Interview

Alexy Bosetti, Niçois parmi les Niçois

Pensionnaire du centre de formation mais aussi de la tribune populaire, Alexy Bosetti a ce matin reçu sa première convocation parmi le groupe professionnel. Récompensé pour un début de saison tonitruant en jeunes, l?attaquant de 18 ans se rendra à Calais pour affronter Marck, samedi, en Coupe de France. Ambitieux mais humble, il évoque le début d'une histoire qu'il veut rendre belle. Il est des moments marquants dans une carrière de footballeur. La réception de sa première convocation parmi le groupe professionnel, assurément, en fait partie. Un instant qu?Alexy Bosetti, 18 ans, a justement vécu ce vendredi, à l?issue de l?entraînement. « Ça a beau être un objectif, lorsqu?on voit son nom affiché, ça fait quelque chose », racontait le garçon, étoiles dans les yeux, dans la foulée.
Originaire du Vieux-Nice, le jeune attaquant a fait ses classes au Gym, à la JSO Villefranchoise, au Cavigal avant d?intégrer, à l?été 2009, le centre de formation. Et si le cap présente toujours une saveur particulière, imaginez sa symbolique aux yeux d?un membre fidèle de la Populaire Sud, présent sur les déplacements, « Mentalita Nissarda » tatouée sur le torse. « Le Gym, c?est toute ma vie. Ce maillot représente un truc de fou. Mais si je vis en ce moment un rêve, mon entourage est présent pour me rappeler que ce n?est rien, seulement le début. Plus jeune, il pouvait m?arriver de prendre la grosse tête pour rien ; j?en devenais nul. J?ai grandi et compris la leçon. »

« Pas de pression ; seulement de l'adrénaline »

Buteur à 15 reprises avec les U19 Nationaux, 4 en CFA2 (dont un pion depuis les 40 mètres à Furiani), l?attaquant axial a le vent en poupe, mais la tête sur les épaules. « Cette saison, j?ai surtout eu la chance de ne pas me blesser ; je touche du bois. J?ai bien commencé en CFA2, j?ai rapidement mis un quadruplé et ça m?a mis en confiance. » En guise de récompense, cette première en pros. « A l?entraînement, ça va vite », sourit-il. « Les Mounier, Digard, sont vraiment impressionnants. Et quand on voit l?envie d?un Civelli, la mentalité d?un Sablé, on comprend qu?ils ne sont pas là pour rien. »
Aussi humble soit-il, sourire malicieux, Alexy se plait à rêver de Ray, de Nice-Marseille, « de buts face à la populaire ». En attendant, sérieux, l?ancien élève de l?école du Château ne « [se] prend pas la tête. » « Peu importe si je joue en U19, en CFA2 ou avec les pros, je ne pense qu?à faire gagner mon équipe. Il n?y a pas de pression ; seulement de l?adrénaline. »