Interview

Fabian Monzon : « Quand j'entends les supporters... »

Arrivé l'été dernier au Gym, l'ancien défenseur de Boca Juniors s'est vite fait à ses nouvelles couleurs. Buteur à six reprises, atout désormais majeur des Aiglons, l'Argentin s'est aussi fait une place dans le coeur des Niçois. Une affection déjà réciproque...Fabian, comment te sens-tu ici ?
Vraiment très bien. Je suis heureux. Quand je vais en ville, quand je sors manger, beaucoup de personnes viennent me saluer, me féliciter. Ils m'encouragent, ça me fait chaud au coeur.

A ton avis, pourquoi t'apprécient-ils ?
(Il sourit, gêné) Je ne sais pas... Ils doivent aimer ma manière de jouer, de me battre... J'imagine que les coups francs, les penaltys ont dû leur plaire...

Celui contre Dijon a marqué les esprits...
Dès le moment où j'ai vu Renato subir la faute, je n'ai plus pensé qu'à une chose : marquer. J'ai jeté un ?il au tableau d'affichage, face à moi, et j'ai vu le peu de temps qu'il restait. Après avoir demandé à Fabrice de me laisser le ballon, je n'avais plus qu'une obsession : cadrer. Et frapper le plus fort possible. J'ai revu les images le lendemain et c'est vrai que c'est parti très fort (rires) !

Comment ta découverte de la Ligue 1 se passe-t-elle ?
Plutôt bien. Petit à petit, je corrige mes défauts. J'ai eu la chance de goûter au football espagnol (avec le Bétis, saison 2008/2009), qui est magnifique. Le jeu des premières équipes du championnat français peut parfois s'en rapprocher. Sur certains aspects, ces deux football ne sont pas très différents.

« Vite relever la tête »

Ton apprentissage aurait pu être simplifié par de meilleurs résultats...
Quand même, j'ai l'impression que nous n'avons pas de chance avec les arbitres. Depuis le début de saison, leur sévérité nous a coûté quelques points... Sincèrement, je trouve que nous avons un groupe bien plus technique, bien plus fort que ce que notre classement ne laisse croire.

On te sait proche de plusieurs joueurs dont Nemanja Pejcinovic. Le choc des cultures a dû être radical...
(Il se marre) Au début, je ne comprenais rien de ce que me disaient mes coéquipiers. Alors je restais surtout avec Renato (Civelli), David (Ospina) et Raul (Fernandez). Puis j'ai commencé à m'ouvrir aux autres, j'ai fait des efforts. Le français est une langue bien plus difficile à apprendre que ne l'est l'espagnol, je pense. Au début, je la trouvais trop compliquée, donc je ne l'aimais pas. Mais maintenant que je progresse, elle me plait. C'est une belle langue.

Comment envisages-tu la suite du championnat ?
J'espère qu'on va vite relever la tête. Mais je suis assez confiant pour le futur. Je compte bien donner mon maximum pour aider l'équipe. Et je suis certain que c'est le cas de tous mes coéquipiers.

Un mot pour les supporters ?
J'ai connu Boca, c'est vrai. Mais ça ne m'empêche pas de remarquer la ferveur des Niçois. Ils nous encouragent tout le temps, que l'on gagne ou qu'on perde. Même sur le terrain, j'y fais attention. Je suis un joueur qui le sent ; quand je les entends pousser, mon c?ur bat plus fort. Alors j'espère les voir continuer pour qu'ensemble, on fasse remonter l'OGC Nice au classement.