Interview

Mickaël Poté : « Je ne lâche rien »

De retour de la Coupe d'Afrique des Nations, l'attaquant béninois évoque son envie de redresser la barre avec le Gym. De provoquer un déclic qui, selon lui, pourrait prendre place samedi, au Louis II.Mickaël, où en es-tu physiquement ?
Ça va, j'ai récupéré. Je suis parti à la CAN sans beaucoup d'entrainement dans les jambes. Là-bas, je me suis bien remis, j'ai pris part aux amicaux, ça s'est bien passé. J'ai disputé le premier match contre le Mozambique mais j'avais un peu mal. En fait, j'ai trop accumulé sans avoir eu de vraie coupure. Je n'ai donc pas joué le deuxième match contre le Nigéria d'Apam. Et lors du troisième, nous étions éliminés. Je suis donc simplement rentré en fin de rencontre, sachant que la priorité allait à Nice.

La compétition doit tout de même constituer un sacré souvenir...
C'était bien oui, même si c'était un peu délicat au début avec la fusillade dont a été victime le Togo. Mais ça reste ma première CAN, j'avais très envie de la disputer. Mon favori pour la suite ? J'aurais dit la Côte d'Ivoire, mais elle vient de se faire éliminer. Alors maintenant, même si je préfèrerais l'Algérie, je dirais l'Egypte.

Depuis l'Angola où se déroulait la compétition, as-tu suivi les résultats du Gym ?
Bien sûr. Que ce soit par le Net, ou même Larrys (Mabiala) qui m'a donné des nouvelles. La situation n'est pas top, c'est dommage. Mais je pense que ce n'est qu'un passage. Sincèrement, nous avons trop de bons joueurs pour que la situation reste ainsi. Il manque juste un déclic, comme contre Lyon en octobre. Et il pourrait se produire samedi à Monaco. Il nous permettrait d'entamer une série.

A titre personnel, tu avais bien fini l'année 2009 en inscrivant contre Boulogne tes deux premiers buts en Ligue 1...
Oui, ça restera gravé, c'est certain. Mais je suis patient, je ne veux pas brûler les étapes. Ce n'est pas parce que j'ai marqué que je vais enchainer but sur but pour autant. Je suis réaliste : j'ai reçu un caviar et j'ai été opportuniste. Peut-être ai-je profité de mon envie, de ma fraicheur. Il ne faut pas s'enflammer, ce n'est que ma première année. Je suis d'abord là pour gratter du temps de jeu, petit à petit, et aider le club. Nous avons un bon groupe et je suis déjà content d'en faire partie.

« Digard et Civelli ? On a besoin de gars comme eux »

Contre Monaco, samedi, tu auras probablement envie d'y figurer de nouveau...
C'est clair, j'ai hâte. Car oui, je suis réaliste. Mais à côté, je ne lâche rien. Je peux être mauvais techniquement, me louper parfois mais pour me battre, il faut compter sur moi. Et c'est bien ce qui m'a permis d'en arriver là aujourd'hui... Beaucoup de joueurs plus doués que moi à l'origine évoluent aujourd'hui dans des niveaux inférieurs...

Ton avis sur tes deux nouveaux partenaires : Didier Digard et Renato Civelli ?
Je ne les connaissais que de nom. Mais ce sont des chiens sur le terrain. Ils vont nous faire du bien, on a besoin de gars comme eux. Leur recrutement est sans doute une très bonne chose.

Samedi, les supporters devraient, comme d'habitude, faire le déplacement au Louis II en masse...
Je sais qu'ils sont un peu fâchés. Et même si leur colère peut être compréhensible, s'ils peuvent comme nous être déçus à chaud, c'est quand même dommage qu'une minorité agisse comme elle a pu le faire. J'espère qu'ils vont continuer à être derrière nous, que ça va repartir. On compte sur eux.