariage de David (Ospina) en Colombie. J'ai enfin regagné la France 4-5 jours avant la rentrée, avec des amis.

Comment se passe la reprise de l'entraînement ?
Bien aussi, comme chaque année. C'est toujours difficile mais avec le temps, tu prends quelques habitudes. Des nouveaux intègrent l'équipe, le staff a été recomposé en partie... Sans aucun doute, c'est le moment le plus important de la saison.

Ton avis sur le cadre d'Aix-les-Bains ?
J'étais déjà venu ici avec Marseille, au même hôtel, c'est sympa. Même si à certains moments de la journée, on est loin d'être épargnés par la chaleur.

As-tu suivi les mouvements estivaux en Ligue 1 ?
Des très bons joueurs sont arrivés à l'image de Lavezzi (PSG) ou Kalou (LOSC). Ils vont hausser le niveau du championnat ; c'est une très bonne chose. La preuve : même en Argentine, certains matchs français sont aujourd'hui retransmis...

L'OGC Nice à la sauce Claude Puel, ça donne quoi ?
Pour l'instant, il s'est exprimé deux fois devant le groupe. Il insiste sur la notion de collectif, le respect des horaires, l'implication... On travaille pas mal avec le ballon, aussi. C'est toujours agréable... En tout cas, le coach a très bien fait de s'appuyer sur Fred Gioria. Il est à nos côtés depuis deux ans et demi, c'est une bonne façon de ne pas tout jeter à la poubelle. Qu'ils aient fait des erreurs ou pas, Eric (Roy) et René (Marsiglia) ont travaillé pour le bien du club ; continuer l'aventure avec Fred est une reconnaissance de leur travail commun.

Comment le groupe a-t-il digéré les départs de nombreux anciens ?
Il faut faire avec. Quand tu es dans le foot depuis un certain temps, tu t'y attends. Tu peux avoir une super relation avec un coéquipier et te retrouver à 5000km de lui du jour au lendemain. Et c'est aussi pourquoi il faut profiter des périodes de préparation pour faire connaissance et t'ouvrir aux autres.



« Il ne faut pas oublier ces trois années »

La saison dernière est-elle digérée ?
Pour être honnête, j'ai eu très peur. Le championnat a été très difficile, nous avons eu beaucoup de mal à nous en sortir. Il ne faut pas oublier ces trois années à disputer le maintien. Trois ans, c'est à peu près le quart d'une carrière. Il faut savoir le garder en mémoire et s'en servir pour limiter nos erreurs à l'avenir.

N'est-ce pas compliqué de travailler tout en sachant que le groupe va encore évoluer ?
On sait que ça va bouger, que le coach doit encore s'entretenir individuellement avec les uns et les autres. On espère que les mouvements vont se concrétiser au plus vite, histoire qu'on travaille tous ensemble le plus tôt possible. L'an dernier, Xavier (Pentecôte) et Abraham (Guié Guié) nous ont rejoints sur le tard. Jusqu'au dernier moment, on ne savait pas non plus si Eric (Mouloungui) restait parmi nous. Ces incertitudes, ce sont des points perdus.

Quel bilan tires-tu de tes deux ans et demi au club ?
Je pense qu'on a assuré l'objectif ? à savoir le maintien. Ça a été difficile pour tout le monde ? club et supporters ? et encore plus lorsqu'on voit le faible écart de points entre le premier relégable et le dixième... Je le dis souvent, mais à Nice, il y a la place pour faire bien mieux.

Qu'attends-tu de la nouvelle saison ?
Je l'espère plus tranquille. Finir parmi les dix premiers, se sauver trois ou quatre journées avant la fin, ce serait beau. Ça ne m'est encore jamais arrivé ici ; on verra si c'est pour cette année...

Ton contrat s'achève en juin 2013 ; dans quel état d'esprit te trouves-tu ?
Je veux rester au moins cette saison encore à Nice. Maintenant, contrairement à ce qu'on peut entendre parfois, ce ne sont pas les joueurs qui décident. Si je peux continuer ici, j'en serai ravi. Et si je dois quitter le club, alors j'aviserai.

La saison qui débute est particulière puisqu'il s'agit de l'ultime au Ray...
Ce serait bien de clôturer d'une