Nice a réalisé le match parfait à Boulogne... pendant 80 minutes. Mais un relâchement coupable dans les derniers instants et trois buts inscrits par une équipe boulonnaise qui ne veut pas mourir donne à ce nul des allures de défaite.A Boulogne, Stade de la Libération, US Boulogne et OGC Nice 3 à 3 (mi-temps 0-1)

11.694 spectateurs

Arbitre : M. Ennjimi

Buts : Blayac (81è), Kapo (88è), Cuvillier (92è) pour Boulogne ; Rémy (32è, 56è), Hellebuyck (61è) pour Nice

Avertissements : Coulibaly, Faé à Nice

Boulogne : Bédénik - Rabuel, Soumaré, Lecointe, Lachor - Ducatel (Blayac, 59è), Marcq, Kapo, Da Rocha (Karuru, 46è) - Yatabaré (Cuvillier, 72è), Thil (c)

Nice : Ospina - Diakité, Paisley, Civelli, Hellebuyck - Sablé (c ; Traoré, 79è), Faé, Coulibaly (Ben Saada, 73è) - Rémy, Mouloungui, Mounier (Echouafni, 63è)Boulogne - Nice, ou comment une rencontre peut basculer alors qu'on ne s'y attendait plus. Un match que l'on pouvait craindre ennuyeux et qui s'est finalement révélé être l'un des plus enjoué de cette saison, même si son final pourra laisser beaucoup de regrets (et des questions) aux aiglons.

Venus au Stade de la Libération sans pression, avec le maintien acquis le week-end passé face à Grenoble, les niçois s'attendaient à trouver sur leur route une équipe boulonnaise morte de faim, pour une de ses dernières cartouches en L1. Et, malgré un bon début des nordistes, illustré par deux occasions de Rabuel (6è) et Kapo (31è), Nice semblait gérer relativement tranquillement leur affaire. Ils profitaient de la faiblesse défensive de l'USBCO pour ouvrir la marque par Loïc Rémy, à la retombée d'un long centre de Faé (32è).

C'est le début d'un quart d'heure largement à l'avantage des aiglons où Mounier (37è), Hellebuyck (38è) et Mouloungui (45è) auraient pu creuser l'écart.

Après la pause, Boulogne se livrait plus, avec l'apport du jeune Karuru devant, mais laissait des boulevards derrière. Avec ce jeu de contre que le Gym affectionne, Rémy s'en allait griller la politesse à la défense de la Côte d'Opale pour battre Bédénik (56è).

Avec deux buts d'avance, Nice déroulait. Hellebuyck, dans une position inédite d'arrière gauche, se sentait pousser des ailes et suite à une bonne transversale de Sablé, pénétrait dans la surface et inscrivait en force le troisième but niçois, son second cette saison (61è).

Alors que le temps virait au déluge, on avait peine pour cette équipe boulonnaise qui était à cet instant de la soirée officiellement reléguée en Ligue 2. Mais l'énergie du désespoir des hommes de Laurent Guyot allait payer.

Tout d'abord pour un but que l'on pense alors anecdotique de Blayac (81è), oublié dans le dos de Civelli. On s'inquiète un peu plus lorsque sur la remise en jeu Thil intercepte dans les pieds de Paisley pour défier Ospina (82è). Peut-être revigorés par le retournement de situation à St Etienne (qui après avoir ouvert le score face à Lens a encaissé 4 buts), les boulonnais adoptent un jeu direct pour mettre le ballon dans la "boite". Sur un corner de Cuvillier, Kapo de la tête ramène le score à 3-2... mais l'on joue déjà la 88è minute. Qu'importe, le Gym n'y est plus et ne remporte plus un duel. Trop attentistes, dans les arrêts de jeu les azuréens laissent centrer Marc et regardent Cuvillier se jetter au second poteau pour l'égalisation (3-3, 92è) !

Largement au-dessus de son adversaire jusqu'à la 75è minute de jeu, le Gym a complètement baissé pavillon dans le dernier quart d'heure face à une équipe aussi volontaire que limitée. Même si ces deux points perdus n'ont pas une lourde incidence au classement, ils permettront sans doute à Eric Roy de rappeler à ses joueurs que sans les fondamentaux de concentration et d'agressivité dont ils ont su faire preuve depuis deux mois, leurs travers de l'hiver pourraient bien vite revenir...

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