Interview

Xavier Pentecôte : « Le début d'une belle aventure »

L'avant-centre passé par Bastia et Toulouse pose ses valises à Nice. Le garçon de 25 ans, loué pour son état d'esprit, espère devenir le nouvel atout d'une équipe en laquelle il fonde de profonds espoirs.Xavier, ton arrivée s'est opérée dans la discrétion. Peux-tu nous en décrire les coulisses ?
Je savais que Nice s'intéressait à moi depuis quelques temps. Et sur les 4-5 derniers jours, les choses se sont accélérées, j'ai su que le club avait formulé une offre concrète. Dès lors, tout s'est enchaîné assez rapidement et le projet présenté m'a vite séduit.

Samedi, tu as ainsi connu une situation assez particulière : arrivé avec le groupe toulousain, tu as pris la direction du vestiaire niçois à l'issue de la rencontre...
C'était assez rigolo et surprenant, oui. Je suis parti de Toulouse avec la tenue de l'équipe, par respect pour mes désormais ex-coéquipiers. Et à mon arrivée à Nice, j'ai pris ma propre chambre à l'hôtel, je me suis habillé en civil puis installé en tribune. Ce qui m'a paru plus bizarre encore, c'est que dès le premier match, je me suis senti pris, je me levais naturellement sur les actions niçoises. A la fin, j'ai effectivement rejoint le groupe dans les vestiaires. Ce premier contact a été très bon, même si j'aurais préféré l'avoir après une victoire...

Tu semblais très apprécié à Toulouse. Qu'est-ce qui a tout de même provoqué ton départ ?
Le club souhaitait prolonger mon contrat. Moi, je cherchais avant tout du temps de jeu. Être remplaçant ne correspondait plus à mes objectifs. Nous nous sommes donc entendus de la sorte. Je garderai une bonne image de Toulouse, je quitte un très bon groupe avec lequel j'ai vécu beaucoup de bons moments.

Quelle vision avais-tu de l'OGC Nice auparavant ?
Celle d'un club un peu guerrier, avec une mentalité comme je les aime, un stade un peu chaud. J'aime beaucoup les clubs qui dégagent un certain vécu, une histoire marquée. Sincèrement, le groupe, le staff, les supporters m'ont l'air supers. Je suis vraiment très heureux d'arriver ici.

Eric Roy estime que tu as joué de malchance dans ta carrière...
L'an dernier, alors que je partais titulaire, je me suis effectivement fait une rupture des ligaments croisés. Mais j'ai depuis travaillé, je suis bien revenu et j'ai inscrit un doublé (contre Brest, à la 38e journée, NDLR). J'ai un peu manqué de réussite à certaines périodes et aujourd'hui, je pense arriver à Nice au bon moment. Le projet du club et le mien se rejoignent bien. Un nouveau stade, de nouvelles installations sont en perspective ; je sens que je peux m'épanouir. Je veux passer un vrai cap, enchaîner les matchs et marquer des buts.



« Le Ray ? J'ai adoré ! »

Quel est ton registre de préférence ?
Je suis vraiment un joueur axial. Je me déplace beaucoup en profondeur, je fais jouer un maximum mes collègues. Et avant tout, je reste omnibulé par le but.

Etant de la génération 1986, tu as eu l'occasion de côtoyer en sélection de jeunes Didier Digard...
Effectivement, nous avons été plusieurs fois appelés ensemble lorsque nous avions 17, 18 ans. J'ai également pris part au Tournoi de Toulon en compagnie d'Anthony Mounier. J'ai joué avec Kafou Coulibaly à Bastia, François Clerc à Toulouse... Non, je n'arrive pas dans l'inconnu. Le groupe m'a l'air très sain ; je pars très confiant pour mon intégration.

Qu'as-tu pensé de la prestation de tes nouveaux partenaires face à tes anciens, samedi ?
Elle m'a semblé très intéressante pour l'avenir. Le but refusé à tord laisse des regrets mais je retiens des bonnes choses. A 1-0, nous sommes peut-être trop parti à l'abordage, nous nous sommes un peu déconcentrés sur la fin. Mais ça jouait bien, j'ai vu beaucoup de centres, les couloirs ont été exploités, les arrières latéraux ont largement participé aux offensives... L'équipe m'a paru très complète. Il ne faut pas s'arrêter à la déception du résultat. Car au contraire, je trouve ce match de bon augure pour la suite.

Et le public ?
J'ai adoré ! Ce sont ces genres de publics qui me font vibrer. C'est important. On les a senti derrière les joueurs, il y avait une bonne ambiance ; ça m'a beaucoup plu. J'espère aussi pour eux que nous allons réaliser une grande saison et que nous nous trouvons au début d'une belle aventure.