Interview

Kafoumba Coulibaly : « Je suis un soldat ! »

À la veille du quart de finale de Coupe de France face à Reims, « Kafou » fait le point sur sa situation et celle du club qui le voit grandir. Le défenseur ivoirien de l'OGC Nice revient sur son but face à St-Etienne, ses attentes et son rôle au sein de l'effectif d'Eric Roy... Confidences d'un guerrier.Kafou, remis de tes émotions après ce chef d'oeuvre à Saint-Etienne ?
Ça a été compliqué. Dimanche, j'ai vu mon but partout. À la télévision, sur internet... Et puis, mes potes m'ont téléphoné et pas mal chambré. C'est vrai qu'il est superbe, le plus beau but de ma carrière, même s'il est plus ou moins involontaire. Je travaille toujours à l'entraînement pour surprendre les gardiens avec des frappes improbables. Samedi, cela m'a souri mais je confirme : ce n'est pas vraiment ce que je voulais faire... (rires)

Cette victoire en championnat va permettre de préparer Reims en toute sérénité...
C'est vrai que cette victoire facilite pas mal de choses. Ces trois points nous font un bien énorme et nous redonnent confiance. On peut préparer ce quart de finale dans la sérénité, face à une équipe compliquée à jouer. De leur côté, ils nous attendent. Nous, nous savons que nous n'avons pas le droit à l'erreur. Il faudra revenir à Nice avec la qualification.

Penses-tu déjà au Stade de France ?
Franchement, oui. Il faudrait être fou pour ne pas y penser, à deux matchs de l'atteindre. Mais cela ne nous empêche pas d'être méfiants. La Coupe de France est toujours une compétition particulière et la victoire à Saint-Étienne ne doit pas tout effacer. Nous devons encore travailler et progresser.

Le match du week-end dernier confirme l'instabilité des performances niçoises. Comment juges-tu l'OGC Nice ?
Tout le monde s'accorde à dire que nous sommes irréguliers. C'est vrai. C'est un constat. Lorsque l'on voit notre match de samedi, on a forcément des regrets. On en a parlé entre nous depuis ce week-end, et on s'est fixé un challenge : il nous faut une série positive. On n'a jamais gagné trois matchs d'affilée, et il faut que ça change. Si nous pouvions lancer la série cette semaine, ce serait parfait. En tout cas, c'est un objectif collectif et personnel.

« On va se sauver »

Depuis le début de saison, tu es l'un des Aiglons les plus réguliers? Tu es d'accord ?
Je pense réaliser une bonne saison, mais je suis conscient de travail qu'il me reste. Et il m'en reste beaucoup ! Il faut que je continue dans cette voie. Je suis régulier mais pas encore au top. Ça passe évidemment par le travail. Mon point fort est surtout psychologique. J'arrive à vite tourner la page et me concentrer sur les échéances suivantes. Par exemple, le but et la victoire à St-Etienne sont déjà derrière moi. Je suis focalisé sur la coupe.

On en oublie presque que tu n'évolues que très rarement à ton poste de milieu défensif...
Peu importe. Je suis professionnel et je fais mon boulot du mieux possible. Je dois m'adapter. Vu la situation actuelle du club, je suis prêt à occuper n'importe quel poste, pourvu que je puisse apporter quelque chose. Je veux aider l'équipe. Je suis un soldat à qui on demande de partir en guerre : je fais le boulot. Je suis prêt à me battre, quelle que soit ma place sur le terrain.

L'OGC Nice gardera-t-il son guerrier dans ses rangs l'an prochain ?
Je ne sais pas mais je me plais ici. Je vis bien, le club me va bien. Je pense avoir une bonne image et j'espère que cela va durer. Aujourd'hui, je reste concentré sur ma saison. Si je suis bon, j'aiderai l'équipe à être meilleure. À partir de là, on sera maintenu et on pourra penser à l'avenir. Mais pas avant. Je ne me fais pas de souci pour notre équipe, car nous ne sommes pas à notre place. On va se sauver. Ce sera dur jusqu'au bout, mais on va le faire !